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CPE- CNE. Un peu de dignité que diable : démission Villepin ! Elections anticipées !


Retrait du Cpe, du Cne, de l’apprentissage à 14 ans, du travail de nuit pour les enfants à 15 ans, et stop à toutes les attaques contre le Code du travail ! Redonnez nous tous nos droits !


Mardi 4 avril 2006.


La V° République libérale en crise, vive la VI° République sociale !
Pour un vrai projet socialiste, pour un candidat commun et un programme commun de toute la gauche


Villepin devait faire voter un nouveau Code du travail par ordonnances au mois de mai...puis en juin, puis en octobre : jamais il ne le fera, bas les pattes, stop ! Pas seulement stop au Cpe, mais à toutes les attaques anti-sociales de ce gouvernement ! Vite qu’il s’en aille, qu’on ne perde plus de temps avec cette politique si manifestement nocive et minoritaire !


Une commission travaillait depuis le mois d’août 2005 sous les ordres de Villepin-Larcher pour « ré écrire » 120 ans d’histoire sociale de notre pays et laminer les 3151 articles du Code du travail. Il n’y avait pas que le Cne et le Cpe dans la botte, mais le démantèlement de l’ensemble de notre droit. Stop !

En manifestant le 4 avril, après les 28 mars, 18 mars, 7 mars, 7 février, en deux mois, des millions de salariés, 71 % des français qui ont rejeté le discours de Chirac le 31 mars, 8 Francais sur 10 qui ont rejeté le Cpe, ont aussi manifesté, confirmé, le refus de la mise en place de cet intégrisme libéral que Medef et droite s’efforcent d’instaurer à marche forcée depuis 2002.

Dehors Chirac, Villepin, Sarkozy et toutes vos théories de « rupture », vos coups de forces tordus, vos soumissions au capitalisme financier, aux actionnaires...

Nombreux étaient ceux, parmi les 3 millions de manifestants du 28 avril, qui disaient : « on va aussi prendre notre revanche de nos retraites » !

C’est la suite directe du fameux "Non" du 29 mai, et cette fois, nous sommes plus forts, plus unis, il n’y a pas de "Oui de gauche au Cpe" !

Rien de ce qu’a voulu faire la droite depuis le 21 avril 2002 2003, les 28 mars et 13 juin 2004, le 29 mai 2005, et en 2006, n’a été admis par une majorité écrasante des Français : vous êtes, Chirac, Villepin, Sarkozy, quelles que soient vos contorsions, rejetés !

Vous n’avez suscité que rejet dans la rue et dans les urnes !

Nous demandons l’abrogation non seulement du Cpe mais aussi de toutes les mesures de la droite qui ont été prises contre les retraites, la Sécu, le Code du travail, les salaires, les 35 h.

Nous sommes des millions de salariés, la force sociale dominante, productrice de toutes les richesses de ce pays, majoritaires, à ne plus vouloir cette société libérale-là .

Nous voulons une transformation sociale, nous voulons des réformes, mais dans le sens exactement contraire aux vôtres, des réformes de progrès, pas des réformes réactionnaires.

Vive le retour de la gauche, mais une vraie gauche cette fois, pas une gauche "sociale-libérale" de renoncement.

Du droit social ! Assez de destruction des droits ! De la solidarité !

Nous voulons faire payer les énormes profits du capital et non pas continuer de nous laisser prendre nos salaires !

Telle est la leçon politique et sociale de tout ce qui vient de se passer.


Il faut ajouter une autre leçon : les contorsions de Chirac, Villepin, Sarkozy viennent de (re) tuer les bases de la V° République, s’il en était besoin.

Qu’est-ce que ce « président » qui « promulgue » une loi et propose de la remettre en cause aussitôt, quel est ce « régime » ?

Qu’est-ce que ces ministres qui appellent à ne pas appliquer ladite loi pour laquelle ils se sont battus pendant deux mois becs et ongles ?

Qu’est-ce que ce « Premier » ministre qui continue de gouverner alors qu’il a subi une défaite cuisante, et qu’il ne peut plus faire passer son « projet » autoproclamé décisif, celui qui devait en « urgence » sauver prétendument la jeunesse du chômage ?

Démission Villepin : dignité que diable !


Que fait encore au gouvernement ce de Robien, qui a menti sur les chiffres des luttes en fac ou dans les lycées, qui a insulté, calomnié, manipulé la jeunesse, voulu agresser violemment son mouvement, dénaturé les votes des urnes des élections au Crous, tout fait pour écraser ceux qui ont pourtant eu raison de bout en bout ?

Qu’est-ce que ce président de parti, Ump, qui se substitue, on ne sait pourquoi ni comment, au Premier ministre ?

Qu’est ce que cette prétendue « négociation » avec un président de groupe parlementaire dans le dos du gouvernement, qui propose une autre loi... pour le mois de mai, sans doute discutée en juin, adoptée en juillet, en plein été... ?

Battus, défaits, ils continuent d’essayer de louvoyer, d’appliquer sans appliquer, de continuer sans vergogne contre la franchise, la force, la détermination de la majorité lucide, conscient de millions de Français...

Stop !


Face à cette crise de régime, des élections anticipées, il faut une autre République, refondée, parlementaire, démocratique, et sociale !

Débat à gauche : pas "d’états généraux" bidons ni centrés autour de clans et de candidats en guéguerre, mais vite, de vraies rencontres a tout niveau, partout, de toute la gauche, pour un programme commun et un candidat commun...

Un projet réellement de transformation sociale !

Dans lequel, il y aura une partie pour reconquérir des médias libres et pluralistes, contre les concentrations entre les mains de quelques industriels et magnats !

Gérard Filoche, Inspecteur du Travail, pour FM / D&S.
Tel : 06 07 48 11 67 www.democratie-socialisme.org



A LIRE : Retrait du CPE/CNE = défense du CDI et reconquête d’un droit protecteur des salariés, par CGT - Inspecteurs du Travail.


CPE : faire regretter son obstination à Villepin , par Convergences Révolutionnaires.


Témoignages Contrat Nouvelle Embauche.

CPE : Dix arguments de M. de Villepin et dix réponses, par Gérard Filoche.


CPE : Jeunesse Militante, par Antonio Molfese.




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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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