Dans la foulée de la prétendue "gaffe" de la dame Géneviève de Fontenay, lançant depuis la scène de l'élection de "miss Algérie", son désormais tristement célèbre "Algérie française", les algériens ont eu droit aux "conseils avisés" de M. Gérard Longuet, ancien ministre dans plusieurs gouvernements français de droite et lui-même transfuge de l'extrême droite durant ses jeunes années, puisqu'il fut l'un des fondateurs d'Ordre Nouveau, groupuscule violent, d'Extrême Droite, puis rédacteur assumé, du programme économique du Front National... Excusez du peu.
Des forfaitures caractérisées qui, dans un État de droit digne de respect, auraient entrainé M. Bouteflika et ses complices – civils et militaires – devant une Haute Cour de Justice de la République.
Car, en ce début de Septembre 2013, plus de vingt et un ans après le Coup d’Etat criminel du 11 Janvier 1992, perpétré par la junte des généraux "dafs" putschistes contre la volonté du peuple algérien, démocratiquement exprimée en faveur du Front Islamique du Salut, nous assistons à une nouvelle forme de Coup d’Etat de palais…Un putsch soft, sur le mode "complotiste" et dont la trame aura été patiemment tissée, tout au long de l’hospitalisation, puis de la longue convalescence du Chef de l’Etat à Paris, par les principaux protagonistes. En particulier le Chef de l’Etat, flanqué de son frère Saïd Bouteflika, ainsi que le général Ahmed Gaïd-Salah, Chef d’Etat-Major de l’ANP sous le parrainage trop zélé pour être honnête, de représentants de l’ex-puissance coloniale aux allures de barbouzes – entre les murs lambrissés de l’Hôtel des Invalides-sur-Scène…
Bien mieux, cette véritable maladie de l’esprit - la connerie donc - est même d’une certaine façon, beaucoup plus "démocratique" que le bon sens, en ce qu’elle s’attaque, elle, indifféremment à toutes les catégories d’imbéciles, les pauvres comme les riches, les ignorants comme les intellectuels, les croyants comme les athées, les gens de gauche comme les gens de droite…etc ; avec une prédilection - chic démocratique suprême - pour les sujets notables ou supposément tels, au sein de nos sociétés, de par la résonance, les jeux, voire les enjeux médiatiques que cette notabilité-même implique.
Car, de même que la Guerre de Libération nationale - 1954 / 1962 - menée par le peuple algérien contre la France, appuyée par l’Otan, aura sonné pour l’Histoire, la défaite du colonialisme dans le monde, de même, demain, la résistance de ce même peuple algérien, saura montrer aux autres peuples - en particulier les peuples arabo musulmans - les chemins de la plus farouche des résistances contre un impérialisme sioniste Croisé et Etoilé, qui ne fait plus mystère désormais, ni de ses convoitises prédatrices visant l’accaparement à bon compte, de nos richesses naturelles et de nos potentialités énergétiques, ni de ses projets hégémoniques contre les peuples arabo musulman dont le réveil semble susciter en lui, les vieux démons combinés, du Colonialisme et des Croisades.
En dépit de nombreuses interrogations qui restent encore en suspens, quant à l’issue de ce procès, il ne fait plus aucun doute désormais, que le seul fait d’avoir traduit le criminel Moubarak et ses complices par devant un tribunal pénal égyptien, constitue en soi une grande victoire pour le peuple frère égyptien qui vient de signer là , une première historique et un précédent politique et psychologique aux conséquences les plus prometteuses pour la marche irrésistible de nos peuples, vers la liberté et la dignité, la démocratie et la justice.