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Tu te souviens de Guaidó ? Eh bien, tu peux l’oublier

Pour éviter que le lecteur ne perde trop vite la mémoire et pour l’aider à se souvenir de choses ou de noms qui désormais ne lui sont plus nécessaires, cette introduction comporte un avis de résiliation pour Juan Guaidó.

Résumé : Juan Guaidó, c’est le type de l’Assemblée nationale vénézuélienne qui, en janvier de cette année, c’est proclamé comme président par intérim, déclarant Nicolás Maduro illégitime.

Guaidó, béni par les putschistes de Washington et de Miami, aurait dû emmener le Venezuela aux élections en un temps record d’un mois grâce à la révolte de l’armée contre la « dictature » Chaviste qui n’a jamais eu lieu. Ce mois-là, a déjà duré plus de 180 jours, et le coup d’État (pour l’instant) est anachronique et Guaidó aussi. Le problème maintenant est de lui organiser sa sortie politique sans que personne ne s’en aperçoive.

Il y a quelques jours, le PanAm Post – un journal de droite de Miami (qui n’est pas l’un des moins importants) – a révélé que certains membres du personnel de M. Interim et son groupe ont gaspillé des centaines de milliers de dollars dépensés en sybarites luxueuses et en gentilles dames pour loger des déserteurs vénézuéliens (environ 700) en Colombie et aider la population dans la lutte contre la faim.

En soutien du journal, est venu le commentaire du secrétaire de l’Organisation des États américains, Luis Almagro (apprécié par le Pentagone) : « Maintenant, nous avons besoin d’une enquête exhaustive de l’argent volé par le personnel de Guaidò, il n’y a pas de démocratisation possible sous l’opacité de la corruption. » Bref, le pauvre Juan Guaidó appartient déjà au passé. En temps voulu, le nom du prochain héros de la démocratie vénézuélienne vous sera annoncé en grandes pompes par les médias maenstream, car pour l’instant il faut tenter d’oublier le précédent.

Marco PALOMBI

Il Fatto Quotidiano / traduction : venesol

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Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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