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Elections régionales, élections nationales : halte à la schizophrénie politique cultivée par la gauche établie !

Communiqué de Fadi Kassem et de Georges Gastaud au nom du secrétariat national du PRCF – 19 mars 2021

Un peu partout en France se dessinent des listes régionales qui, sous l’intitulé confus "union des forces de gauche et des écologistes", visent, tantôt à réintégrer le PS hollandien et social-maastrichtien dans la "gauche" politique, tantôt à mettre sur un piédestal politique Europe-Ecologie/les Verts, son chef de file "présidentiable", Yannick Jadot, dont chacun sait l’attachement au "saut fédéral européen" cher à Macron, appuyés ici et là de leurs alliés euro-régionalistes et autonomistes de bonne figure prêts à faire sauter la République une et indivisible.

Pour des raisons électoralistes, mais aussi parce que ces deux forces cultivent elles-mêmes l’équivoque sur l’indispensable rupture de la France avec l’UE supranationale du capital, les directions du PCF (soi-disant "identitaire"...) et de la France Insoumise (prétendument "indépendantiste"...) semblent trop souvent prêtes, notamment en Ile-de-France, à figurer en position de forces d’appoint sur des listes régionales pilotées, voire copilotées par la social-eurocratie du PS maastrichtien et par l’écolo-fédéralisme d’EELV.

Une telle stratégie socialo-dépendante, verduro-soumise et euro-complaisante du PCF et/ou de l’appareil de la FI ne peut en aucune façon contribuer à la clarté politique indispensable pour mettre en accusation l’UE du capital et pour faire échec à l’éclatement programmé de la République indivisible au profit de l’ "Europe des régions" et du "Pacte girondin" chers à Macron. Cet électoralisme à courte vue peut encore moins mobiliser le monde du travail à l’approche d’échéances décisive. Et encore moins favoriser l’urgente construction du "tous ensemble en même temps" des syndicats de lutte et des gilets jaunes indispensable pour stopper la pluie de contre-réformes, de mesures liberticides, d’euro-privatisations et de fusions industrielles transnationales orchestrées par Macron pour le compte de l’UE et de l’oligarchie "française". Car les travailleurs ne se mobiliseront sûrement pas pour une offre politique politicienne qui, sous couvert de "gauche plurielle" bis ou ter, ne servira qu’à remettre en selle le PS et qu’à positionner EELV, ce mouvement dangereux pour l’avenir de la République une, laïque, souveraine et indivisible, en "pole position" à gauche lors de la future présidentielle.

Ce positionnement désastreux, pseudo-unitaire et sans contenu clair qui, mutation euro-réformiste du PCF et euro-équivoques permanentes de la FI aidant, tend à subordonner les forces populaires à la bourgeoisie verte et/ou social-maastrichtienne, ne peut que faire le jeu du faux "duel" et vrai duo Macron/Le Pen, en contribuant à une abstention populaire plus massive que jamais. A quoi bon, camarades communistes du PCF, revendiquer une candidature autonome de ce parti lors de la présidentielle si c’est pour suivre passivement, au prix de quelques strapontins, les euro-écolos ou les sociaux-maastrichtiens dans les régions, les départements et les mairies ? Ne voyez-vous pas qu’une telle schizophrénie politique condamne d’avance toute "candidature communiste autonome" au faux-semblant et à l’illisibilité ? Et à quoi bon, citoyen Mélenchon, vous poser en chef de file des forces progressistes lors de la présidentielle si, aux régionales, vous avez tout fait pour donner la pôle position au néolibéral pseudo écolo Yannick Jadot ?

C’est pourquoi les militants du PRCF continueront contre vents et marées de porter la seule alternative capable de bousculer le "jeu" de la grande bourgeoisie destructrice de la nation et des acquis sociaux, que ce soit avec un Macron de plus en plus liberticide et fascisant, avec une Le Pen de plus en plus acquise à l’euro et à l’UE, ou d’une fausse "gauche" verte ou rosâtre dont les promesses sociales sont impossibles à satisfaire dans le cadre de l’"économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée", qui définit l’UE dans tous les traités européens.

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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