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Le sauveur suprême

Pour frayer sa voie jusqu’à la victoire finale, qui ne voit que l’Ukraine, aujourd’hui, a besoin d’un chef militaire sans égal, d’un meneur d’hommes au charisme exceptionnel, d’un sénéchal aux vertus guerrières éprouvées par des années de lutte sur tous les fronts ? Au moment où les valeureux soldats du monde libre à la Croix gammée livrent un combat acharné contre les forces du Mal, l’arrivée spectaculaire de ce chef providentiel sur le théâtre des opérations passerait immanquablement pour un signe du destin.

Alors que tout paraissait perdu, l’irruption soudaine du maître de guerre, recru d’épreuves et arborant sa crinière grisonnante, changerait le cours de l’Histoire. Avec le largage de Bernard-Henri Lévy sur Bakhmut, avec ou sans parachute, peu importe, comment ne pas voir que cette guerre trouverait enfin sa véritable signification, qu’elle prendrait, avec l’ultime sacrifice de ce combattant infatigable à la noble figure, toute la dimension spirituelle qui s’attache au combat pour le Bien ?

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Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas (…)
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En transformant les violences de l’extrême droite vénézuélienne en "révolte populaire", en rhabillant en "combattants de la liberté" des jeunes issus des classes aisées et nostalgiques de l’apartheid des années 90, c’est d’abord contre les citoyens européens que l’uniformisation médiatique a sévi : la majorité des auditeurs, lecteurs et téléspectateurs ont accepté sans le savoir une agression visant à annuler le choix des électeurs et à renverser un gouvernement démocratiquement élu. Sans démocratisation en profondeur de la propriété des médias occidentaux, la prophétie orwellienne devient timide. L’Amérique Latine est assez forte et solidaire pour empêcher un coup d’État comme celui qui mit fin à l’Unité Populaire de Salvador Allende mais la coupure croissante de la population occidentale avec le monde risque un jour de se retourner contre elle-même.

Thierry Deronne, mars 2014

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