RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Un discours et des menaces atterrants

L’arrogant et belliqueux discours prononcé par le président des Etats-Unis devant l’Assemblée générale des Nations unies a atterré la majorité de ceux qui l’ont écouté. De l’aveu d’observateurs qui suivent depuis longtemps les déroulements des assemblées générales onusiennes, jamais chef de l’Etat, même américain, n’a prononcé un discours de la sorte qui n’a été rien d’autre qu’une suite de digressions malvenues sur ce que devrait être l’ONU selon Donald Trump et de menaces à l’encontre des pays avec lesquels l’Amérique est en mauvais termes.

Les réactions à la prestation du président américain ont été de consternation chez ceux qui l’ont pensé acquis à la vision multilatérale de la gouvernance du monde dont l’ONU en est l’enceinte et de réprobation outrée chez ceux à qui ses menaces et violences verbales ont été destinées. Tous ont compris néanmoins que l’Amérique de Donald Trump est de « retour » non pas pour mettre sa puissance et son influence au service de la concorde et de la concertation entre les nations du monde mais en affichant sa volonté d’imposer son leadership mondial. Manichéen jusqu’à en être ridicule, Donald Trump a mis tous les Etats qui contestent l’hégémonisme américain aux conséquences désastreuses pour la paix dans la liste des Etats « voyous » et proféré à leur encontre d’abominables menaces. Même des alliés de l’Amérique n’ont pas été épargnés par le belliqueux orateur qui leur a intimé que le seul multilatéralisme dans la conduite des affaires du monde est celui qui reconnaît à son pays le droit d’agir en leader incontesté.

Le multilatéralisme, Donald Trump en a hypocritement loué les valeurs au début de son discours mais pour très vite donner à comprendre ensuite que ce n’est pas sa vision et que sous sa présidence la politique étrangère américaine ne s’y pliera pas. La force et encore la force. Voilà ce que s’annonce être l’arme que le président des EU entend mettre au service de sa politique étrangère. Venant d’un homme d’Etat qui est à la tête de la plus grande puissance mondiale, la violence des propos qu’il a tenus devant l’Assemblée générale a de quoi inquiéter et pas seulement les Etats à qui il s’en est pris ouvertement. Elle fait entrevoir en effet que le monde court le risque de confrontations apocalyptiques qui seront causées par les faux calculs que Donald Trump pourrait faire en exagérant l’impact dissuasif de ses menaces et de sa détermination à user de la force militaire des Etats-Unis.

Trump ne veut pas voir que la politique d’unilatéralisme qui a été celle de son pays depuis la disparition de l’Union soviétique n’est plus tolérable pour de plus en plus d’Etats qui s’estiment légitimement être des acteurs dont les intérêts, le poids et l’influence ne peuvent être ignorés et leur donnent droit à inférer sur la gouvernance mondiale. Au Moyen-Orient, la réalité de l’obsolescence de la politique unilatéraliste de l’Amérique s’est dramatiquement révélée et c’est ce qui peut-être a incité Donald Trump à faire étalage de la puissance américaine dans une tentative d’intimidation à l’endroit des Etats qui en ont fait la démonstration dans cette région et sont tout autant à le faire ailleurs là où l’Amérique s’aviserait d’entrer en confrontation avec eux.

URL de cet article 32339
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale
Michael PARENTI
Enfin traduit en français. Notes de lecture, par Patrick Gillard. La critique de l’impérialisme made in USA La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette question. Signé Claude (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il est grand temps qu’il y ait des mesures coercitives (contre les chômeurs)."

"Il y a des moyens très simples : soit vous faîtes peur soit vous donnez envie d’aller bosser. La technique du bâton et de la carotte."

Extrait sonore du documentaire de Pierre Carles "Danger Travail", interview auprès d’entrepreneurs assistants à l’université d’été du Medef en 2003

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.