Les crimes du gouvernement américain en Irak et en Afghanistan ne peuvent permettre de tolérer qu’on foule les droits d’un autre peuple à disposer de son destin.
L’un n’autorise pas l’autre, car à ce compte on pourrait filer la médaille d’or de la paix à Israel car ils ne font pas assez de morts palestiniennes.
Les contre-feux sordides qui se font au pretexte des crimes américains pour se taire sur un échec patent du gouvernement chinois, le traitement de la question tibétaine, sont assez curieux.
L’insistance lourde pour trouver mille arguments pour contourner le droits des peuples à disposer d’eux-mêmes est très génant.
La politique tibétaine qui fut critiquée en son temps par des dirgeants chinois n’a pas appaisé les tensions entre les deux peuples, a sucité des haines qui ne se sont pas refermées, a développé des processus colonialistes qu’on a bien connu en Nouvelle-Calédonie (tenter de noyer le peuple indigène pour le rendre minoritaire).
Je vois même qu’ici, dans le choix de la petite photo en haut à gauche on donne dans le puéril et le malsain (je ne sais si c’est Maxime ou le site qui a mis cette photo mais c’est assez dégueulasse comme procedé).
Dans toute cette affaire, malgré les braillements sur l’attitude de la CIA il y a une certitude c’est l’accord paisible des bourgeois chinois et américains pour continuer de tondre paisiblement sans être emmerdés par des questions comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ou des histoires de boycotage (il ne faut pas désespérer les interets financiers, patriotars, bref du pain et des jeux).
La question tibétaine reste pleine et entière. Le traitement fait par l’occupant chinois (occupant...) sucite toujours des soulevements à intervalles réguliers. Ces soulevements ont une cause précise : l’attitude coloniale du gouvernement chinois.
Sur la question des batailles politiques qui existent dans le monde je reviens au fond : La seule façon d’être logique c’est de défendre le droit à la libre détermination des peuples d’Irak, de Palestine, d’Afghanistan et du Tibet à disposer de leur propre destin, même si les forces politiques nationalistes qui sont en position de dominer ne sont pas ce qu’on préfererai.
Les autres positions (défendre le droit des Afghans à ne pas être sous occupation américano-française et couvrir de calomnies ceux qui defendent le droit des Tibétains à s’auto-determiner) relèvent du vieux combat des blocs.
La question de l’auto-determination des peuples n’est pas une question d’amour des nationalismes dominés contre les nationalismes dominants (le cas présent), mais le constat que les logiques autoritaires et dictatoriales de domination ne résolvent jamais rien, que les problèmes soulevés resurgissent ensuite régulierement 10 ans , 50 ans, 200 ans, 500 ans même après. Les gens se révoltent à nouveau, c’est une histoire sans fin. Un peuple a besoin de maitriser son destin. Lui imposer à coups de crosse, par la menace, la domination et l’occupation un destin c’est se condamner à refaire mille fois le même chemin.
Avec ou sans CIA, c’est ce que vit le peuple tibétain, et les révoltes ont ponctué sa relation avec le gouvernement chinois issu de la révolution chinoise.
Cette fois-ci le gouvernement chinois n’a apparemment pas fait de massacres (qui eurent lieu dans le passé même si les chiffres en sont discutés, mais voir states officielles chinoises sur le nombre d’habitants qui a baissé jusqu’en 1964), c’est déja cela. Mais ça ne change rien au fond. Le peuple tibétain doit maitriser son destin, même sans indépendance . C’est le seul moyen pour lui de reprendre le fil de son histoire et de pouvoir progresser.