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ETATS-UNIS - Nouvelle rallonge pour le Pentagone

Guerre à l’étranger, pauvreté chez nous

Le sénat américain a voté une rallonge de 165 milliards de dollars pour financer les guerres d’agression en Irak et en Afghanistan jusqu’à la fin du printemps prochain.

Comme les Etats-Unis sont fauchés et criblés de dettes, chaque centime de cette somme devra être emprunté. Les Américains sont, eux aussi, fauchés et criblés de dettes. Leur taux d’épargne zéro implique que chaque centime de ces 165 milliards de dollars devra être emprunté à l’étranger.

La "seule superpuissance mondiale" est si fauchée qu’elle ne peut même pas financer ses propres guerres.

Chaque dollar supplémentaire que l’irresponsable régime de Bush doit quémander auprès de l’étranger fait encore chuter le dollar. Au cours des huit années de gâchis et de libéralités du régime de Bush, le dollar autrefois fort a perdu environ 60% de sa valeur contre l’euro.

Le billet vert a perdu encore plus de terrain contre l’or et le pétrole.

Avant les guerres d’agression de Bush, le pétrole était à 25 dollars le baril. Aujourd’hui, il atteint 130 dollars.

Une partie de cette hausse est peut être due à la spéculation débridée des marchés à terme. Cependant, la cause principale en est la chute du dollar. Le pétrole, c’est un produit réel, et contrairement aux dollars, ses réserves sont limitées. Avec les déficits budgétaires et commerciaux des Etats-Unis, il y a un afflux d’obligations en dollars, ce qui fait baisser la valeur du billet vert.

Chaque augmentation du prix en dollars du baril de pétrole entraîne une augmentation du déficit commercial américain, qui nécessite alors une nouvelle aide des capitaux étrangers pour financer la consommation d’énergie en Amérique.

Bush a réussi à faire passer la facture des importations de pétrole de 106 milliards de dollars en 2006 à environ 500 milliards 18 mois plus tard - chaque dollar de cette somme devant être emprunté à l’étranger.

Sans les capitaux étrangers, la "superpuissance" américaine ne peut pas financer ses importations ou le fonctionnement du gouvernement.

Quand le prix du pétrole augmente, les Américains, de plus en plus démunis, n’ont plus les moyens de payer les factures de chauffage en hiver. Or, c’est aux crédits militaires votés par le sénat que passent les subventions pour l’aide au paiement des factures d’énergie de l’armée croissante de pauvres en Amérique.

L’augmentation du prix de l’énergie fait grimper le prix de la production et du transport des marchandises, mais les revenus en Amérique n’augmentent pas, sauf pour ceux qui sont extrêmement riches.

La chute du dollar américain, qui fait monter les prix et accroît le déficit commercial, fait alors grimper les aides à la consommation d’énergie et augmente le déficit budgétaire.
Si le pétrole était la raison pour laquelle Bush a envahi l’Irak, ce plan a, de toute évidence, échoué. Le prix du pétrole n’a pas simplement été multiplié par deux ou trois, il a été multiplié par cinq.

Les présidents précédents avaient réduit les aides sociales en taxant ces aides (c’est-à -dire, en prélevant une taxe sur un impôt) et en truquant les chiffres du coût de la vie pour minimiser le taux d’inflation.

Les prochains présidents devront s’attaquer aux retraites privées pour réduire au maximum les dépenses sociales.

Actuellement, le régime de Bush aux abois envisage de réduire les dépenses de Medicaid, l’assurance-maladie financée par les fonds publics et destinée aux pauvres et aux handicapés.

Le Parti républicain veut bien financer la guerre mais considère que les autres dépenses sont de l’argent jeté par les fenêtres. Le parti de la guerre "néoconisé" est en train de détruire les perspectives économiques des citoyens américains. "Guerre à l’étranger et pauvreté chez nous" sera-t-il le slogan de la campagne des Républicains aux élections de novembre prochain ?

Par PAUL CRAIG ROBERTS

23 mai 2008


Paul Craig Roberts est l’ancien sous-secrétaire aux Finances de l’administration Reagan.
Il a été rédacteur en chef- adjoint au Wall Street Journal.
Il est co- auteur de : "The Tyranny of Good intentions".

Source : Counterpunch http://www.counterpunch.org/roberts05232008.html

Traduction : Des Bassines et du Zèle

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