Après des mois de crise sociale aigüe,le résultat des élections européennes montre que la crise politique française n’a pas été ralentie, mais au contraire aggravée et accélérée par l’accès au pouvoir de Macron.
D’une part, près d’un Français sur deux, et parmi eux, une majorité d’ouvriers, d’employés et de jeunes, a ignoré, voire boycotté le scrutin en dépit du lavage de cerveau quotidien sur la « belle Europe » ; d’autre part, Macron a perdu son pari d’arriver premier, les lepénistes et LAREM ont phagocyté les LR et la gauche euro-constructive – PS, mais aussi PCF-PGE et LFI euro-recentrée – a fait un score faible. A l’issue du scrutin, malgré l’engagement fort respectable de ses militants, le PCF-PGE est éliminé du parlement européen.
A l’issue du scrutin, Macron promet de poursuivre sa politique antisociale, liberticide et antinationale avec en prime la mise en place d’une armée européenne arrimée à l’OTAN et la casse de la fonction publique, de l’Education nationale et des retraites par répartition. Et sitôt les européennes passées, c’est 1000 emplois que General Electrics, qui a dévoré une partie d’Alsthom avec la bénédiction de Macron, veut détruire à Belfort.
Quant au RN il est à nouveau en mesure de se poser en principale alternative (mortifère !) à LAREM, d’autant plus qu’il ne cesse de donner des gages aux forces euro-oligarchiques.
Ce tableau dramatique pour notre pays est le piteux résultat du refus des forces euro-réformistes à promouvoir le Frexit progressiste en se tournant d’abord vers les classes populaires et en défendant le progrès social, le produire en France, l’indépendance nationale, la transition écologique et la coopération internationale, non pas DANS, mais CONTRE l’UE du capital et ses serviteurs.
Par bonheur, la poussée des bases rouges CGT révélée par le congrès de cette confédération s’ajoute à la détermination des Gilets jaunes pour prouver que le peuple travailleur ne se laissera pas faire.
Dans ces conditions, contre Macron-MEDEF, l’UE et Le Pen, il faut réactualiser la belle alliance du drapeau rouge et du drapeau tricolore que défendait jadis le véritable PCF : l’enjeu est de remettre le monde du travail au centre de la vie nationale dans la perspective du Frexit progressiste, de l’Europe des luttes et du socialisme pour notre pays. C’est pourquoi en cet anniversaire du 29 mai 2005, le PRCF appelle,
– Les communistes à s’unir, indépendamment de la direction du PCF-PGE, sur une stratégie claire et nette de sortie par la gauche de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, sans perdre de vue l’urgence de reconstruire ensemble le parti communiste de combat dans notre pays.
– Les syndicalistes de classe à construire le tous ensemble en même temps ; sans craindre les directions confédérales euro-formatées, tendons la main aux gilets jaunes et osons contester radicalement la « construction » européenne du capital
– Les progressistes opposés à l’UE, à s’unir pour l’indépendance nationale, le progrès social, la démocratie et la paix en combattant d’un même élan ce président radicalement illégitime, l’ « alternative » mortelle du FN et cette UE du grand capital rivée à l’OTAN qui détruit notre pays, ses libertés et ses acquis sociaux.
– Les progressistes opposés à l’UE, à s’unir pour l’indépendance nationale, le progrès social, la démocratie et la paix en dénonçant cette UE atlantique de plus en plus fascisante qui détruit notre pays et ses acquis sociaux.
Tout en privilégiant les luttes de terrain et les manifestations populaires, le PRCF agira dans ce sens dès cet été et lors de la fête de l’Humanité
Dans cet esprit, le PRCF continuera
A aller au plus près des travailleurs, tout particulièrement de la classe ouvrière, notamment vers les entreprises et vers les manifestations de lutte
A dialoguer avec tous les communistes, les patriotes progressistes et les syndicalistes de classe avec des propositions pour agir
A échanger à l’international avec tous les communistes et progressistes d’Europe qui s’opposent clairement à la fois à l’UE et aux forces néofascistes
A débattre avec les intellectuels de plus en plus nombreux qui comprennent que l’UE n’est pas un rempart du « progressisme », mais un puissant accélérateur de la casse sociale, de fascisation et de marche aux guerres impérialistes.
Nous agirons dans ce sens, dans les luttes, tout au long de l’été et lors de la fête de l’Humanité.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF