Après des mois de traque, un organe judiciaire étasunien a saisi un avion vénézuélien, acheté à l’Iran, selon des procédures sans précédent.
Les États-Unis ont saisi un Boeing 747-300M cargo vénézuélien, retenu en Argentine depuis 2022, et l’ont acheminé vers un aéroport de Floride.
L’avion appartenait à l’origine à la compagnie iranienne Mahan Air, que les États-Unis sanctionnent, comme le pays perse lui-même, dans le cadre de leur coercition internationale fondée sur des arguments unilatéraux.
L’avion est resté immobilisé en Argentine en vertu d’ordres entachés d’irrégularités et aucun tribunal n’a été en mesure de prouver la commission de délits.
La manœuvre de déplacement de l’avion, dénoncée par Caracas pour avoir dérogé aux routines habituelles lors du survol d’autres nations, a bénéficié de la collaboration des autorités argentines actuelles.
Le Venezuela et l’Iran ont vivement réagi à la confiscation de l’avion appartenant à l’entreprise publique Emtrasur, filiale de Conviasa.
Le gouvernement vénézuélien et l’entreprise propriétaire de l’avion ont qualifié la manœuvre de vol pur et simple, de violation des règles de l’aviation civile et des droits commerciaux et politiques, et d’exercice mettant en péril la sécurité aérienne de la région.
Le pays sud-américain a mis en garde contre une réponse directe et proportionnelle, tandis qu’un porte-parole officiel iranien a qualifié l’acte de saisie illégale et de détournement, et a annoncé son soutien aux efforts juridiques et diplomatiques déployés par le Venezuela pour récupérer l’avion.
Ce n’est pas un hasard si les États-Unis ont saisi un bien appartenant au Venezuela, car ils ont appliqué plus de 900 sanctions contre ce pays pour avoir perturbé son cours politique et ses décisions souveraines.
Le pays du Nord a confisqué l’entreprise CITGO, dont le siège se trouve dans la ville de Houston, dans le but d’en confier le contrôle à des représentants de l’extrême droite vénézuélienne, alignés sur la Maison Blanche.
Le pouvoir militaire fait pression sur le Venezuela pour qu’il ouvre la voie à un candidat présidentiel ultra-conservateur, disqualifié par les instances judiciaires locales.
C’est ainsi que Washington agit à l’égard du Venezuela, qui saisit maintenant un avion qui, fait remarquable, a été utilisé lors de ses premiers voyages pour apporter de l’aide aux pays des Caraïbes et d’Amérique centrale, victimes de graves catastrophes naturelles.