RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Communisme/Marxisme/Léninisme

Manuel de survie au capitalisme : reconstruire notre Parti

Bureau JRCF
Les mois se suivent et se ressemblent tristement. La marche à la guerre semble inexorable, et la Macronie, qui se pose désormais comme pointe avancée du bellicisme mondial, assume de plus en plus son caractère exterministe, allant même jusqu’à produire un « manuel de survie en temps de crise » à l’attention des Français. Autrement dit, étant donné le contexte, un manuel « en cas » de conflit. Cette marche inexorable vers la guerre est le symptôme de la fascisation d’un capitalisme-impérialisme décadent et désespéré de se maintenir, quitte à embraser le monde, voire à annihiler l’humanité. Non, ce n’est pas pour de grandes valeurs qu’ils veulent nous envoyer au front, mais bel et bien pour tenter de maintenir la domination sans partage du bloc hégémonique de l’UE-OTAN sur le monde. Les actionnaires des entreprises d’armement s’en frottent déjà les mains et nous avons de quoi nous inquiéter pour notre avenir immédiat. Nous ne le répéterons jamais assez : c’est la jeunesse qui se (…) Lire la suite »

Défendre le léninisme au XXIe siècle

Raphaël-JRCF
Au XXIe siècle, nous vivons dans une situation de plus en plus tendue, exacerbée par la chute de la majeure partie du camp socialiste à la fin du XXe siècle. Tout d’abord, la situation internationale se détériore : l’impérialisme étasunien, devenu hégémonique après la Seconde Guerre mondiale et élevé au rang d’« hyperpuissance » après l’effondrement du bloc socialiste, poursuit sa politique agressive avec peu de résistance en face de lui. Il met le monde à feu et à sang, notamment au Moyen-Orient, s’accapare de nouveaux marchés et impose son hégémonie culturelle. À partir des années 2010, certains pays en développement se sont unis au sein de la structure instable mais multipolaire des BRICS afin de contester cette domination, qui entrave la souveraineté des nations cherchant à suivre leur propre voie de développement. Face à cette remise en question de leur hégémonie, les États-Unis et leur bloc euro-atlantique encouragent désormais des conflits contre la Russie, la Biélorussie, (…) Lire la suite »

Une histoire des communistes libertaires syndicalistes

Christian EYSCHEN

C’est un ouvrage intéressant qui mérite d’être connu, en tout cas pour celles et ceux qui s’intéressent aux Syndicalistes Révolutionnaires et au Mouvement anarchiste. Petite anecdote : on doit à l’Union des Travailleurs Communistes-Libertaires le fait de voir aujourd’hui dans toutes les manifestations, des cortèges syndicaux surplombés par un ballon-montgolfière, c’est l’UTCL qui a en eu l’idée la première. Sans doute, l’auteur n’a pas voulu que cela soit la seule chose que l’on retienne de l’action des Communistes-Libertaires, c’est pourquoi il a rédigé cet ouvrage et il a bien fait.

Syndicalistes et Libertaires, histoire de l’UTCL (1974-1991) par Théo Rival “ Un voyage plein d’espoir vaut mieux que l’arrivée à destination, et le vrai succès est dans l’effort ” (Robert Louis Stevenson). Ce livre est d’autant plus intéressant, pour les militants qui ont baigné dans la même culture syndicale, laïque et politique que moi, pour qui la CFDT et ses multiples déguisements, tours, détours et contours n’ont jamais été leur tasse de thé. C’est donc un « nouveau monde » que l’on découvre quand on lit cet ouvrage. Pour nous, la CFDT a toujours été une organisation issue de la Doctrine sociale de l’Église chargée de mettre en œuvre un projet corporatiste. Ce livre ne peut que me conforter dans cette appréciation. Débarrassée de ses oripeaux de Mai 68, avec la perspective de la venue au pouvoir du PS, elle pouvait afficher sa véritable nature de collaboration de classes (pratique assez partagée aussi par d‘autres centrales syndicales), mais son « Petit + » était et (…) Lire la suite »

Le Renouveau Communiste : Vers un Avenir Solidaire et Durable

Mustapha STAMBOULI

Dans un monde en quête de justice sociale, de préservation écologique et de progrès humain, il est urgent de repenser nos modèles économiques et sociaux pour répondre aux défis du XXIe siècle. Voici les fondements d’un projet audacieux qui place l’humain et la planète au cœur de ses priorités. Une vision pour construire une société plus équitable, participative et harmonieuse.

Introduction Face aux défis mondiaux actuels, il est essentiel de réinventer le communisme pour bâtir une société plus juste, durable et humaine. Il s’agit de reconnaître les erreurs du passé tout en posant les bases d’un renouveau qui soit en phase avec les réalités contemporaines. Nous proposons ici les dix piliers d’un modèle audacieux, tourné vers l’avenir, qui place l’écologie, la solidarité et les droits fondamentaux au cœur de son projet. Ensemble, imaginons un renouveau porteur d’espoir pour les générations futures. Les 10 Piliers d’un Nouveau Communisme 1. Un Communisme Écologique La préservation de la planète est au centre de ce projet. La transition énergétique vers les énergies renouvelables, la réduction des émissions de carbone et la gestion responsable des ressources naturelles sont des actions cruciales pour répondre aux urgences climatiques. Toutefois, la mise en œuvre de cette transition devra être progressive et bien coordonnée à l’échelle mondiale, en (…) Lire la suite »

Le socialisme à la chinoise est-il marxiste ?

Bruno GUIGUE

Par Bruno Guigue, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration, Professeur invité à l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting Professor of the School of Marxism, South China Normal University)

S’interroger sur les rapports entre le marxisme et le parti communiste chinois, c’est s’engager dans un dédale vertigineux. Non seulement les questions jaillissent de toutes parts, mais on se heurte assez vite à un problème de méthode : faut-il évaluer le « socialisme chinois de la nouvelle ère » au regard du « socialisme de Marx » ? Qui plus est, ce problème de méthode – qu’il faudra traiter comme tel – recouvre un véritable problème de fond : le socialisme étant selon Marx une phase transitoire (le « premier stade du communisme ») entre la société capitaliste et la société communiste, à partir de quel moment peut-on dire que l’élément communiste l’emporte sur l’élément capitaliste ? Et comment peut-on déterminer ce point de bascule – à supposer qu’il soit possible et légitime de le faire – dans la trajectoire passée, présente et future (à titre d’hypothèse) du socialisme chinois ? Autrement dit, le socialisme au stade primaire dont se prévaut aujourd’hui le parti communiste (…) Lire la suite »
142 

Irradier les consciences pour éclairer les lignes de fuite hors du temps indigent de l’impuissance et de l’invariance (Partie 3)

Erno RENONCOURT

Comme convenu, mais avec un peu d’avance sur la date prévue, nous venons présenter la troisième partie de notre réflexion atypique et hérétique sur l’interprétation erronée de la notion de conscience dans le matérialisme historique par les avant-gardes de lutte anticapitalistes, pour ainsi dire gauchistes, un peu partout dans le monde. Nous précisons que ce texte a dû être scindé en deux pour en faire une quatrième partie afin d'approfondir la problématique en clarifiant notre raisonnance. Merci aux administrateurs du Grand Soir pour cette tribune, merci aux rares lecteurs et lectrices qui s'intéressent à ce qui vient d'Haïti et qui trouveront le temps d’aller au bout d’une longue lecture.

Alors que le matérialisme reste, comme outil scientifique, un produit de la conscience philosophique émergeant du contexte de production technique et économique du XIXème siècle, contre son essence dialectique, il a été promu et béatifié comme théorie universelle de l’action révolutionnaire et comme horizon indépassable de l’Histoire. Une histoire qui devait prendre fin, en supprimant à tout jamais, pour le bonheur de l’humanité, l’exploitation odieuse des masses aliénées par les fossoyeurs capitalistes. Si l’on suit le catéchisme du marxisme, tel que déformé dans le prisme enfumé, par l’absence de toute lueur consciente, des héritiers de Marx, le développement des forces productives, économiques et technologiques devait conduire à l’imminence du Grand Soir insurrectionnel, comme moment scintillant de rupture sociale qui doit éclairer la marche des masses aliénées, exploitées et déshumanisées vers la réalisation de leur destin ; lequel serait celui de s’approprier, par leur (…) Lire la suite »

Dépasser l’écosocialisme

Guillaume SUING

Une petite analyse du mouvement "écosocialiste occidental", sous la forme d'un hommage au grand Domenico Losurdo.

Renouer avec la notion de progrès social et scientifique, centre de toutes les attaques idéologiques bourgeoises actuelles post-modernes, suppose d'étudier sérieusement la forme la plus actuelle, voire ultime, du “marxisme occidental” : l’écosocialisme. De loin, ce point de vue, assimilant l’écosocialisme et le “marxisme occidental”, peut sembler cavalier, tant l’écosocialisme se pose comme une forme “radicale” d’anticapitalisme intégrant un retour assez franc à l’aspect anti-impérialiste de l’histoire du marxisme, à la manière “néo-léniniste” diront certains (Andréas Malm, Frédéric Lordon), donc, à première vue, anti-occidentale. Mais c’est oublier que les fondateurs écosocialistes revenant à la lettre de Marx, que j’appelle donc archéomarxistes, sont tous des penseurs issus de la sphère impérialiste (Bellamy Foster et Bookchin sont nord-américains, Malm est suédois, Kohei Saïto est japonais). D’une certaine façon, comme Français, je ne fais pas exception ; mon pays figure (…) Lire la suite »

Sahra Wagenknecht : Le marxisme contre la géopolitique

Alessio ARENA

Le prix insoutenable du révisionnisme. Réflexions sur les questions soulevées par l'essai de Sahra Wagenknecht "Stratégies anti-socialistes à l'ère de la contraposition des systèmes" (ACME Gallarate, 2009).

18 mars 2017 Sahra Wagenknecht est certainement le visage public le plus représentatif de la gauche de classe allemande. Présidente du groupe parlementaire Die Linke au parlement fédéral, son visage est identifié dans l'Allemagne contemporaine au radicalisme des secteurs qui, dans le Parti du socialisme démocratique (PDS) né sur les cendres du SED est-allemand, d'abord dans le nouveau parti de gauche fondé à la suite de la fusion avec les anciens sociaux-démocrates d'Oscar Lafontaine (compagnon de vie de Wagenknecht) ensuite, n'ont jamais renié l'expérience socialiste de la République démocratique allemande et ont fermement maintenu leur adhésion à la perspective de la construction d'une société socialiste dans les conditions nouvelles d'une Allemagne unifiée. Le parcours de Sahra Wagenknecht a certes été émaillé de contradictions, souvent en conflit ouvert avec les directions des deux partis dans lesquels s'inscrivait l'essentiel de son militantisme, parfois caractérisé par (…) Lire la suite »

L’importance théorique de L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine

Prabhat PATNAIK

L'importance de L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine réside dans le fait qu'il a totalement révolutionné la perception de la révolution. Marx et Engels avaient déjà envisagé la possibilité que les pays coloniaux et dépendants connaissent leur propre révolution avant même la révolution prolétarienne dans la métropole, mais ces deux séries de révolutions étaient considérées comme disjointes ; la trajectoire de la révolution dans la périphérie et sa relation avec la révolution socialiste dans la métropole restaient floues. L'impérialisme de Lénine a non seulement établi un lien entre les deux séries de révolutions, mais a également fait de la révolution dans les pays périphériques un élément du processus de transition de l'humanité vers le socialisme.

Il considérait donc le processus révolutionnaire comme un tout intégré ; il imaginait un processus révolutionnaire mondial unique qui, à partir de la rupture du maillon le plus faible de la chaîne, où qu'il se trouve, renverserait l'ensemble du système. Il affirmait également que le temps d'une telle révolution mondiale était venu, car le capitalisme avait atteint un stade où il allait désormais entraîner l'humanité dans des guerres catastrophiques : il avait "recouvert" le monde entier sans laisser d'"espaces vides", le divisant complètement en sphères d'influence de différentes puissances métropolitaines, de sorte que seul un repartage du monde pouvait désormais avoir lieu ; et ce repartage ne pouvait avoir lieu que par le biais de guerres inter-impérialistes, dont la première guerre mondiale était un exemple classique. La position théorique sur laquelle repose l'impérialisme a élargi le marxisme d'au moins cinq manières majeures. Premièrement, elle a fait entrer les "régions (…) Lire la suite »

Forum mondial du socialisme : l’incubateur d’un nouvel internationalisme

Francesco MARINGIO
Fin novembre, sous l'impulsion de l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS), le 13e Forum mondial du socialisme s'est tenu à Pékin, en présence d'un grand nombre d'universitaires et de dirigeants chinois, ainsi que de 73 délégués internationaux venus de plus de trente pays étrangers, de tous les continents. Après le forum central de Pékin, l'expérience des délégués internationaux s'est poursuivie dans d'autres villes chinoises, puisque d'autres forums ont été organisés dans les villes de Jinan et Suzhou, dans les provinces orientales de Shandong et Jiangsu respectivement. Ce programme, en plus d'offrir aux délégués l'occasion précieuse d'un voyage unique dans la Chine contemporaine et de leur permettre de mieux la connaître, a mis en évidence l'importance pour les camarades chinois de renforcer les liens avec les communistes du monde entier et d'approfondir la réflexion et la recherche marxistes. Fin novembre, sous l'impulsion de l'Académie chinoise des sciences sociales (…) Lire la suite »