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Prendre acte(s) de leur sécession

Par Georges Gastaud, philosophe, membre du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), auteur du livre Marianne ne consent pas.

UN VIOL CARACTERISE DE MARIANNE

Alors qu’un certain « Conseil » copiloté par les anciens Premiers ministres Fabius et Juppé a froidement validé une « loi » abhorrée par tous les syndicats, par la majorité absolue du peuple, par la masse des actifs, voire par une majorité de députés (1) « représentatifs » d’une très étroite minorité d’électeurs (2), et alors que ce même « Conseil des sages » a cyniquement censuré les rares points qui, dans la loi Borne, n’étaient pas franchement défavorables aux salariés, la CFDT annonce qu’elle pourrait bien, après on ne sait quel « délai de décence », revenir bien gentiment à la table des (non-)négociations avec Macron. Quant à Laurent Berger – qui n’aura, semble-t-il, pas trop de mal à prendre sa retraite avant 62 ans (heureux homme !) et qui continue à présider la très maastrichtienne et très complaisante « Confédération Européenne des Syndicats » –, il n’a rien eu de plus pressé en cette fin avril que d’annoncer... son départ précipité de la direction de la Centrale orange ! Un retrait fort opportun qui ne peut qu’aider Macron à « tourner la page » des 64 ans (3) et à accélérer la mise à exécution du nouveau train de contre-« réformes » macronistes exigé par Bruxelles et Berlin : mise sous conditions du RSA, durcissement des textes anti-immigrés, extinction engagée de facto du statut des enseignants, etc.

Tout cela s’opère sur fond de méga-lois de programmation militaire, de passage annoncé à l’« économie de guerre » et de fuite en avant endiablée vers un « conflit de haute intensité » entre l’UE-OTAN et la Fédération de Russie, si ce n’est avec la Chine populaire. Pour agrémenter ce tableau fort « démocratique » qui voit un pouvoir de plus en plus policier réquisitionner les raffineurs grévistes, brutaliser les manifestants, révoquer des syndicalistes EDF, confisquer des casseroles malsonnantes... et donner des leçons de « pluralisme libéral » aux Etats étrangers déplaisant à l’OTAN, le Macronat, assis sur les franges les plus nanties, égoïstes et conservatrices du pays, met le cap sur l’euro-dissolution atlantiste terminale de la République censément souveraine et sociale, fût-elle bourgeoise, issue pour une part de la Révolution française et du CNR. En avant toute vers la « souveraineté européenne » sous pilotage berlinois et vers la « défense européenne » arrimée à l’OTAN ; en avant vers le drapeau européen flottant obligatoirement sur chaque mairie de France (4) ; en avant vers la mise en place rapide de l’« Etat fédéral européen » annoncé par Scholz en violation du Non français à la Constitution européenne (mai 2005) ! Un Empire continental – l’expression étant revendiquée par Bruno Le Maire – dont l’idiome officieux unique devient en douce l’anglo-américain (en plein Brexit !) que Mme von der Leyen vient d’ériger en langue de travail unique de la Commission de Bruxelles (4). Et que les autorités vassales « françaises » affichent désormais impudemment au coeur de Paris (5) en violant grossièrement la Constitution française dont l’Article II-a dispose vainement que « la langue de la République est le français » ...

REFUSER LA TENAILLE OLIGARCHIQUE ENTRE XENOPHOBIE D’ETAT LEPENISTE ET EURO-ATLANTISME ANTINATIONAL -

Certes, « nos » « élites » ont tout à gagner au changement d’échelle continental, voire planétaire, de leur domination, fût-elle assortie d’une tutelle alourdie du maître mondial washingtonien et de son contremaître régional berlinois. Telle est en effet leur propension déjà fort ancienne à la servitude volontaire que les maîtres du MEDEF et du CAC-40, dignes héritiers de Coblence, de Versailles et de Vichy, ont dès longtemps fait leur choix antinational de classe et de caste. Et ce, pour mondialiser leur chasse aux profits, et surtout pour se garantir à jamais, croient-ils, d’un peuple de « Gaulois réfractaires » mêlant, aux Gilets jaunes des syndicalistes rouges, des communistes non repentis, des insoumis de base combatifs et d’autres nostalgiques des Sans-Culottes, des Communards et des grévistes de Mai 68. Déjà en 2012, le Manifeste patronal intitulé « Besoin d’aire » appelait à « reconfigurer les territoires » sur le modèle fédéral allemand (6) et à instituer les « Etats-Unis d’Europe » dans le cadre d’une « Union transatlantique » adossée à l’OTAN. Quitte, pour ce faire, à liquider le produire en France industriel, agricole et artisanal et à balayer les services publics à la française, la Sécurité sociale et les retraites par répartition mis en place par les ministres communistes de 1945, les Thorez, Croizat et autre Marcel Paul. Et qu’importe si, au passage, ce « changement d’aire » géopolitique doit déboucher sur un conflit nucléaire continental ou planétaire avec l’ex-allié russe de 1945 (7).

Un conflit assorti dès aujourd’hui du réarmement massif des impérialismes allemand et japonais, voire d’un affrontement global dûment programmé avec la Chine populaire pour le seul profit de l’Oncle Sam... du moins si quelqu’un doit survivre à cette aventure pan-destructive alimentée par une union sacrée qui va des LR à Fabien Roussel (8) ! Le maintien à tout prix de l’hégémonie euro-atlantiste mondiale ne vaut-il pas le risque pris, aux dépens peut-être de l’humanité voire, à coup sûr, de la population française dans son exhaustivité, d’une marche à la guerre impérialiste mondiale à l’extérieur de nos frontières et d’une guerre sociale mâtinée d’Etat policier à l’intérieur de l’Hexagone ? Après tout, le risque politique semble a priori faible pour l’oligarchie hexagonale et européenne puisque, en l’état actuel d’un paysage français où la NUPES se fissure – bien qu’ayant déjà donné mille gages de loyalisme à l’UE-OTAN –, c’est le Rassemblement lepéniste devenu euro –, UE et OTAN-compatible qui semble le mieux placé pour prendre au besoin le relais électoral de la Macronie. Avec à la clé, non pas le rétablissement de l’indépendance française, mais l’écrasement policier du mouvement ouvrier, la compromission définitive du drapeau tricolore avec la xénophobie d’Etat et la paralysie d’une classe ouvrière méthodiquement scindée en « Français de souche » tentés de voter « bleu marine » et en descendants d’immigrés par réaction tentés de conforter l’euro-gauche.

DE LA SECESSION OLIGARCHIQUE AU DETRICOTAGE NATIONAL

Ce sinistre tableau d’ensemble est éloquent, et ce ne sont pas les tentatives vouées à l’échec de Macron pour « renouer le dialogue » avec un peuple et une jeunesse qui le haïssent qui y changeront quelque chose. Une entreprise peu discrète de sécession est en marche dans notre pays à l’initiative des élites oligarchiques : au rebours de l’histoire romaine antique, ce sont « nos » patriciens qui se détachent irréversiblement du peuple français et qui se retirent sur un nouvel Aventin qui a pour nom : États-Unis d’Europe, OTAN, tout-globish, marche à la guerre antirusse et à la dé-protection sociale généralisée. Ce ne sont donc pas les ouvriers grévistes, vaillants mais hélas encore trop peu nombreux, des raffineries, des mines et énergies, des docks, des gares SNCF ou des ordures ménagères qui bloquent notre pays, mais bien une politique de classe, voire de caste qui démaille, détricote, voire « dé-maastricote » tout ce qui a construit au long cours une démocratie bourgeoise, certes très dure aux « petites gens », mais qui leur laissait tout de même un peu de respiration sociale et de place symbolique dans la nation. Du moins tant qu’il existait encore en France un parti communiste de combat, le PCF de Thorez, Duclos et Frachon, un syndicalisme rouge CGT (celui de Frachon, de Sémard, de Timbaud et de Krasucki), un minimum d’indépendance nationale et un reste de respect pour les formes, fussent-elles hypocrites, de l’agonisante démocratie libérale bourgeoise désormais en proie à la fascisation galopante.

NON, MARIANNE NE CONSENTIRA PAS !

Une telle situation est grosse à la fois de dictature bourgeoise brutale – en clair, de fascisation allant jusqu’au fascisme – ou à l’inverse, de situation révolutionnaire dans laquelle « ceux d’en haut ne pourront plus gouverner comme avant » tandis que « ceux d’en bas ne voudront plus être gouvernés comme avant » (Lénine). D’autant que notre peuple n’a pas oublié ce que proclamait la Constitution républicaine de l’An I parrainée par Robespierre : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple ou pour toute portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Or ce gouvernement se livre à d’évidentes voies de fait sur Marianne et celle-ci fait entendre de toutes les manières encore possibles pour elle, y compris par ces concerts de casseroles que Macron voudrait interdire, que non, la France des travailleurs ne consentira pas ! Du reste, ce n’est pas le peuple travailleur de France qui se mutine contre la République, vu que la République ne saurait être autre chose en son principe que la volonté populaire organisée en Etat. Les mutins, les bloqueurs de pays, c’est l’oligarchie qui « passe en force » sur tous les sujets comme elle l’a déjà fait en s’asseyant sur le Non populaire de 2005 à l’initiative de Sarkozy, Macron et Hollande conjurés pour imposer au peuple, au moyen du Traité de Lisbonne, ce que le suffrage universel avait refusé par son vote direct : la dissolution de la France dans un « ordre » néolibéral, supranational et guerrier dont le bon sens populaire ne veut à aucun prix !

RECONSTRUIRE NOS OUTILS POLITIQUES ET SYNDICAUX DE LUTTE !

Toutefois, si nos oligarques demeurent sourds et arrogants aux protestations populaires majoritaires, c’est parce qu’ils se sentent « couverts » par une UE-OTAN désormais renforcée par une euro-gendarmerie programmée pour des missions contre-insurrectionnelles – et cela ne fait qu’accuser la stupidité de la gauche politico-syndicale établie rêvant d’« Europe sociale » au sein d’une telle UE !). D’autre part, Macron et Cie constatent que face à eux, il n’y a pas encore d’Alternative patriotique, populaire, pacifique, écologiste et antifasciste suffisamment visible et organisée – le PRCF propose depuis des années une Alternative Rouge et Tricolore dans cet esprit – cherchant à sortir de l’UE par la gauche pour marcher vers un socialisme-communisme de nouvelle génération et mettant le monde du travail au coeur de la vie nationale ainsi qu’y invitait le CNR.

Et pour cause : le PS est depuis toujours un pilier de l’ordre euro-atlantiste ; Europe-Ecologie Les Verts est, à l’unisson des Verts allemands, le fer de lance continental de la guerre antirusse ; les états-majors confédéraux des syndicats – y compris, hélas, celui de la CGT – sont enlisés dans la Confédération Européenne des Syndicats pro-Maastricht ; le P« C »F démarxisé et affilié au Parti de la Gauche Européenne invite stérilement la Banque centrale européenne (y croit-il lui-même ?) à financer le progrès social et va jusqu’à voter au Parlement l’envoi d’armes lourdes au régime hyper-atlantiste et pronazi de Zelensky !

Quand à LFI, outre les problèmes de gouvernance d’un mouvement « gazeux » que manage, dirige en fait, un quarteron de députés, elle a renoncé à l’engagement anti-OTAN et à la dialectique « plan A/plan B » (« l’UE, on la change ou on la quitte ») de 2017 pour accepter l’UE sur tous les plans, « sauf sur le plan social ». Ceci ne peut que démotiver la classe ouvrière, victime principale des euro-privatisations, des euro-délocalisations et de l’euro-dé-protection sociale en marche. Car si les petits-bourgeois qui dirigent l’euro-gauche établie n’ont pas encore compris ce qu’est l’UE, les ouvriers eux, l’ont parfaitement compris, eux qui ont voté à 80% NON à la constitution européenne en 2005 et qui s’abstiennent massivement aux élections, à l’image des législatives.

Dans ces conditions, le murissement d’une situation révolutionnaire en France est hélas contrebalancé par l’absence médiatique d’une alternative politique à la fois anti-UE et anti-RN. C’est ce que devraient porter, chacun dans son registre, un parti franchement communiste, une Confédération CGT redevenue franchement euro-critique, un large Front antifasciste, patriotique, pacifique, populaire et écologiste. Cela signifie – et c’est à quoi travaillent les militants du PRCF – qu’il faut reconstruire les outils du changement : parti d’avant-garde, et dans l’immédiat, Convergence d’Action Communiste, syndicalisme affranchi des appareils euro-compromis, voire Convergence Nationale pour la Résistance et la Reconstruction (CN2R). C’est indispensable pour que la classe ouvrière, fer de lance des luttes récentes, exerce son rôle fédérateur en offrant un débouché révolutionnaire aux luttes pour le progrès, la paix, la démocratie, l’indépendance nationale, l’environnement, l’égalité hommes/femmes, etc.

DIRIGEANTS CONFEDERAUX, NE RELEGITIMEZ PAS CE REGIME AUX ABOIS EN VALIDANT SON « DIALOGUE SOCIAL » BIDON !

Mais tout en travaillant à forger les outils de cette résistance-reconstruction, que faut-il faire dans l’immédiat ? Et d’abord, que ne faut-il surtout pas faire sous prétexte d’être « pragmatique » ... et de valider la régression sociale, la guerre impérialiste et l’euro-fascisation galopante ? Pour rester fidèle à la classe ouvrière et à la jeunesse en lutte, il faut refuser la main soi-disant tendue aux syndicats par le régime Macron en difficultés. Il serait déshonorant d’aller rediscuter, après un indécent « délai de décence », avec le régime qui vient de piétiner notre peuple à la face du monde. Ce serait valider le viol des droits du peuple et relégitimer a posteriori les violateurs que d’aller palabrer avec eux comme si de rien n’était ! Dirigeants confédéraux, maintenez le préalable du retrait et annoncez qu’il n’y aura rien à discuter dans le train de contre-réformes annoncé par Véran sous la forme provocatrice suivante : « la réforme des retraites n’est pas la retraite des réformes » !

A PROPOS DES FAUX-SEMBLANTS PARLEMENTAIRES DE LA DICTATURE EURO-ATLANTISTE

De même, militants progressistes de terrain qui vous dépensez sans compter depuis janvier 2023, ne rentrez pas d’emblée dans les clous d’une élection européenne qui n’a jamais eu d’autre but que de peindre aux couleurs de la démocratie la dictature supranationale, néolibérale, guerrière, anticommuniste et fascisante (9) qu’est l’UE atlantiste. Non seulement l’UE orchestre les mauvais coups à l’échelle continentale, mais elle combat durement, derrière les Etats-Unis, les peuples d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et du Proche-Orient. Au contraire, soutenons l’Europe des luttes (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Norvège...) qui émerge non pas « dans » l’UE mais « contre » l’UE-OTAN ! Afin de renforcer l’offensive de classe et la délégitimation maximale des eurocrates, la meilleure réponse à apporter est le boycott aussi large que possible des pseudo-élections européennes. Et c’est d’autant plus vrai que Manuel Bompard vient hélas d’annoncer au nom de LFI que c’est un membre d’EELV, c’est-à-dire du parti le plus belliciste de France, qui conduirait une éventuelle liste de la NUPES aux européennes ! Boycotter ces élections européennes bidon reviendrait à émettre un " non c’est non ! " définitif à ceux qui, en France, après avoir violé le Non au référendum de 2005, ont perdu tout semblant de légitimité en liquidant un acquis essentiel pour des millions de travailleurs, à coup de 49-3, de matraques et de lacrymogènes.

VERS UNE GRANDE MANIF DE LUTTE SUR LES CHAMPS-ELYSEES POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES ET LE RETRAIT DE TOUTES LES CONTRE-REFORMES !

Bien entendu, dans l’immédiat, il faut d’abord réussir un immense premier Mai de combat. il ne s’agira pas seulement d’y appeler à la démission du despote Macron, mais de barrer la voie à ceux qui veulent « tourner la page » et relégitimer un pouvoir qui veut maintenant liquider les droits des chômeurs, le statut de la fonction publique et les maigres droits des travailleurs immigrés qui construisent avec nous le pays, alors que le Parti Maastrichtien Unique le détruit jour après jour. Pourquoi pas mettre en débat dans les AG de travailleurs – ou à défaut, près de la machine à café lors des pauses – la proposition d’une immense manifestation de combat unitaire sur les Champs Elysées ? Non seulement pour abroger la contre-réforme des retraites, mais aussi pour refuser le train de contre-« réformes » annoncées, pour exiger la suspension-déconstruction des contre-réformes en cours (SNCF, EDF, Parcours Sup, Hôpital, ONF, Equipement, fusions transnationales tueuses d’emplois, etc.), et pour revendiquer l’augmentation générale et l’indexation sur les prix des petits et moyens salaires écrasés par l’inflation galopante qui prive du nécessaire des millions d’ouvriers et leurs enfants.

En définitive, il n’y a que deux voies pour notre pays. Soit la régression sociale, la fascisation mâtinée de lepénisation, l’euro-dissolution et la marche à la guerre mondiale impérialiste. Soit le rassemblement populaire et la contre-offensive ouvrière, la reconstruction du parti franchement communiste, la sortie de la France de l’UE-OTAN par la voie progressiste et la reprise par notre peuple de sa marche vers une nouvelle Révolution française, une révolution socialiste conduite par, et pour, le monde du travail !

(1) Elisabeth Borne a expliqué à la télé qu’elle avait recouru à son 11ème 49/3 en deux mois parce que, à l’Assemblée, « le compte n’y était pas ». Quel aveu !

(2) 55% des citoyens inscrits (et 80% des ouvriers, des employés et des 18/25 ans) ont boudé le second tour des législatives qu’ils ont, non sans raison, considéré comme un théâtre d’ombres.

(3) En attendant les 67 ans annoncés, en moyenne, pour toute l’UE, par l’Accord de Barcelone de 2002 signé par Jospin et Chirac au nom du peuple français. Rappelons qu’à l’époque, il y avait au gouvernement de la « gauche plurielle » des « socialistes », des « verts » et des "communistes" en la personne de Claude Gayssot, de Marie-George Buffet et de Michelle Demessine (dont un attaché ministériel s’appelait... Fabien Roussel !).

(4) Proposition de loi inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale par le parti macroniste. Nouveau viol du vote populaire du 29 mai 2005 qui, en rejetant la Constitution européenne, avait privé de légitimité le drapeau européen dont ladite constitution supranationale introduisait l’usage. Décidément, Français, « vous en boufferez ! »

(5) Photo de l’Arc de Triomphe

(6) Manifeste du MEDEF intitulé « Besoin d’aire », février 2012, sous l’autorité de Laurence Parisot.

(7) En 1944, le Général de Gaulle en visite d’Etat à Moscou déclara devant le Maréchal Staline : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

(8) Cf. le très large vote de l’Assemblée nationale, le 30 novembre 2022, d’une résolution présentée par le MODEM qui validait l’envoi d’armes lourdes françaises au régime de Zelensky. Un député LFI a voté contre, tous les autres se sont abstenus. Tous les députés P« C »F présents en séance, Roussel et Chassaigne compris, ont voté pour cette résolution de honte et de mort.

(9) Cf. la Résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019, qui ose mettre sur le même plan le Troisième Reich et son vainqueur, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, et qui invite allusivement les Etats européens à interdire l’emblème ouvrier et paysan du marteau et de la faucille qualifié de « symbole du communisme totalitaire ». Une telle Europe qui criminalise le communisme et qui, symétriquement, réhabilite les nazis du régiment ukrainien Azov et le régime Zelensky nostalgique de Stépan Bandera, est structurellement incapable de se « réorienter vers le progrès social et la paix » comme tente de le faire croire la direction euro-mutante du P« C »F – qui, il est vrai, a opportunément renié la faucille et le marteau...

(10) Macron appelle cela le « pacte girondin » (5). Ce nom à consonance française revêt d’un manteau francophone le basculement de l’ex-République française une, laïque, indivisible et territorialement égalitaire dite « jacobine » vers la compétition débridée des régions à l’intérieur de l’Etat fédéral européen en gestation. Fin programmée des conventions collectives nationales, des statuts, des services publics nationaux (hôpitaux, Education « nationale », grandes administrations civiles, etc.), de l’officialité unificatrice du français, de la Sécurité sociale nationale, d’EDF et de la SNCF, etc. Déjà se sont mis en place, de manière tendanciellement séparatiste, l’euro-département de Moselle et l’euro-région d’Alsace qui cherche à se détacher du Grand Est. Marche à l’autonomie régionale aussi de la Corse (ultime étape avant l’indépendance, ou plutôt avant le rattachement direct à Bruxelles) et de la Bretagne...

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