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La Chine et la lutte pour la paix

Le texte ci-dessous est basé sur les présentations données par Carlos Martinez, co-éditeur des Amis de la Chine socialiste, lors des réunions des lecteurs et des partisans du Morning Star à Manchester (19 février), Leeds (13 mars) et Brighton (le 24 mars), sur le thème de la stratégie mondiale de la Chine. Carlos répond à l'affirmation des politiciens et des médias occidentaux selon laquelle la Chine est une puissance agressive et expansionniste, en comparant le bilan de la politique étrangère de la Chine avec celui des États-Unis. Il montre que la politique étrangère de la Chine est basée sur les principes de paix, de développement et de coopération gagnant-gagnant, et explique comment cette approche est enracinée dans l'histoire et l'idéologie de la Chine et est cohérente avec les objectifs stratégiques globaux de la Chine. Carlos prend également note de la contribution de la Chine à la lutte mondiale pour la multipolarité et au projet de développement mondial. Il met en avant l'initiative "la Ceinture et la Route" et le rôle de la Chine dans la lutte contre la catastrophe climatique.

Intervention de Carlos Martinez
le 1 avril 2024

« Je vais concentrer mes remarques sur les relations internationales de la Chine et sa stratégie mondiale. C’est un sujet sur lequel il y a beaucoup d’incompréhension et d’obscurcissement, en particulier dans le contexte d’une nouvelle guerre froide menée par Washington, que la classe dirigeante britannique n’est que trop heureuse d’accepter.

Les grands médias sont pleins d’hystérie à propos de « l’agression » ou de « l’affirmation de soi » de la Chine. Lorsque la Chine réitère sa position sur Taiwan – une position qui n’a en fait pas changé de manière significative au cours des sept dernières décennies et qui est tout à fait conforme au droit international – elle est accusée d’intensifier la menace de guerre.

Lorsque la Chine refuse d’accepter les sanctions illégales et unilatérales des États-Unis (par exemple contre la Russie, l’Iran, la Syrie, le Nicaragua, Cuba, le Venezuela, l’Érythrée et le Zimbabwe), elle est accusée de « renverser l’ordre international fondé sur des règles ».

Lorsque la Chine établit des relations bilatérales et des accords commerciaux avec les Îles Salomon, le Honduras, le Nicaragua et Nauru, elle est accusée de s’engager dans une domination coloniale.

Lorsque les entreprises chinoises investissent en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, elles sont accusées d’imposer des pièges à la dette.

Malheureusement, une grande partie de la gauche adopte une position assez similaire à celle de la classe dirigeante sur ces questions, considérant que la Chine est une puissance impérialiste, qu’elle est engagée dans un projet expansionniste.

Ce type d’analyse de la gauche conduit inexorablement à une position « ni Washington ni Pékin », mettant sur un pied d’égalité les États-Unis et la Chine, et plaçant la Chine dans la même catégorie que les puissances impérialistes. Selon cette analyse, la dynamique fondamentale de la politique mondiale est aujourd’hui celle de la rivalité inter-impérialiste entre les États-Unis et la Chine.

Et bien sûr, si tel est le cas, si la Chine n’est qu’une autre puissance impérialiste et que son seul intérêt est d’augmenter ses propres marges de profit et de rivaliser avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union européenne, le Canada et le Japon pour le contrôle des ressources, de la main-d’œuvre, des terres et des ressources mondiales, il va sans dire que la classe ouvrière et les opprimés du monde entier – la grande majorité de la population mondiale – ne peuvent pas considérer la Chine comme un allié stratégique dans la poursuite d’un monde meilleur, plus juste, plus pacifique, plus égalitaire et plus prospère, bref, un monde plus durable.

Comment la Chine considère-t-elle son rôle dans le monde ?

Que propose le Parti communiste chinois concernant les relations extérieures de la Chine ?

Les dirigeants chinois appellent à « construire une communauté mondiale de destin partagé, dans le but de créer un monde ouvert, inclusif, propre et beau, jouissant d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune ».

La Chine exprime constamment son attachement à la multipolarité, à la paix, à une coopération maximale et mutuellement bénéfique en matière de développement économique et de lutte contre le changement climatique, contre les pandémies et contre la menace de guerre nucléaire. Elle rappelle qu’il est urgent de travailler dans le contexte de la Charte des Nations Unies et du droit international, en faveur d’une coexistence pacifique.

Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, lors de sa récente séance de rencontre avec la presse, a parlé de la Chine « plaidant vigoureusement en faveur de la paix, du développement, de la coopération et du bénéfice mutuel ». Il a exhorté « les pays à dépasser leurs différences historiques, culturelles, géographiques et systémiques, et à travailler ensemble pour protéger la Terre, la seule planète habitable pour nous tous et à en faire un endroit meilleur ».

Xi Jinping parle souvent de l’orientation de la Chine vers la paix : « Sans paix, rien n’est possible. Le maintien de la paix est notre plus grand intérêt commun et l’aspiration la plus chère des peuples de tous les pays. »

Tout cela est bien sûr une vision assez belle, mais dans quelle mesure cela correspond-il à la réalité ? Dans quelle mesure la Chine œuvre-t-elle réellement en faveur de la paix, du développement et de la durabilité ? Dans quelle mesure la Chine s’écarte-t-elle du modèle de relations internationales poursuivi par les États-Unis et leurs alliés impérialistes ?

Comparons les États-Unis et la Chine dans les domaines de la guerre, du militarisme et de la coercition.

Les États-Unis mènent une guerre permanente

Les États-Unis mènent une guerre permanente – une guerre contre la multipolarité, une guerre contre la souveraineté, une guerre contre le socialisme, une guerre pour protéger et étendre sa domination sur les marchés mondiaux, les ressources naturelles, la terre et le travail. La guerre de Corée, la guerre du Vietnam, les bombardements massifs du Laos et du Cambodge, la guerre en Irak, la guerre en Afghanistan, les guerres de changement de régime en Yougoslavie, en Libye et en Syrie : tout cela fait partie du même projet d’impérialisme, de domination, d’hégémonisme.

Il est désormais largement admis que les États-Unis sont la force motrice de la guerre en Ukraine. De plus en plus de gens comprennent que les puissances occidentales, menées par les États-Unis, ont identifié la Russie comme un obstacle à leur stratégie mondiale et tentent depuis de nombreuses années de faire de l’Ukraine une rampe de lancement pour l’affaiblissement et la déstabilisation de la Russie.

Plus de 32 000 Palestiniens ont été tués à Gaza au cours des quatre derniers mois, pour la majorité des femmes et des enfants. L’ONU a qualifié Gaza de « cimetière d’enfants ». Le fait qu’Israël soit engagé dans un génocide est implicitement reconnu par la Cour internationale de Justice, grâce au dossier brillant et courageux présenté par l’Afrique du Sud. Ce génocide est soutenu, défendu, financé et armé par les États-Unis et leurs alliés. La Grande-Bretagne a parrainé la création d’Israël spécifiquement en tant qu’avant-poste colonial au Moyen-Orient, et Israël continue aujourd’hui à jouer ce rôle pour les États-Unis. Le militarisme israélien reste la pierre angulaire de la stratégie impérialiste dans la région.

Pendant ce temps, les États-Unis intensifient leur longue campagne d’encerclement et de confinement contre la Chine. Les États-Unis disposent de plus de 800 bases militaires à l’étranger, implantées partout dans le monde, y compris en Grande-Bretagne.

Les États-Unis stationnent des missiles et des avions de combat à capacité nucléaire au Japon, à Okinawa, à Guam et en Corée du Sud, ainsi que des dizaines de milliers de soldats. Les États-Unis ont annoncé qu’ils prévoyaient de déployer cinq de leurs 11 porte-avions dans le Pacifique occidental cette année, dans le cadre d’une « démonstration de force envers la Chine ».

En temps de guerre, les États-Unis exercent le contrôle opérationnel des forces armées sud-coréennes – un arrangement en place depuis plus de sept décennies.

Avec l’annonce du pacte nucléaire trilatéral AUKUS entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, et les tentatives de relance du « Quad » – dialogue quadrilatéral de sécurité – entre les États-Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon, les États-Unis s’orientent clairement vers l’établissement d’une sorte d’OTAN asiatique.

Relations internationales de la Chine

La Chine, de son côté, n’a pas fait la guerre depuis plus de quatre décennies. Les forces armées chinoises n’ont pas largué une seule bombe pendant cette période. Et le bilan de la République populaire en général a été remarquablement pacifique.

Le contraste entre les États-Unis et la Chine est particulièrement frappant si l’on prend le cas de l’Irak. Les États-Unis et leurs alliés – y compris la Grande-Bretagne (sous un gouvernement travailliste) – ont mené une guerre illégale contre l’Irak, au cours de laquelle des centaines de milliers de civils ont été tués et le pays rasé. Le développement du pays a pris des décennies de retard. L’utilisation d’armes telles que le phosphore blanc et l’uranium appauvri a entraîné une augmentation effroyable des malformations congénitales, de la mortalité infantile et des cas de leucémie.

La relation entre la Chine et l’Irak est très différente. L’Irak est l’un des principaux bénéficiaires d’investissements dans les infrastructures, ceci dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine a construit 7 000 écoles en Irak, ainsi qu’un grand nombre de ponts, de routes et de voies ferrées. La Chine est même à la tête des investissements dans l’industrie de l’énergie solaire en Irak – un développement significatif dans un pays dont l’abondance de pétrole en a fait une destination très prisée des interférences occidentales au cours du siècle dernier.

A Bagdad, on résume les différences entre les États-Unis et la Chine par cette expression devenue populaire : « L’Amérique bombarde, la Chine construit ».

Depuis l’escalade de la guerre en Ukraine, la Chine fait partie des pays qui militent en faveur d’une résolution pacifique du conflit. De leur côté, les États-Unis et la Grande-Bretagne, déterminés à affaiblir la Russie ont jeté des quantités d’huile sur le feu et ont délibérément fait obstacle aux négociations.

Depuis le lancement de l’offensive brutale d’Israël contre Gaza, la Chine fait partie des pays qui appellent haut et fort à un cessez-le-feu et à l’établissement d’une paix durable, basée – selon les termes de la proposition de paix chinoise – sur « la réalisation du rêve d’un État indépendant de la Palestine ». La Chine appelle aussi à « réparer l’injustice historique subie par le peuple palestinien ». Wang Yi a récemment réitéré le soutien de la Chine à l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU. Dans sa déposition devant la CIJ, la Chine a reconnu la légitimité juridique du droit du peuple palestinien à la résistance armée contre l’occupation coloniale.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont fourni des armes, des conseils, un soutien financier et une couverture diplomatique à la guerre par procuration de l’Arabie saoudite contre l’Iran au Yémen, créant une crise humanitaire extrêmement grave, avec des millions de personnes au bord de la famine. La Chine, en revanche, en négociant un rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, a facilité une étape significative vers la paix au Yémen.

Pourquoi la Chine construit-elle là où les États-Unis bombardent ?

Comment comprendre ces différences ? Pourquoi la Chine construit-elle là où les États-Unis bombardent ? Ce n’est pas simplement parce que les Chinois boivent davantage de thé au jasmin et pratiquent davantage le qi gong ! La raison en est que la réussite économique de la Chine repose sur un cadre de socialisme, de propriété publique et sur la satisfaction des besoins du peuple plutôt que d’être exclusivement orientée vers l’augmentation des marges bénéficiaires des grandes entreprises.

Si vous regardez la montée de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne ou des États-Unis, vous verrez qu’ils étaient basés sur le colonialisme et l’impérialisme, sur les superprofits issus de l’exploitation des pays opprimés. Cette domination reste au cœur du modèle économique des pays impérialistes. Les États-Unis ne dépensent pas mille milliards de dollars par an pour leur armée simplement parce qu’ils aiment se sentir puissants. Lorsqu’ils mènent des guerres en vue d’un changement de régime, commettent des coups d’État et des assassinats, déstabilisent les gouvernements et imposent des sanctions paralysantes, tout cela vise à garantir qu’un « environnement favorable aux affaires » règne dans le monde entier.

Selon les mots incroyablement honnêtes du journaliste de droite Thomas Friedman, « la main cachée du marché ne fonctionnera jamais sans un poing caché – McDonald’s ne peut pas prospérer sans McDonnell Douglas ».

Parce que la Chine est aujourd’hui une puissance économique majeure, il est tentant de supposer qu’elle suivra la trajectoire des autres grandes puissances économiques, mais l’histoire de la Chine est différente et son développement est motivé par une dynamique socialiste et non par une dynamique capitaliste.

L’essor de la Chine ne s’est pas construit sur la base du colonialisme ou de l’impérialisme, mais repose sur le travail acharné du peuple chinois et sur une politique économique extraordinairement clairvoyante, elle-même un produit du leadership communiste. En Chine, ce n’est pas la classe capitaliste qui tient les rênes du pouvoir.

Unir les pays du Sud dans la lutte contre l’impérialisme

La Chine s’oppose à l’impérialisme parce qu’elle a souffert sous l’impérialisme. La Chine ne veut pas de guerre et n’a rien à gagner d’une guerre. Ses dépenses militaires par habitant sont environ 20 fois inférieures à celles des États-Unis. Bien que la Chine soit également une puissance nucléaire, elle possède environ 350 ogives nucléaires, contre cinq mille cinq cent pour les États-Unis.

Comme l’a souligné le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans un récent discours, la Chine est « le seul pays qui a intégré le développement pacifique dans sa Constitution, et le seul pays parmi les États dotés d’armes nucléaires à s’engager à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires ».

La Chine prône de manière très cohérente une résolution pacifique des différends internationaux et fait très attention à ne pas exacerber les conflits existants.

En fin de compte, alors que l’Occident prospère grâce à la guerre, la Chine prospère grâce à la paix. Au quotidien, la Chine préfère que les autres pays soient stables et prospères, car cela offre un meilleur environnement pour le commerce, les investissements et toutes les formes de coopération mutuellement bénéfique. Comme le disait Deng Xiaoping en 1984 : « La dernière chose que veut la Chine, c’est la guerre. La Chine veut se développer ; cela ne peut pas se faire sans un environnement pacifique ».

À un niveau stratégique plus élevé, la Chine reconnaît que les pays du Sud ont un intérêt commun à s’opposer à l’impérialisme, à défendre leur souveraineté et à poursuivre un développement pacifique. En tant que telle, la Chine se situe au centre de ce processus d’unification des pays du Sud dans la promotion d’un système multipolaire de relations internationales. Cela joue un rôle crucial dans la lutte globale contre l’impérialisme et mène vers le socialisme.

Selon la vision chinoise, la multipolarité permettra aux nations du monde de défendre leur souveraineté, et la souveraineté créera un espace permettant aux différents peuples d’explorer leurs propres voies vers le socialisme. Après tout, combien de routes vers le socialisme ont été bloquées, entravées ou détournées par les impérialistes ? Chili, Indonésie, Grenade, Angola, Iran, Nicaragua, Congo, Guatemala, la liste est longue.

Selon les mots du théoricien marxiste Samir Amin, la multipolarité « fournit le cadre du dépassement possible et nécessaire du capitalisme ».

La Chine apporte une contribution importante au développement mondial.

L’initiative « la Ceinture et la Route » (ou BRI), annoncée par Xi Jinping il y a dix ans, joue déjà un rôle extrêmement important. Il offre aux pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, des Caraïbes et du Pacifique la possibilité de se moderniser ; briser les chaînes du sous-développement – ​​chaînes qui ont été imposées à l’époque coloniale et qui ont été maintenues sous diverses formes à l’ère de l’impérialisme moderne.

La BRI est devenue la plus grande plateforme de coopération internationale au monde, avec la participation de plus de 150 pays et 30 organisations internationales sur cinq continents. Un milliard de dollars a été dépensé ou engagé dans de grands projets d’infrastructure. Un grand nombre de routes, de voies ferrées, de ponts, d’usines et de ports ont été construits, ainsi que des infrastructures énergétiques et de télécommunications.

Le chemin de fer Mombasa-Nairobi est le plus grand projet d’infrastructure réalisé au Kenya depuis l’indépendance.

Le chemin de fer Chine-Laos, achevé il y a à peine trois ans, a donné un énorme élan économique au Laos, un pays pauvre et enclavé.

Et la BRI devient de plus en plus verte. Dans de nombreux cas, il s’agit de fournir la technologie et les investissements nécessaires aux pays sous-développés pour dépasser le développement basé sur les combustibles fossiles et se tourner directement vers l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique et géothermique. Erik Solheim, ancien ministre norvégien et directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, décrit la BRI comme le projet mondial le plus important de l’histoire en matière de développement vert et durable.

Civilisation écologique

À ce propos, il convient de mentionner la contribution de la Chine au projet de prévention des catastrophes climatiques.

On parle beaucoup du fait que la Chine est devenue le plus grand émetteur mondial de dioxyde de carbone. Bien entendu, le contexte est que la Chine a connu un développement très rapide et que l’augmentation des émissions s’est accompagnée d’une diminution extraordinaire de la pauvreté. De plus, la Chine est devenue « l’atelier du monde », les pays riches exportant essentiellement leurs émissions vers l’Est. Sur cette base, on pourrait se demander pourquoi les émissions de carbone par habitant aux États-Unis sont encore deux fois plus élevées qu’en Chine, alors que c’est en Chine que se déroule toute l’activité industrielle.

Quoi qu’il en soit, au cours de la dernière décennie, la Chine est devenue le leader mondial incontesté des énergies renouvelables, de la protection de la biodiversité, de la reforestation et des systèmes de transport écologiques.

La Chine a représenté 55 pour cent de tous les investissements dans les énergies renouvelables l’année dernière.

Sa capacité en énergie solaire est désormais supérieure à celle du reste du monde réuni.

Le charbon est passé de 80 % de son mix énergétique il y a vingt ans à environ 50 % aujourd’hui, et continue de décliner rapidement.

Environ 99 % des bus électriques du monde sont fabriqués en Chine.

Environ 70 % du réseau ferroviaire à grande vitesse mondial se trouve en Chine.

En Chine, la couverture forestière a doublé, passant de 12 % en 1980 à 24 % aujourd’hui.

Il semble probable que la Chine atteindra plusieurs années plus tôt son objectif de plafonner ses émissions de carbone d’ici 2030.

La Chine prend les questions écologiques plus au sérieux que tout autre grand pays. Alors qu’un New Deal vert est une revendication écosocialiste radicale peu crédible en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, le programme chinois de « civilisation écologique » est essentiellement un New Deal vert à grande échelle.

La Chine est notre alliée

Alors sur les questions de paix, de développement, de protection de la planète, il me semble clair que la Chine est du bon côté de l’histoire. C’est une force pour le bien. En tant que socialistes, progressistes, militants anti-guerre et anti-impérialistes, nous devrions considérer la Chine comme étant de notre côté.

Ce qui signifie bien sûr qu’il n’est pas du côté de nos ennemis de classe, des classes dirigeantes impérialistes, qui mènent contre lui une nouvelle guerre froide de plus en plus cruelle.

Les classes politiques occidentales sont toujours sous le choc face à la montée en puissance de la Chine. Ils pensaient réellement qu’avec l’effondrement de l’Union soviétique, le capitalisme dit libéral avait gagné, que la « fin de l’histoire » était arrivée. Ils pensaient que la Chine suivrait la trajectoire de l’Union soviétique ou accepterait tranquillement une position de subordination permanente dans le système impérialiste dirigé par les États-Unis.

Mais tout d’un coup, la Chine est devenue la plus grande économie du monde, le plus grand partenaire commercial du monde (avec deux tiers des pays du monde) ; sa population vit de mieux en mieux ; son espérance de vie a dépassé celle des États-Unis. Elle est devenue une force majeure vers l’établissement d’un système de relations internationales plus juste, plus égalitaire et plus démocratique.

C’est la raison fondamentale de la nouvelle guerre froide, une guerre commerciale qui augmente les sanctions qui lance une propagande anti-Chine incessante, qui crée des AUKUS, qui attise le conflit concernant Taiwan, etc. Les Etats-Unis intensifient leur campagne d’encerclement et de confinement de la Chine afin de pouvoir empêcher sa nouvelle ascension et ainsi protéger l’hégémonie des EU.

Ceux d’entre nous qui recherchent un avenir durable de paix et de prospérité, d’amitié et de coopération entre les peuples, ont la responsabilité de s’opposer à cette nouvelle guerre froide, de s’opposer à l’endiguement et à l’encerclement de la Chine, de promouvoir la coopération avec la Chine, de défendre les liens entre les peuples et la Chine, d’en faire un courant important, un puissant mouvement anti-guerre que nos gouvernements ne peuvent plus ignorer. Nous avons le devoir d’exiger la paix.

URL de l’article en anglais

»» https://socialistchina.org/2024/03/...
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Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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