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Pour Florence Parly, il y a sanctions et sanctions

Sur les sites Internet de BFM-TV, de Valeurs actuelles et de France Info, j’ai lu que la ministre de la Défense Florence Parly n’avait pas exclu que l’Union européenne prenne des sanctions contre l’Iran après la suspension par Téhéran de certains de ses engagements au titre de l’accord sur le nucléaire de 2015.

Remarque 1. Je me suis étonné, en écoutant les journaux d’information de France Inter, de France 2 ou de France 3, qui sont des médias largement écoutés et vus, que cette information n’ait pas été davantage reprise et commentée, et largement commentée, car c’est tout de même, à maints égards, une information de première importance.

Remarque 2. C’est une information de première importance car Florence Parly, en évoquant cette possibilité, a inversé, de façon sidérante, l’ordre des responsabilités : en effet, si l’Iran a suspendu certains desdits engagements, c’est parce que, préalablement, le 8 mai 2018, c’est-à-dire il y a exactement un an, Donald Trump avait dénoncé cet accord signé par son prédécesseur – alors que, précisément, l’Iran respectait les termes de l’accord ! Le président des EU, cherchait délibérément l’affrontement – comme il le fait, conformément à ses vues et à son idéologie, à l’égard de Cuba et du Venezuela – pour ne rien dire de la Palestine...

Il est donc pour le moins étrange de faire porter la responsabilité de la crise sur l’Iran alors que cet État a attendu un an pour réagir et qu’il donne aux autres signataires de l’accord (parmi lesquels les Européens) 60 jours pour sauver l’accord de 2015. Les médias parlent "d’ultimatum" en évoquant les 60 jours de délai, en "oubliant" les 365 jours précédents durant lesquels les Iraniens ont patienté !

Tout se passe comme si les Européens, pour camoufler leur soumission, leur servilité, leur couardise à l’égard des États-Unis considéraient fictivement que la crise n’a débuté que depuis que les Iraniens se sont retirés de l’accord, comme si ce retrait était un effet sans cause. Ou plutôt, comme on le devine entre les lignes, comme si cette cause était la perversité foncière de la République islamique d’Iran, sa volonté "d’exporter" le djihadisme, le terrorisme, la charia et autres abominations. Et du coup – hop ! – les agissements de boutefeu de Donald Trump passent à la trappe...

Remarque 3. Florence Parly est coutumière de ces travestissements de la réalité, notamment lorsqu’elle feint l’innocence en prétendant qu’elle n’a "aucune preuve" [sic] que les armes vendues par la France à l’Arabie saoudite sont utilisées contre des civils. Comment cela, "aucune preuve" ? Comment la ministre peut-elle imaginer que l’Arabie saoudite, pays actuellement en guerre contre les Yéménites, achète des armes juste pour les exhiber dans un musée local de l’Armée, dans une espèce d’Invalides du désert ? En particulier les canons de 155 mm Caesar, très mobiles, puisque montés sur un camion, d’où leur nom (camion équipé d’un système d’artillerie). La portée de ces canons va jusqu’à 50 km lorsqu’ils sont équipés d’obus-roquettes. Et il ne s’agit là que d’un seul exemple des armes vendues par la France à l’Arabie saoudite...

PS (LGS) : Florence Parly a amassé une fortune de plus de 200 SMIC en seulement 6 mois de travail à la SNCF. Et 200 SMIC supplémentaires en indemnités. Une rémunération totale de 52.000€ par mois ! 312.000€ en tout.

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En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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On ne mesure pas la puissance d’une idéologie aux seules réponses qu’elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu’elle parvient à étouffer.

Günter Anders
L’Obsolescence de l’homme (1956)

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