La première parti de ce texte est bancale par endroits.
Elle contient quelques affirmations à l’emporte-pièce :
L’auteur parle de l’expulsion de Hu Jintao comme un fait indéniable : c’est une hypothèse. On le dit malade également. Si l’auteur a des éléments de preuve attestant que Hu aurait été expulsé du Congrès pour son comportement ou ses propos, qu’il les donne, sinon ce ne sont que des conjectures. Et je doute qu’on les trouve dans la presse chinoise, beaucoup trop policée.
La limite à deux mandats présidentiels ne date pas de Hu mais de Deng, dans la Constitution de 1982, modifiée par Xi en 2018.
Des phrases sans véritable sens et même absurdes et surtout des affirmations sans preuves.
« Le 20e congrès du Parti communiste chinois est difficile à surestimer », ça ne veut rien dire.
« Le dirigeant chinois a 69 ans, il est plein de forces ». Cette formulation est étrange. Elle me ferait presque supputer que l’auteur est chinois si ce n’était l’erreur plus haut.
Il y a des phrases en particulier qui explicitent clairement l’infiltration de courants du PCC par les idées et les valeurs de l’Occident. C’est selon moi hautement improbable. Pire, il évoque sans détour de soit-disant projets de changement de régime. Si un tel projet existait, il n’aurait aucune chance de se concrétiser par un pseudo lobbying au sein du PCC. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de tentatives de déstabilisation, la dernière a eu lieu â Hongkong. Les mécontentements populaires ont depuis longtemps représenté le principal accès à des influences extérieures. En tout cas, la première partie de ce texte me parait absurde dans ses implications. Si Xi se perçoit comme un rempart contre l’occident, le PCC dans son ensemble l’est tout autant ou alors il faudrait pouvoir démontrer que ce n’est pas le cas.
Le manque flagrant de sources caractérise un texte prosélyte et ici, il s’agit d’une longue justification de la mainmise de Xi sur le parti.
À l’exception de l’évocation des manoeuvres américaines à Taîwan, la seule chose à peu prés sensé de ce texte, c’est de définir Xi comme le nouveau Mao. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi mais il faudrait être sûr que ce soit le cas pour le peuple chinois. Par contre, je trouve que ce sont les justifications données qui sont mauvaises.