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ATTAC : Pour un écoscocialisme pluriel.

ATTAC : Pour un écoscocialisme pluriel.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article800

Intervention de Christian DELARUE sur le projet d’orientation d’ATTAC lors de l’Université d’été d’Arles (aout 2009)

NB : Ce texte mériterait des développements que je n’ai pas pu fournir faute de temps. Je renvoie à d’autres textes (personnels (1) ou d’autres camarades).

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Face au projet d’orientation qui défend le dépassement du capitalisme productiviste et la promotion de diverses émancipations, il y a, à ce jour, deux grandes réactions, d’une part celle qui vise à amoindrir la portée critique de ce texte (2) et la position suivante déjà défendue lors du CA du 20 aout 2009 à Arles.

Au regard de l’ampleur des crises qui éclatent et perdurent sous la poussée de la logique capitaliste productiviste, le néolibéralisme en crise n’est ni plus ni moins que la crise du capitalisme lui-mêmes. A l’ordre des faits s’ajoute le discours médiatique et celui des politiques ceux de la droite qui veut le "moraliser" et le discours des centristes de gauche qui veulent le "refonder" en altercapitalisme vert.

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1 - Montrer aux peuples-classe une perspective.

L’ambigüité de la notion de dépassement ne doit pas conduire à son abandon mais à sa définition. Cela est nécessaire mais non suffisant. Car cette notion ainsi que l’ensemble de l’orientation fait l’impasse sur l’exigence altermondialiste de l’autre monde que nous voulons.

Accuser clairement le capitalisme dominant et la classe sociale qui en tire tous les profits est nécessaire mais il importe aussi de montrer aux peuples-classe de la planète qu’il y a non seulement des alternatives concrètes mais aussi une perspective globale porteuse d’avenir, une alternative globale capable de mobiliser la jeunesse du monde, de la faire rêver, de la mettre en action durablement. On ne saurait faire l’impasse sur le débat qui porte sur la convergence des alternatives au profit des seules revendications concrètes. Le contraire est tout aussi vrai : pas de grand saut vers l’écosocialisme pluriel sans conquêtes partielles ici et maintenant.

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2 - Un autre monde, des autres mondes : un autre monde pluriel.

Vouloir un autre monde radicalement différent de celui-ci (pas vers le fascisme) met l’accent sur la domination systémique mais il s’agit aussi d’intégrer la pluralité des libérations d’où l’expression d’autres mondes (au pluriel). Les émancipations humaines à élargir et assurer sur la planète sont le féminisme, l’antiracisme, l’anticolonialisme, et d’autres encore.

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3 - Pourquoi il est temps d’évoquer l’écosocialisme.

Deux raisons fortes justifie l’emploi du terme écosocialisme. D’une part ce qui relève de la réponse écologique. D’autre part ce qui relève du déploiement d’une autre logique systémique. Ici il importe de présenter deux propositions clarificatrices.

A) Changer les dispositifs abstraits (JM Vincent ) systémiques pour aller du capitalisme productiviste vers l’écosocialisme.

 L’expression démocratique : contre son rabougrissement promouvoir son élargissement à d’autres sphères. La démocratisation mène vers l’alterdémocratie, la démocratie socialiste.

 La propriété : Contre les déprivatisations vers l’appropriation publique et sociale, vers la gestion publique et citoyenne de biens communs

 Les marchés : Démarchandiser le marché de la force de travail, réduire le temps de travail. Contre le marché envahissant des biens et services, promouvoir (outre les services publics démocratisés) la planification démocratique des grands choix de production (pas celle des articles de consommation courante). Il s’agit de promouvoir la valeur d’usage « propre » plus que la valeur d’échange.

 Contre le libre-échange promouvoir la protection de la relocalisation nationale et locale dans certains secteurs comme l’énergie.

B) Quatre types de sociétés peuvent être distinguées par les peuples : la libérale, la sociale, la socialiste, la communiste.

Le communisme a été aussi défini par le mouvement réel d’abolition de l’ordre existant. Il ne s"agit pas ici de cette définition.

L’ordre d’exposition - 1 libérale, 2 sociale, 3 socialiste, 4 communiste - de ces sociétés montre pour chacune d’elle une étape qualitative franchie en matière de dispositifs abstraits entremêlés. Ainsi, la société libérale et l’Etat libéral montrent une démocratie rabougrie, de fortes privatisations, une absence de planification et d’autres caractéristiques encore.

Sauf dans la société communiste totalement sans capital, sans Etat, sans marché et sans domination, chaque société se caractérise par un mélange variable des dispositifs de la domination capitaliste et des dominations antérieures au capitalisme mais aggravées par ce dernier (sexisme, etc…).

Mais les sociétés libérales et sociales sont sous hégémonie du capitalisme - la sociale beaucoup moins que la libérale - tandis qu’avec le socialisme son hégémonie propre a très fortement diminué la sphère du capital et du marché. Néanmoins le socialisme n’est pas sans Etat, sans marché, sans propriétaire du capital. Mais ces grands dispositifs sont très circonscrits et transformés. Ils sont agissants mais ne dominent plus.

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1) Pour plus de contenu lire Crise systémique : Pour qu’une branche de l’altermondialisme déploie le drapeau du socialisme.

L’alternative émancipatrice contre l’ultralibéralisme et le néosolidarisme.

2) 2) Propositions de Marc Delepouve et Jean-Michel Coulomb justifiées par un souci de rassemblement

URL de cet article 9063
   
Laurent Mauduit. Les Imposteurs de l’économie.
Bernard GENSANE
Serge Halimi expliquait autrefois pourquoi il ne voulait jamais débattre avec un antagoniste ne partageant pas ses opinions en matière d’économie : dans la mesure où la doxa du capitalisme financier était aussi « évidente » que 2 et 2 font quatre ou que l’eau est mouillée, un débatteur voulant affirmer un point de vue contraire devait consacrer la moitié de ses explications à ramer contre le courant. Laurent Mauduit a vu le « quotidien de référence » Le Monde se colombaniser et (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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