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Thème : Donald Trump

Avec Trump, l’empire colonial revient

Pino ARLACCHI

La vieillesse et la mort sont un peu un retour aux sources, et c'est ce qui se passe aux États-Unis avec Trump, président de la phase terminale de l'empire américain. Avec Trump, les États-Unis reviennent à leurs racines profondes. Qui ne sont pas impériales au sens d'une prétention à dominer la planète, mais coloniales. La différence entre impérialisme et colonialisme n'est pas anodine. L'impérialisme est universel. Le colonialisme est national.

En parlant d'annexer le Canada, le Panama et le Groenland - et peut-être de faire un clin d'œil au Venezuela, qui « repose sur une montagne de pétrole que nous devons payer » -, Trump ne fait que raviver l'instinct de prédation sur leur continent qui animait ses premiers prédécesseurs. L'empire étasunien n'est pas né en tant que tel, mais d'un projet de domination conçu par un groupe de colonies de peuplement nées à l'époque des puissances coloniales et faisant partie d'un empire colonial, qui se voyaient comme une réplique des nations dont elles étaient issues. La classe de colons qui les dirigeait s'était établie grâce à l'extermination des peuples indigènes et à l'importation d'esclaves d'Afrique. L'Amérique des débuts était projetée vers les territoires contigus aux 13 colonies initiales et était réfractaire à l'idée d'un empire universel. Méfiez-vous du canular sur la naissance des États-Unis. La révolution n'y était pas une anticipation de la révolution française, mais un (…) Lire la suite »

Ne pas répéter les erreurs des années ’30 - Prendre très au sérieux les menaces de Trump et Musk !

Yorgos MITRALIAS
Tandis que Donald Trump multiplie les déclarations belliqueuses contre le Panama, le Groenland, le Canada ou les Palestiniens, les chancelleries et les médias internationaux se limitent à parler des...manœuvres tactiques du nouveau président des EU. Et pire, une partie de la gauche internationale continue à célébrer Trump le pacificateur (!), celui qui mettra fin aux conflits en cours en Ukraine et en Palestine. Et en même temps, tandis que son second (?) Elon Musk multiplie les initiatives de tout genre en faveur de l’extrême droite dure, néofasciste ou pas, de par le monde, les médias et les gouvernants occidentaux se contentent de parler de son...populisme tout en se demandant « pour qui se prend Elon Musk »... Manifestement, rien de nouveau sous le ciel de nos bien pensants libéraux et autres inconditionnels de l’économie de marché : toutes ces réactions rappellent fortement les réactions de la plupart des médias et gouvernants occidentaux face à Mussolini et à Hitler dans (…) Lire la suite »
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Trump - OTAN 2025

Oleg NESTERENKO

Le Financial Times rapporte que les proches conseillers de Donald Trump en matière de politique étrangère ont apporté à la connaissance des hauts responsables européens, début de ce mois de décembre 2024, que le président élu a l’intention d’exiger des États membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord l’augmentation de leurs dépenses de défense à hauteur de 5% de leur PIB respectifs, contre l’objectif actuel de 2% et dont 1/3 des membres de l’Alliance à l’heure d’aujourd’hui n’arrivent pas à atteindre.

Voici le bref décryptage du positionnement au niveau sécuritaire de la future administration dirigée par Donald Trump vis-à-vis des pays-membres de l'OTAN et, surtout, ses véritables raisons sous-jacentes. La dette européenne vers les Etats-Unis d’Amérique Les deux principaux piliers de la réussite économique que les pays de l’Europe de l’Ouest ont connus dès la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’à aujourd’hui, en tout cas selon la conviction de la classe politique étasunienne, sont les conditions très favorables au niveau des droits de douane accordées en 1947 par Washington à la production exportée vers les Etats-Unis depuis les pays européens en ruine, ainsi que l’accès au gaz bon marché obtenu par l’Allemagne via l’accord signé en 1970 avec l’URSS. En parlant des faveurs douanières accordées par les EU aux exportations européennes, il s’agit du General Agreement on Tariffs and Trade - l’accord GATT : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, signé par (…) Lire la suite »

Trump et les droites européennes : des rapports attraction-répulsion qui n’annoncent rien de bon…

Yorgos MITRALIAS
Que penser du retour de Trump à la Maison Blanche ? Pour les bourgeoisies européennes et leurs partis, la réponse devrait être et a été positive et même enthousiaste. Pourquoi ? Mais, en raison de l’intention très clairement exprimée de Trump d’appliquer des politiques réactionnaires, anti-syndicales, anti-ouvrières, antisociales et pro-capitalistes que les droites européennes voudraient bien mettre en œuvre chez elles aussi, afin de “pacifier” leurs propres sociétés pour une période aussi longue que possible. Signe infaillible de cette euphorie capitaliste : les bourses européennes pavoisaient le lendemain de la victoire électorale de Trump... Évidemment, les partis et autres forces d’extrême droite ont tout à fait raison d’exulter plus que tout autre, sûrs que la victoire de Trump ne peut que leur profiter dans leur marche - pour le moment inarrêtable - vers le pouvoir de plusieurs pays, y inclus des plus grands de l’Union Européenne comme la France et l’Allemagne. Ayant déjà (…) Lire la suite »
L’ère du Trump-bashing est-elle passée ?

Message aux médias de masse !

Serge CHARBONNEAU

Le Grand Soir "donne à lire" ici un article d’un auteur qui pourrait sembler trumpiste (il ne l’est pas).
Son article est documenté, étayé, original et inédit.
La charge de l’auteur contre les médias états-uniens manipulateurs ne peut que nous plaire.
En France, la préférence unanime des médias pour Kamala Harris, leurs attaques permanentes contre Donald Trump nous ont toujours paru suspectes. C’est comme quand ils font l’éloge sans nuance de Zelensky.
Au Grand Soir, nous avons souvent le réflexe de penser le contraire de ce que nos médias nous disent de penser.
Cela dit, ce n’est pas LGS qui a écrit l’article ci-dessous. Nous sommes en désaccord avec des passages. Nous n’attendons rien de bon d’un président des Etats-Unis.
Nos lecteurs s’exprimeront.
LGS

Il y a quelques jours, François Cardinal du journal La Presse de Montréal nous envoie une "infolettre" qui nous "explique" « Comment Donald Trump a-t-il pu être réélu, et avec une telle marge en plus ? » Yves Boisvert du même journal régurgite de la même façon ! Le brillant propagandiste avoue : « On ne peut plus dire que Trump est une sorte d’accident de l’histoire politique. [1] » En France TF1 nous dit : « Pourquoi les Américains ont choisi Trump [2] » Europe 1 répond à la même question : « Pourquoi Trump a gagné ? [3] » Chez Europe 1 on se demande aussi : « Pourquoi Donald Trump est-il si populaire ? [4] » La BBC de Londres lance la même question : « Pourquoi Trump est-il si populaire parmi les républicains ? [5] » Notre grand journal national Le Devoir est dans tous ses états et se demande : « Pourquoi voter pour Trump ? [6] » C'est le grand questionnement ! Un questionnement médiatique occidental total ! Presqu'une panique ! On dit que les électeurs sont (…) Lire la suite »
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Et maintenant, l’humanité face au fléau Trump !

Yorgos MITRALIAS
Commençons par les fondamentaux : si Trump est fasciste, et il l’est. S’il exerce un contrôle absolu sur le parti Républicain totalement dévoué à lui, et il l’exerce. S’il dispose des pleins pouvoirs, en détenant tous les leviers du pouvoir, c’est à dire le Sénat, la Chambre des Représentants, et la Cour Suprême, et il en dispose. Alors, sa seconde présidence fera que les États-Unis ressemblent fortement à un pays à parti unique ! Et fera aussi de Trump un quasi-dictateur. Et les terribles conséquences de tout ça sont pratiquement connues d’avance... D’abord, un tel régime est destiné à durer indéfiniment. Car il ne cède le pas que contraint, d’habitude après son renversement, qui est souvent violent. D’ailleurs, Trump ne fait que répéter qu’une fois installé à la Maison Blanche, il ne (ré)fera pas l’ « erreur » de la quitter, qu’il a fait en 2021, après l’échec de l’assaut (golpiste) au Capitole de ses partisans. Ensuite, un tel régime ne se « calme » pas et ne « s’apaise » (…) Lire la suite »
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Trump pourrait bien être le seul moyen de sauver le monde

K.J. NOH

Une analyse de K.J. Noh du 6 Nov 2024, qui me plait assez. (Traduction par G. Rodi) .

Lorsque les électeurs étasuniens sont allés voter le 5 novembre, se sont-ils souvenu que lorsque les États-Unis élisent leur (supposé) dirigeant national, ils choisissent également l'empereur d'un empire mondial ultra-violent ? Les choix faits sur diverses questions nationales ont des implications profondes qui vont bien au-delà des politiques locales, ils déterminent qui vit et qui meurt sur terre et combien de souffrances, de blessures et de souffrances le reste du monde subira. Dans ce cas, il est juste de demander, qui est le moindre mal ? Trump ou Harris ? Bien sûr, la réponse est « ni l’un ni l’autre ». Quand il s'agit du diable, compter avec les doigts n'est pas très utile pour savoir lequel s’en rapprocherait plus ou moins. Kamala/Donald sont équivalents. Cependant, entre deux choix terrifiants, la Présidente Kamala Harris – qui, d’une certaine manière, aurait maintenu une continuité institutionnelle avec l’administration Biden en conservant les conseillers clés – (…) Lire la suite »
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Les préparatifs de Trump pour renverser le résultat de l’élection présidentielle dépassent de loin ce qu’il a entrepris en 2020

Barry GREY
Récemment, à peine un mois avant le jour du scrutin, le président Joe Biden a déclaré aux journalistes lors d'un briefing à la Maison Blanche que même s'il était convaincu que l'élection serait libre et équitable, « je ne sais pas si elle sera pacifique ». Il a poursuivi ainsi : « Les choses que Trump a dites et les choses qu'il a dites la dernière fois quand il n'aimait pas le résultat de l'élection étaient très dangereuses. » Pourtant, lorsqu'on lui a demandé de commenter les préparatifs de son gouvernement pour contrer un deuxième coup d'État violent visant à annuler une éventuelle défaite électorale de Trump, il a refusé de le faire, minimisant la menace qu'il venait d’évoquer en disant qu'il recevait constamment des renseignements sur la sécurité intérieure. Les propos tenus vendredi dernier par Biden fut l’une des rares fois où lui, ou tout autre responsable démocrate (la vice-présidente Kamala Harris incluse, candidate du parti à la présidentielle) a évoqué l’intention (…) Lire la suite »
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Abandonner le libéralisme et sauver le capitalisme : le socialisme réactionnaire de Trump et Vance est la nouvelle droite mondiale

Michele PROSPERO

L'idéologie de Trump. Il s'adresse aux masses sans perturber le pouvoir des élites. L'argent devient l'instrument et le but du commandement social. Tout cela est possible parce qu'il manque un projet de gauche radicale.

La nouvelle droite est de plus en plus un phénomène mondial qui utilise partout le même langage. Le duo Trump-Vance, qui ne se déclare plus libéraliste, lance des anathèmes aux élites, maudit la finance, dénigre le capital mondialisé et caresse la classe ouvrière abandonnée, a étonné les observateurs. En soulignant sa connotation idéologique inédite, Sebastiano Maffettone, dans le "Sole 24 Ore", isole dans le lexique des Républicains en lice pour le bureau ovale certains accents caractéristiques d'un "socialisme humanitaire du siècle dernier". Mais la définition qui correspond le mieux à l'élégie de ceux qui versent des larmes sur l'Amérique industrielle disparue est peut-être celle de Marx, qui parlait d'un "socialisme réactionnaire". Après avoir rendu inutiles les images usagées du libéralisme, un segment du capital vole des symboles et des mots à la gauche pour incriminer la composante rivale, elle aussi en possession d'une substance infinie, et se proclame même le porte-drapeau (…) Lire la suite »

Walking Dead contre Big Fada Man

Amira Abo el-FETOUH

<< C' est moi le plus sioniste et génocidaire .>> << Faux . C'est moi >>

1er juillet 2024. Le monde entier a assisté au premier débat entre deux présidents américains, l’actuel président Joe Biden et l’ancien président Donald Trump. Ils ont abordé des questions intérieures étasuniennes, telles que l’économie, les immigrants et l’avortement et la politique étrangère, qui se concentrait bien entendu sur la guerre à Gaza et la guerre russe contre l’Ukraine. Les deux hommes se sont affrontés pour flatter l’ennemi sioniste afin de montrer qui est le plus aimant et loyal envers l’entité et qui est plus sioniste que l’autre. Joe Biden s’est vanté que son administration continue d’envoyer des agents de renseignement à Gaza pour trouver les chefs militaires du Hamas afin de les éliminer, comme elle l’a fait avec Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, qu’elle a tué au Pakistan en 2011. Il a comparé le mouvement de résistance Hamas à Al-Qaïda, s’alignant ainsi sur la position de l’État sioniste à l’égard du Hamas. Biden a souligné que son pays est la plus grande (…) Lire la suite »