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Aprés la publication de « La face cachée de Reporters sans frontières », Robert Ménard, son Président, menace et affabule.








24 décembre 2007.


Agacé par le contenu du livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone », Editions Aden (livre sélectionné par 17 médias pour le prix « Lire la politique »), Robert Ménard a exigé un droit de réponse dans le quotidien suisse « La Liberté » qui l’avait chroniqué.

Morceaux choisis de la prose ménardienne : « Nous avons toujours hésité à poursuivre en diffamation ce genre de propos. Se pose aujourd’hui la question d’y répondre autrement, vu la persistance de ces attaques… Suite à des propos à un tel point calomnieux, nous avons attaqué en justice un journal marocain. Mais certains n’attendent qu’une seule chose : c’est qu’on leur offre une tribune. Maxime Vivas, dont j’ai lu les articles sur Internet, n’étaye ses accusations avec aucun exemple. Un débat avec lui ? Comment discuter avec quelqu’un affirmant des choses à ce point mensongères ? »

Ainsi diffamé et menacé, j’ai demandé à mon tour un droit de réponse (pour la réfutation complète des bobards de Ménard, voir le livre).



Monsieur le rédacteur en chef de La Liberté,

Monsieur Baeriswyl, journaliste.

Dans une interview donnée à votre journal à propos de mon livre sur RSF, Robert Ménard, dit que je suis lié « au Gouvernement cubain » mais ne pas croire que je suis « stipendié » par Cuba (ce qui est une manière de lancer l’insinuation) ; il évoque en termes voilés la possibilité de poursuites judiciaires.

Diffamé et menacé, je vous saurais gré de porter à la connaissance de vos lecteurs ce droit de réponse

Avec mes remerciements :

Maxime Vivas, écrivain uniquement sponsorisé par sa conscience.



Contre mes arguments, les menaces de RSF.

Le 15 décembre 2007, vous avez rendu compte de ma causerie sur mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières » à l’Université de Fribourg. En réponse, à ce travail étayé par des journalistes de nombreux pays, Robert Ménard, secrétaire général de RSF, fait allusion dans vos colonnes du 22 décembre à un procès possible contre moi. Etonnante réplique de la part du chef d’une ONG qui fait profession de pourfendre les prédateurs de la liberté d’expression !

En août 2006, j’ai écrit à Robert Ménard après une première menace de procès. Il m’a fait répondre par un de ses collaborateurs. Dès novembre 2007, j’ai accepté un débat contradictoire pour la soirée de Fribourg : RSF s’est désistée alors que la date était fixée, mon agenda bloqué, la salle retenue. Aujourd’hui, Ménard se dit prêt à débattre, tout en ne le pouvant, tant je mens ! Nous avons là une démonstration de sa méthode : tout est son contraire, distorsion entre le « dire » et le « faire ».

Ménard dit : « Tout est publié sur notre site. Si cela n’est pas suffisant, nos livres de comptes sont ouverts à n’importe qui ». Bref, tout est sur le site, sauf ce qui n’y est pas ! "Quand nous touchons de l’argent des gouvernements français, suédois ou suisse, personne ne dit que nous sommes liés à leur politique". Hélas, l’argent suisse et suédois semble avoir été inventé pour vos lecteurs : il n’existe pas dans les comptes publiés sur le site de RSF. Site où l’on cherchera vainement les détails sur son budget (France et étranger), sur les dépenses de fonctionnement, les sommes versées en aide aux journalistes. Rien sur les salaires octroyés aux dirigeants de RSF, les subventions par mécènes, ainsi que sur le contenu des contrats signés aux USA et sur les noms des jurés du « Classement mondial de la liberté de la presse ».

Contrairement à ce qu’insinue Ménard, je n’ai pas écrit un livre sur « RSF et Cuba » (cela a déjà été fait par d’autres), mais sur « RSF et la presse ». J’y consacre plus de place au Venezuela et à l’Irak qu’à tout autre pays. J’y traite aussi de la France, de l’ex-Yougoslavie, des USA, d’Haïti, de l’Afghanistan, de la Côte-d’Ivoire, etc. L’île des Caraïbes n’arrive qu’au chapitre XXIV (page 153) non pas pour promouvoir sa politique, mais pour conter la mésaventure tropicale de Ménard déguisé en « Notre agent à La Havane ».

Pour Ménard, rien ne permet de dire que la CIA est derrière ses sponsors US comme la NED (la Nacional Endowment for Democracy). Laissons des Etats-uniens bien informés le contredire :

- «  Beaucoup de ce que nous faisons maintenant a été fait en secret par la CIA il y a 25 ans ». Allen Weinstein, co-rédacteur des statuts de la NED (Le Washington Post, 22 septembre 1991).

- «  La NED a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la CIA a fait subrepticement durant des décennies ». (John M. Broder, Le New York Times, 31 mars 1997).

Des dirigeants de la NED ont occupé de hautes fonctions à la CIA, tel John Negroponte qui fut jusqu’en 2007 le patron de l’ensemble des services secrets des USA. Evoquant en mai 2004 les ONG utiles aux USA, Colin Powell n’en cite qu’une : RSF. (www.state.gov/documents/organization/32334.pdf).

Le lien entre la politique extérieure nord-américaine et certaines actions de RSF est de plus en plus documenté. Un universitaire australien, vient de publier une enquête sur la NED et RSF (http://www.zmag.org).

Maxime Vivas, le 24 décembre 2007.




Le livre est arrivé : La face cachée de Reporters sans frontières (De la CIA aux Faucons du pentagone), par Maxime Vivas.




Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.






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