Par Bruno Guigue, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration, Professeur invité à l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting Professor of the School of Marxism, South China Normal University)
Comme convenu, mais avec un peu d’avance sur la date prévue, nous venons présenter la troisième partie de notre réflexion atypique et hérétique sur l’interprétation erronée de la notion de conscience dans le matérialisme historique par les avant-gardes de lutte anticapitalistes, pour ainsi dire gauchistes, un peu partout dans le monde. Nous précisons que ce texte a dû être scindé en deux pour en faire une quatrième partie afin d'approfondir la problématique en clarifiant notre raisonnance. Merci aux administrateurs du Grand Soir pour cette tribune, merci aux rares lecteurs et lectrices qui s'intéressent à ce qui vient d'Haïti et qui trouveront le temps d’aller au bout d’une longue lecture.
Une petite analyse du mouvement "écosocialiste occidental", sous la forme d'un hommage au grand Domenico Losurdo.
Le prix insoutenable du révisionnisme. Réflexions sur les questions soulevées par l'essai de Sahra Wagenknecht "Stratégies anti-socialistes à l'ère de la contraposition des systèmes" (ACME Gallarate, 2009).
L'importance de L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine réside dans le fait qu'il a totalement révolutionné la perception de la révolution. Marx et Engels avaient déjà envisagé la possibilité que les pays coloniaux et dépendants connaissent leur propre révolution avant même la révolution prolétarienne dans la métropole, mais ces deux séries de révolutions étaient considérées comme disjointes ; la trajectoire de la révolution dans la périphérie et sa relation avec la révolution socialiste dans la métropole restaient floues. L'impérialisme de Lénine a non seulement établi un lien entre les deux séries de révolutions, mais a également fait de la révolution dans les pays périphériques un élément du processus de transition de l'humanité vers le socialisme.
Enki Bilal n’est pas un inconnu dans la sphère culturelle française. C’est un grand auteur de bande dessinée, avec un travail particulier, comme Moebius, dans la science-fiction. On lui doit notamment la trilogie Nikopol, dystopie fasciste où des dieux égyptiens, au plus bas de leur condition, font leur chemin bon gré mal gré parmi les mortels. Une saga qui sera adaptée au cinéma par le même Bilal. Son style est fait de personnages sombres, naviguant dans des villes futuristes et sales, où les pouvoirs arbitraires font la loi. En bref, c’est un artiste qui a marqué plusieurs générations, et qui continue à les marquer par son activité. Dans un passé pas si lointain, il se disait encore de gauche.