Le président de l’Assemblée nationale de la République bolivarienne du Venezuela, Jorge Rodriguez, vient de révéler une série de preuves reliant un narcotrafiquant international au Gang de Guaido, ce réseau politico-criminel dont les liens avec le trafic de drogue ont déjà été documenté de nombreuses fois.
Ce 2 décembre 2020, le Sénat français a officiellement reçu Juan Guaido via vidéo conférence. A quelques jours des prochaines élections législatives au Venezuela, la volonté d’afficher notre République aux côtés de ce triste personnage a de quoi surprendre. En réalité, elle s’inscrit dans la continuité de notre diplomatie depuis près de deux ans.
C’est une question qui revient sans cesse. Et c’est d’ailleurs dommage que cette question soit si courante, car cela signifie que tous ceux qui se la posent n’ont pas compris le problème. Il y a pourtant une réponse courte et une réponse longue à cette question.
La réponse courte : ce n’est pas le moment. Peu importe ce qu’il a fait. Ce n’est pas le moment.
La réponse longue : Guaido est la principale source d’information et d’erreurs dont ont besoin les services de renseignement vénézuéliens pour enquêter, et démanteler avec succès toutes les attaques qui ont été perpétrées contre le Venezuela.
C’est Guaido et l’infiltration de son entourage, ses lignes de communication, ses contacts, ses alliés, ses ennemis internes, ses rivaux au sein de l’antichavisme, ses actions, ses mouvements -secrets ou au sein de l’espace public- qui ont permis les succès des services vénézuéliens.
Emmanuel Macron entretient une passion vénézuélienne des plus cocasses. Son principal conseiller en communication fut un participant essentiel à la campagne présidentielle du chaviste, Nicolas Maduro. Pourtant, dès qu’il fut élu, Macron s’aligna très strictement sur la diplomatie des USA et sur les personnages violents qui l’animent.
A la suite du premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, des eurodéputés de l’ultradroite espagnole VOX, et du chancelier autrichien conservateur Sebastian Kurz, le président Emmanuel Macron et la diplomatie française accueillent Juan Guaido. La question qui nous interpelle surtout est de savoir en quoi cela défend les intérêts de la France et des Français, ou participe à l’influence de notre pays à l’étranger ?
Suite à l’autoproclamation de Guaido, les entreprises françaises ont été sanctionnées et ne peuvent plus commercer avec le Venezuela (à la différence des entreprises pétrolières des USA, exemptées de sanctions par leur gouvernement). Pourquoi donc s’enfermer dans un jusqu’au-boutisme idéologique qui pénalise nos industries ?
Vous n’êtes pas de l’espèce des poissons rouges qui auraient oublié que Maduro était condamné naguère par la « communauté internationale » ?
Pour éviter que le lecteur ne perde trop vite la mémoire et pour l’aider à se souvenir de choses ou de noms qui désormais ne lui sont plus nécessaires, cette introduction comporte un avis de résiliation pour Juan Guaidó.
Le peuple appuie massivement le Président Nicolás Maduro face à la tentative de coup d’état dirigé par les Etats-Unis et appuyé par les médias privés du Venezuela et internationaux. L’extrême droite du milliardaire Leopoldo Lopez, un temps relookée en « Obama » (Guaido), n’a pas réussi à briser l’union civico-militaire construite par Hugo Chavez.