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Dernière Lettre Ouverte dans l’Urgence, au Président Bouteflika,

Erigée en mode de gouvernement, la fausse quiétude et l’arrogante irresponsabilité de votre pouvoir - un pouvoir dont vous êtes le chef, au moins nominal - semble avoir fait son temps.

A l’heure-même qu’il est - 05 Janvier 22h00 - de la Casbah à Bab-El-Oued, d’Oran à Bach-Djarrah, de Djelfa à Belcourt, en ces premiers jours de l’année 2011, et d’un peu partout de la terre d’Algérie, proviennent aux citoyens, les bruits d’émeutes populaires, précédées de sinistres craquements, annonçant la fin de ce monstre institutionnel hideux et mafieux, corrompu et anti national, qu’est devenu le pouvoir algérien au fil des années. Particulièrement depuis que vous en avez pris la tête en 1999, sous le parrainage de vos protecteurs, les généraux putschistes sanguinaires et leurs appendices des Services sécuritaires ainsi qu’avec la complicité de tout ce bric-à -brac de clientélisme opportuniste et prédateur, sévissant dans les allées du pouvoir et composé en grande partie de supplétifs pseudo démocrates, ci-devant éradicateurs, avec un zeste de zaouïas et autres associations religieuses au passé national plus que douteux.

Depuis plus de dix ans, le pouvoir dont vous êtes la tête apparente, est devenu plus que jamais synonyme d’injustice et de hogra, de vols et de rapines, de pillage du patrimoine national et de détournements massifs se chiffrant en milliards de dollars. L’impunité régnante autour de vous et de votre entourage immédiat, familial ou étatique, en particulier certains de vos ministres - y compris le premier d’entre eux - est telle que personne n’éprouve plus la moindre gène ni la moindre honte devant les graves accusations de corruption dont ils sont ouvertement et quotidiennement l’objet par la vox populi qui ne se trompe jamais. Particulièrement chez nous.

Vue de l’extérieur, l’Algérie de la «  Izza et de la Karama » que vous avez osé annoncer au début de votre mandat, est encore tombée plus bas dans les derniers rangs des Etats voyous corrompus et discrédités. La célèbre photo de votre personnage présidentiel accroché aux revers de veston du criminel Bush - qui regardait ailleurs - est devenue le symbole de l’abaissement de notre pays.
En ces moments graves pour notre pays, j’espère de tout coeur que les émeutes populaires - les émeutes du ras-le-bol contre la hogra et l’injustice sociale - qui se déroulent un peu partout à l’heure qu’il est dans le pays, ne serviront pas de prétexte aux ennemis du peuple algérien - planqués dans les arcanes de l’Etat - pour ordonner des répressions sanguinaires contre le peuple algérien, comme ce fut le cas en Octobre 1988 et au cours de la décennie noire des années 1990.

Le moment semble venu pour vous, M. le Président, de prendre conscience de votre écrasante responsabilité, en faisant preuve d’un dernier sursaut d’honneur, pour sauver ce pays en entamant d’urgence, un processus d’auto-liquidation d’un pouvoir qui porte désormais en lui, toutes les caractéristiques juridiques, morales et matérielles d’un pouvoir en faillite.

A commencer par l’annonce solennelle de l’organisation - sous un délai aussi court que possible - d’élections générales pour la mise en place d’une Assemblée Constituante authentiquement représentative de la volonté du Peuple. Assemblée à laquelle seront immédiatement transférés tous les attributs de la Souveraineté Nationale.

Abdelkader DEHBI.

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Les individus ne constituent une classe que pour autant qu’ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s’affrontent en ennemis dans la concurrence.

Karl Marx

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