RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’Ambassade des États-Unis reste à Tel-Aviv

Trump a donc confirmé, samedi, que l’ambassade des Etats-Unis en Israël demeurera à Tel-Aviv... pour l’instant. Ce n’est pas le « bon moment » ajoute-t-il. Ce revirement n’est guère surprenant et était en fait attendu.

Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem a toujours été un enjeu électoral aux Etats-Unis. Une tradition qui n’engageait à rien. Du reste, c’est là une promesse électorale jamais tenue. Et pour cause ! Il n’y eut pas de candidat à la Maison-Blanche qui n’ait fait du transfert de l’ambassade son cheval de bataille, avec promesse [en cas d’élection] de la déménager à Jérusalem. A l’instar des Barack Obama, Bill Clinton, George W. Bush, Jimmy Carter, George Bush senior (pour ne citer que ceux-là) Donald Trump a promis lui aussi de s’établir à Jérusalem. Un voeu pieux ! Il est patent que l’attraction de la ville trois fois sainte est incroyable, mais n’en dispose pas qui veut. La question de Jérusalem est fort complexe et échappe, en fait, au seul vouloir des Etats-Unis et/ou d’Israël d’y voir s’installer des représentations diplomatiques étrangères. Les Nations unies – et ladite communauté internationale – ne reconnaissent ni l’occupation de Jérusalem, encore moins son annexion, par l’entité sioniste en 1981.

Les Etats-Unis, entre autres, pourront, un jour, établir leur ambassade dans la ville sainte, mais seulement lorsqu’elle redeviendra, capitale de la Palestine, pas avant. Aussi, faisant marche arrière et mettant ses pieds sur ceux de ses prédécesseurs, le président Trump a lui aussi – il ne pouvait faire autrement – renoncé à une initiative qui s’avère hasardeuse. En effet, mieux informé sur le (vrai) statut de la ville sainte et sur ses tenants et aboutissants, Trump ne pouvait que reculer sur une promesse que le président qu’il est devenu savait ne pouvoir tenir, contrairement au candidat qu’il était qui ne pouvait être au fait de la question de Jérusalem. Ses prédécesseurs sont passés par là et renoncèrent – une fois mis au « parfum » – à une entreprise à plusieurs inconnus. De fait, dès le 1er juin, l’entourage du président étasunien, a laissé entendre que Donald Trump allait renoncer au « déménagement » le repoussant à une « date lointaine ». Trump a donc confirmé samedi cette donne et comme ses devanciers a signé la clause « repoussant le déménagement » à Jérusalem. Donc, à son tour, Donald Trump a répété que « ce n’est pas le bon moment ». C’est évident ! Le moment ad hoc serait le jour où la Palestine sera rétablie dans ses droits, sur son territoire, dans son Etat.

En fait, c’est un « déménagement » repoussé depuis la création d’Israël et le partage inique de la Palestine historique. C’est là une vérité que les dirigeants étasuniens n’arrivent pas à assimiler. Une certitude toutefois, aucune ambassade étrangère – ni des Etats-Unis, ni d’autres pays – ne s’installera à Jérusalem tant que les droits des Palestiniens sont niés, que la Palestine n’a pas (re)vu le jour, Cela durera tant qu’Israël ne comprendra pas sa vanité à vouloir faire de Jérusalem sa capitale. La seule capitale que le monde lui reconnaît est Tel-Aviv. Il fallait seulement que les dirigeants étasuniens s’en convainquent et n’entrent pas dans le jeu malsain d’Israël qui veut imposer au monde Jérusalem comme sa « capitale ». C’est le supplice de Sisyphe, qui croyant être arrivé au bout de ses peines, doit repartir à zéro. Tel est le cas d’Israël qui chaque fois qu’il croit être près de son objectif – faire reconnaître Jérusalem comme « sa » « capitale » en y installant une ambassade – se fait doucher. Les lobbies pro-israélien, sont sans doute puissants aux Etats-Unis, mais pas assez pour faire changer l’ordre des choses.

10 Octobre 2017

URL de cet article 32429
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Interventions (1000 articles).
Noam CHOMSKY
à l’occasion de la sortie de "Interventions", Sonali Kolhatkar interview Noam Chomsky. Depuis 2002 le New York Times Syndicate distribue des articles du fameux universitaire Noam Chomsky, spécialiste des affaires étrangères. Le New York Times Syndicate fait partie de la même entreprise que le New York Times. Bien que beaucoup de lecteurs partout dans le monde peuvent lire des articles de Chomsky, le New York Times n’en a jamais publié un seul. Quelques journaux régionaux aux Etats-Unis (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Puisque le commerce ignore les frontières nationales, et que le fabricant insiste pour avoir le monde comme marché, le drapeau de son pays doit le suivre, et les portes des nations qui lui sont fermées doivent être enfoncées. Les concessions obtenues par les financiers doivent être protégées par les ministres de l’Etat, même si la souveraineté des nations réticentes est violée dans le processus. Les colonies doivent être obtenues ou plantées afin que pas un coin du monde n’en réchappe ou reste inutilisé.

Woodrow Wilson
Président des Etats-Unis de 1913 à 1921

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.