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De la démocratie en Algérie...

Ils ont osé !

Des forfaitures caractérisées qui, dans un État de droit digne de respect, auraient entrainé M. Bouteflika et ses complices – civils et militaires – devant une Haute Cour de Justice de la République.

Ils ont osé !

L’annonce faite hier samedi 16 novembre 2013, par le parti du FLN, qu’il portait son choix sur M. Bouteflika en tant que candidat pour un 4ème mandat consécutif, constitue à la fois, un acte de mépris et une indécente provocation à l’égard du peuple algérien profond, en raison du profond délabrement physiologique et intellectuel à la fois de l’intéressé, fortement diminué par ses pathologies diverses.

Mais la disqualification de M. Bouteflika a des raisons beaucoup plus graves. Au-delà de ses problèmes de santé, qui sont récurrents depuis 2005, et dans les méandres desquels la camarilla mafieuse et corrompue, pilotée par son frère Saïd Bouteflika, veut entrainer l’opinion publique, c’est la disqualification MORALE du Chef de l’État et de son entourage, au regard de la longue liste de scandales financiers, de grande corruption et de forfaitures qui ont gravement entaché l’honneur de notre pays et blessé la fierté du peuple algérien.

Dans un pays digne de respect, c’est devant une Cour de Justice que le Chef de l’Etat et son entourage auraient à comparaître.

En effet, sans plonger dans la masse nauséeuse des dossiers de grande corruption et des gros scandales financiers portant sur des milliards de dollars volés et détournés au préjudice du peuple algérien, je demande publiquement au Chef de l’État, en ma qualité de simple citoyen ordinaire, de s’expliquer devant le peuple algérien sur DEUX points essentiels, qui sont d’ordre éminemment politique et qui constituent autant de forfaitures graves, aussi bien constitutionnellement que pénalement :

  1.- sur son choix, de se faire soigner dans les Institutions hospitalières militaires françaises du Val de Grâce et des Invalides et d’y recevoir le Premier ministre et le Chef d’Etat-Major, pour conférer avec eux sur des questions nationales hors du territoire national ;

  2.- sur l’autorisation sans restriction, accordée à l’aviation militaire française pour le survol de l’espace aérien de l’Algérie, et l’assistance logistique corrélative, pour aller bombarder le Mali.

Des forfaitures caractérisées qui, dans un État de droit digne de respect, auraient entrainé M. Bouteflika et ses complices – civils et militaires – devant une Haute Cour de Justice de la République.

Question subsidiaire : quels sont les prix non déclarés, qui restent à payer par l’Algérie en contrepartie de ces forfaitures ?

Des forfaitures qui ont gravement fissuré l’Unité de l’Armée Nationale Populaire, cette Institution héritière de l’Armée de Libération, et dont la vocation n’est pas, et n’a jamais été celle d’être une armée auxiliaire d’une quelconque armée étrangère. Et a fortiori de l’armée de l’ex puissance occupante de notre pays, dans ses aventures au Mali voisin, sous couvert d’une prétendue lutte "anti-terroriste" dont les intrications complexes cachent mal les desseins néocoloniaux, teintés de croisade contre l’islam, nourris par un occident atlantiste et sioniste aux abois et en quasi faillite socio-économique et morale.

L’heure est à l’union sacrée de tous les citoyens et citoyennes pour barrer la route par tous les moyens légitimes et non-violents, à la déviance mentale d’un pouvoir biologiquement dégénéré, politiquement déliquescent et moralement corrompu, dont la criminelle fuite en avant constitue une menace réelle, imminente et mortelle pour la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale du pays et l’unité du peuple algérien.

Abdelkader Dehbi

»» http://lequotidienalgerie.org/2013/11/17/ils-ont-ose/
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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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