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Sarkozy-Fillon et les 4,4 millions de chômeurs, Gérard Filoche.











Vendredi 28 septembre 2007.


Cela fait cinq ans qu’ils gouvernent : le chômage augmente encore en août 2007. Une « faillite » de plus pour Fillon et Sarkozy :


La croissance baisse, les dettes augmentent, on le savait.

15 milliards de dépenses de cadeaux fiscaux aux riches qui n’en ont pas besoin en juillet, c’est un "trou" provoqué par Sarkozy-Fillon largement supérieur au « trou » présumé de la Sécurité sociale.

Fillon a prétendu qu’il « dirigeait un état en faillite » : il dramatise exprès, car jamais la France des riches n’a été aussi riche, jamais les entreprises du CAC 40 n’ont gagné comme l’an passé 100 milliards d’euros de bénéfices, jamais les 500 premières familles n’ont empoché, comme l’an passé, 80 milliards d’euros de plus que l’an précédent.

Mais si la France est riche, si la « cagnotte privée » est immense, ce n’est pas le cas des Français.

Ce n’est pas une surprise à la suite de toutes les réformes antisociales de Sarkozy et Fillon depuis cinq ans car elles empêchent la redistribution des richesses et font stagner l’économie.

Mais voilà une vraie faillite de Sarkozy-Fillon au mois d’août 2007 : le chômage augmente de 11.800 demandeurs d’emploi au mois d’août, ce qui représente une augmentation de 0,6 %, selon les données publiées par le ministère de l’Emploi. Il s’établit désormais autour de 2 millions pour la seule catégorie 1 de l’ANPE. L’intérim a reculé si bien qu’une partie des chômeurs qui travaillaient jusqu’alors en mission temporaire (catégorie 6) ont été privés d’activité et donc transférés en catégorie 1.

Le taux mensuel du chômage, qui continuait d’être publié à titre provisoire jusqu’au mois dernier (8 % ou 8,4 % à la fin juillet), est supprimé. Il faudra attendre que l’organisme statistique de l’Union européenne (Eurostat) publie la seule estimation restante du taux de chômage. Celle-ci dépasse généralement, de 0,4 à 0,5 point, les statistiques publiées jusqu’alors par la France

Le nombre total de demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE est de 4,4 millions pour toutes les catégories de DEFM de l’ANPE.
On ne peut pas travailler plus et travailler tous !

Les chômeurs de longue durée sont les durement touchés, avec une hausse de 0,6 %, tandis que les jeunes de moins de 25 ans sont les seuls à échapper à ce rebond (-0,3 %).
Il faut remonter à mai 2005 pour retrouver une pareille hausse du chômage (+7.500).
Pourtant le système continue à radier davantage les demandeurs d’emploi et à les « sortir » des statistiques : par rapport aux trois mois précédents, les sorties pour absence au contrôle ont augmenté de 2,6 % et les radiations administratives de 7,6 %.

Le recours à l’intérim est dominant dans l’industrie : il y représente 21 % de l’emploi salarié total, il emploie 47,1 % des intérimaires". Environ quatre emplois intérimaires sur cinq concernent des ouvriers, rappelle l’Unedic. Selon l’Unedic, 684.300 personnes occupaient un emploi temporaire fin juillet, soit un repli de 2,9 % par rapport à juin. Le régime d’assurance chômage estime que cette baisse "amorce le troisième trimestre par une mauvaise tendance dans l’intérim". Mauvais signe pour l"emploi.

Gérard Filoche, pour Démocratie & Socialisme. www.democratie-socialisme.org




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Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

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