Les gens, la presse refusent de regarder les choses en face. C’est la conséquence d’une sorte de chaos qui rend les gens dépendant d’une information superficielle et orientée. D’un autre côté, la propagande officielle des gouvernements se heurte à une résistance informelle, mais très complexe, qui s’exprime notamment sur le Net. Elle n’éprouve plus le besoin de finasser, elle se sert de thèmes éculés, en tablant sur la massification de l’information et sur la presse populiste pour convaincre la majorité. Que peut-on faire pour se défendre ?
Une des premières choses à faire à mon avis est de rechercher l’intérêt poursuivi par ces campagnes respectives. Une autre est de faire le lien entre ces campagnes, cette propagande et des faits sociaux tel que le chômage générateurs de besoins de propagande de cette sorte.
Si tant de gens adhèrent à cette cabale anti-Chine, c’est en grande partie parce que c’est bien vu, mais aussi pour ne pas trop réfléchir à d’autres problèmes, plus préoccupants, plus fondamentaux.
On a affaire à des béni-oui-oui, mais être béni-oui-oui est devenu une sorte de valeur-refuge du grand nombre.
D’un autre côté l’Occident souffre d’une perte de crédibilité, sur le plan politique interne, mais aussi sur le plan international, notamment à cause de l’aventure irakienne, voire afghane. Qu’est-ce que la crédibilité ? C’est un phénomène lié à une croyance majoritaire qui peut être construite, fabriquée. C’est donc un processus, un business.
En fait, ontologiquement, l’Occident n’a aucune crédibilité. Vraiment aucune. Pas seulement à cause de l’Irak. Ses crimes sont inimaginables. Mais ces crimes n’ont guère d’importance, parce qu’il ne peut en être fait état. Les croyances majoritaires ne le permettent pas. Ou plutôt les mécanismes qui permettent de les fabriquer ne le permettent pas.
Cela a d’autres conséquences.
Il est beaucoup plus risqué de s’opposer à l’O.T.A.N. que de critiquer la Chine "”, DU MOINS superficiellement, cela va sans dire. Le risque augmente soudainement lorsqu’on proteste pour certaines causes. Certains mécanismes répressifs sont mis en place.
Lorsque des organisations combattent un régime d’un pays membre de l’O.T.A.N. qui pratique l’épuration ethnique, elles sont incluses dans la liste des organisations terroristes.
Bref, les démocrates qui critiquent réellement des dérives antidémocratiques risquent gros.
Il est donc d’autant plus compréhensible, cela n’a donc rien d’exceptionnel de critiquer superficiellement la Chine. Cela sert de compensation.
Cela fait l’affaire des dirigeants occidentaux qui ont besoin de cette légitimité totalement artificielle, usurpée des droits de l’homme. Qu’ont-ils d’autres à faire valoir ? Les droits de l’homme sont l’instrument moyennant lequel ils peuvent mener la guerre économique, s’approprier des ressources, manipuler des régimes, etc... Droits de l’homme à deux faces.
Le problème, c’est que l’occident se rapproche du point où il
ne peut plus que déclarer des guerres, pas seulement parce que ses banques sont en faillite.
En démocratie, on en est arrivé à faire dire et croire n’importe quoi à une majorité de gens qui croient aussi de plus en plus qu’ils ont voix au chapitre, que leur avis compte. On est en train de forger une sorte d’élitisme nouveau.
L’élite sociale, elle, le prend d’autant plus de haut. Elle sert d’autant mieux à huiler toute la machinerie.
C’est vrai, on aurait pu profiter de l’occasion pour tenter de se rapprocher des Chinois, pour risquer des critiques d’une autre ampleur. On aurait pu utiliser un autre ton. Mais l’insulte indirecte, la critique apparente, stérile, sont devenues un mode d’être.
Il est probable que l’Occident ne changera pas d’avis sur le communisme. Sans doute, même, est-ce le caractère dogmatique de ses croyances à ce sujet qui dicte en partie son acharnement.
Aggraver par tous les moyens cet acharnement, tenter de lui conférer un caractère nécessaire, explique la manière utilisée pour s’attaquer aux F.A.R.C.. Pour les principaux dirigeants occidentaux, pour leur appareil, pour le nouvel ordre mondial, il ne s’agit pas de rentrer en contact, de communiquer avec les F.A.R.C.., mais d’inculquer un a priori en agissant d’une certaine façon. Il s’agit de limiter les choses à de l’action, à une action sans lien apparent avec la propagande elle-même.
C’est une tactique autoritaire, en fait tout aussi autoritaire que celle qu’utilise le cas échéant le gouvernement chinois. Il s’agit surtout d’une tactique criminelle, alors que le gouvernement chinois n’est pas forcément criminel. Il reste à savoir qui, des U.S.A. ou des Chinois, condamne le plus de prisonniers à mort ? Qui a le plus de prisonniers politiques, bien sûr en tenant compte des pratiques monstrueuses visant à faire passer des prisonniers politiques pour des voyous, des trafiquants, etc..., des prisonniers de droit commun.
Les médias ne cessent de se poser des questions sur l’évolution de ce pays, la Chine, mais les Jeux, sans cette cabale qui vient comme stériliser les rapports quels qu’ils soient auraient peut-être permis de regarder les choses sous un autre angle que d’habitude. Les Tibétains y auraient gagné beaucoup plus.
Il s’agit de canaliser l’opinion, au moment où la presse annonce qu’une famine mondiale se profile à l’horizon, que des émeutes de la faim ont lieu aux quatre coins du monde.
Bref on gave l’opinion avec un problème particulièrement marginal parmi des dizaines d’autres du même type pour ne pas parler d’un problème de fond, d’un problème réellement grave. On s’arrange pour susciter des pulsions quasi-irrationnelles, d’être en mesure de parler de justice, alors que c’est précisément le manque systématique de justice qui pose un problème de fond. Les banques font leur beurre avec cette famines, tandis que l’Europe investit massivement dans l’agrobusiness, dans les biocarburants. Mais on en profite pour mettre les gens devant un fait accompli et pour formater l’interprétation à conférer aux événements. Le commissaire européen Louis Michel y va de son laius préféré, il fait état de toutes les aides que l’Europe paient au tiers-monde pour aider les populations affamées.
Aveuglés par certaines associations d’esprit, les gens assimilent les émeutes de la faim à des critiques de l’incurie gouvernementale locale. Il s’agit de laisser faire leur imagination.
Les médias, comme l’explique Orwell, comme le rappelait un journaliste Chinois lors d’un débat truqué à la télévision, sont dans les mains des riches. Ils servent éminemment à justifier et à produire des profits. C’est également l’avis d’Habermas qui a écrit sa thèse de doctorat sur les médias.
Que signifie l’objectivité ?
Pour l’instant la Chine est dominée secrètement. Les grandes puissances et les banques, les multinationales font ce qu’elles veulent, font faire des lois, défaire d’autres. Mais cela reste secret. Le but est évidemment de choqiuer les Chinois, de les humilier, de les provoquer, de leur faire commettre l’irréparable, un suicide sur le plan diplomatique, politique, et donc économique.
Rien de tel que de la propagande de guerre, que de l’intimidation. Le but final n’est autre la domination directe sur l’empire chinois.
Par la domination, on veut avoir la mainmise sur la main d’oeuvre chinoise qui ne peut manquer de revendiquer des droits à la longue. Je pense que le véritable problème est là . Depuis longtemps, les multinationales font la pluie et le beau temps en Chine. Mais les Chinois ne peuvent rester les bras ballants. On provoque une crise nationaliste pour qu’ils restent dans le giron du pouvoir autoritaire de Pékin.
Les capitalistes veulent également résoudre le problème que pose l’autonomie d’un état, d’une nation par la domination.
On en est à décevoir, à tenter de provoquer des troubles en Chine, pour cette seule raison, pour susciter un fort sentiment nationaliste, ce qui permettrait après coup de soutenir des partis d’extrême-droite, de transformer la Chine en régime nazi.
Il n’est même pas impossible qu’on cherche à déclarer une guerre. Les banques ont besoin de guerres pour se renflouer. Toutes sont virtuellement en faillite, Si elles n’y parviennent pas, ce sera une dépression, un krash, et puis quand même la guerre. N’importe quelle guerre, une guerre imprévisible, qui peut opposer même des puissances capitalistes occidentales. Surtout que le temps presse, les Chinois font des progrès dans tous les domaines. Ils sont beaucoup plus nombreux.
Les Occidentaux sont poussés dans le dos par leur propre inconséquence. Leurs promesses ne tiennent pas la route. Les O.G.M. affament le monde au lieu de le sauver. La nature est détruite. Dans quelques décennies, il est possible qu’il n’y ait plus assez d’oxygène pour respirer. Alors pourquoi pas ? Ce serait peut-être l’occasion d’arrêter tout.
Les milliardaires dans leur abri antiatomique en plein centre des montagnes Rocheuses s’attendent assurément à survivre seuls et à cultiver un jour leur jardin.
Il faudrait un mouvement de résistance. Mais on aurait tout de suite affaire à des agents secrets, à la police, on serait rapidement accusés, traités de tous les noms. Les médias ne parleraient pas de ces mouvements, autrement que comme ils parlent des F.A.R.C., comme ils parlent de l’Alsace, comme ils parlent du Tibet !
Faut-il forger un comité de salut public pour réagir contre la désinformation et la propagande ? C’est très compliqué à imaginer. Cela existe. Les médias sont de fait exclusivement un instrument, une partie de l’arsenal du pouvoir, celui de puissances d’argent de plus en plus complètement irrationnelles, destructrices, bref fauteuses de guerre. Leur propagande est l’idéologie d’une élite...
Il faut faire très attention.
Je pense que dans les plans des banquiers va-t-en guerre, il y a la reconstruction de la Chine, après un conflit probablement total, atomique ! Peut-être la reconstruction des États-Unis. Pourquoi pas. Une reconstruction cela permet de faire plein de choses. De dire qui va devoir tenir compte de la nature et qui va pouvoir s’en contrefoutre.
La reconstruction de l’Irak a servi de test. On a expérimenté un structure où des multinationales étaient chargées de reconstruire superficiellement un pays.
L’objectif des banquiers, pour le moment, c’est de monter les gens contre la Chine, et de lâcher un peu la pression en ce qui concerne les Russes. Après coup, la Chine mieux en main pourrait servir d’alliée dans une guerre contre la Russie.
Mais une normalisation complète des relations de la Russie avec l’Ouest, d’une intégration de la Russie à l’O.T.A.N. pour combattre un régime nazi qui s’attaquera bien sûr en premier lieu à la Russie, par exemple, n’est pas à exclure.
La Russie intégrée, cela signifie qu’elle perd également son autodétermination comme les autres puissances démocratiques. Que ses ressources peuvent être intégrées aux ressources capitalistes.
Bref, des plans très bêtes, très sommaires, des projets classiques, dont l’aboutissement permettrait de nier l’existence d’une crise alimentaire mondiale, d’un cataclysme biologique qu’on mettrait sur le compte de la guerre. On élimine facilement 50 % de la population mondiale avec un scénario de ce type s’il tourne vraiment mal. Avec une crise alimentaire aggravée par un problème technologique, on peut en supprimer davantage. Après coup, on pourra toujours dire qu’on a été trop loin et rendre leurs terres à quelques paysans pour faire du bio.
Bref, la démocratie dans toute sa splendeur. Du conditionnement pur et simple.
Le problème, c’est que si on va trop loin on élimine tout le monde, même les quelques milliardaires qui disposent d’un abri dans une réserve naturelle éloignée.