RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Un éclair de lucidité contredit par les agissements de son auteur

Dans un éclair de lucidité aussi surprenant qu’étonnant venant de sa part, l’inénarrable occupant de la Maison Blanche a qualifié l’intervention de son pays au Moyen-Orient et en Afghanistan de « pire faute dans l’histoire des Etats-Unis ». Pour justifier son sévère jugement sur ces interventions, il a invoqué le coût financier faramineux qu’elles ont eu pour les EU mais sans faire aucune allusion à celui humain qu’elles ont eu pour les peuples de ces régions et à la situation chaotique qui en a résulté pour leurs pays.

De son constat, il faut néanmoins se garder de déduire que Donald Trump aurait en tête de rompre avec la politique et les objectifs géostratégiques qui ont fait s’engager les Etats-Unis dans les belliqueuses interventions qu’il estime avoir été la pire faute de l’histoire de son pays. En effet, s’il a désigné à raison son prédécesseur George W. Bush comme celui qui a fait faire cette pire faute historique aux EU, tous les indicateurs montrent que lui aussi s’apprête à la fourvoyer dans une aventure qui ne sera pas moins fautive que celle qu’il lui reproche. Tout comme George W. Bush s’était donné pour prétexte d’ordonner les interventions qu’il lui impute, la collusion supposée de régimes de la région dont elles ont visé les Etats, avec le terrorisme international, le fantasque Donald Trump s’est fait à celui d’une menace iranienne de même nature qu’il lui faut faire cesser par l’intervention militaire.

N’étant pas moins animé que son prédécesseur par la pulsion belliciste, Donald Trump n’a pour préoccupation sur l’entreprise anti-iranienne qu’il a décidé d’ordonner tôt ou tard que celle qu’elle sera du moindre coût financier pour les Etats-Unis. C’est à la faire financer par d’autres qu’il s’est employé depuis son arrivée à la Maison Blanche. Il n’a pas grande difficulté à y parvenir car il a ciblé des bailleurs de fonds qui font la même fixation que lui sur la prétendue menace iranienne et sont prêts à payer le prix qu’il demande pour les en débarrasser. Pour aussi exorbitante que soit la contribution financière qu’en rusé homme d’affaires il est en train de leur soutirer en jouant sur leur peur panique du supposé péril iranien, ces bailleurs s’exécutent sans rechigner. Ils se trouvent être en effet si richissimes qu’ils n’ont cure des colossales sommes qu’il les somme de débourser.

Cela étant, la faute que Donald Trump s’apprête à commettre risque par ses conséquences d’induire pour la région, les Etats de celle-ci qui l’incitent à entreprendre sa belliciste intervention anti-iranienne et pour son propre pays une situation qui échappera inéluctablement à toute gestion et contrôle. L’Iran sera probablement détruit comme l’a été l’Irak mais ce résultat provoquera un tsunami qui n’emportera pas que ce pays. Pour que cela ne se réalise pas, il faudrait que Donald Trump, qui a fait preuve de lucidité sur le caractère fautif des interventions étasuniennes menées par son sulfureux prédécesseur, tire la conclusion qu’il exposerait son pays à récidiver dans l’erreur en allant faire la guerre à l’Iran. Ce n’est hélas pas la conclusion qu’il s’est faite et toutes ses provocations et menaces à l’encontre de ce pays le démontrent.

URL de cet article 33848
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Interventions (1000 articles).
Noam CHOMSKY
à l’occasion de la sortie de "Interventions", Sonali Kolhatkar interview Noam Chomsky. Depuis 2002 le New York Times Syndicate distribue des articles du fameux universitaire Noam Chomsky, spécialiste des affaires étrangères. Le New York Times Syndicate fait partie de la même entreprise que le New York Times. Bien que beaucoup de lecteurs partout dans le monde peuvent lire des articles de Chomsky, le New York Times n’en a jamais publié un seul. Quelques journaux régionaux aux Etats-Unis (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.