Le 6 janvier 2017, le directeur étasunien du Renseignement national, la CIA, la NSA et le FBI ont publié un rapport sur le piratage présumé du Conseil national démocratique par les Russes et sur les manœuvres des Russes pour influencer les élections présidentielles aux Etats-Unis. Le rapport n’a convaincu personne. C’est un désastre pour la communauté du renseignement, au niveau de la communication.
John Harwood couvre « l’économie et la politique nationale pour CNBC et le New York Times. » Plus de 100 000 personnes le suivent sur Twitter. Il est connu comme un supporter d’Hillary Clinton et c’est un copain de John Podesta qui a dirigé la campagne électorale de Clinton.
Harwood a fait un petit sondage. Il n’est pas représentatif statistiquement mais il donne un aperçu du sentiment général.
Qui crois-tu, Amérique ? 83% Wikileaks et 17% les officiels du renseignement étasunien.
Ce résultat montre bien les limites de pouvoir de la soi-disant Communauté du Renseignement. Mais il y pire : les allégations de « hacking russe » d’hier n’ont même pas réussi à convaincre ses partisans anti-russes les plus ardents.
The Daily Beast : Le rapport sur l’espionnage accuse Poutine de piratage, mais ne fournit aucune preuve.
Kevin Rothrock (Moscow Times) :
Je n‘en crois pas mes yeux. Est-ce là le dossier du Renseignement du gouvernement des Etats-Unis sur cette affaire ?
Il faut bien le dire : le rapport déclassifié du gouvernement des EU intitulé « Évaluation des activités et intentions russes lors des dernières élections aux Etats-Unis » embarrasse tout le monde.
Susan Hennessy (Lawfare Brookings) :
Le rapport non classifié est pour le moins décevant. Il n’y a pas de nouvelles informations pour ceux qui ont suivi l’affaire.
Bill Neely (NBCNews) :
Beaucoup de jugements de valeur, mais peu de faits et aucune preuve tangible dans le rapport du renseignement étasunien sur le prétendu piratage russe.
Stephen Hayes (Weekly Standard) :
Le rapport des Renseignements sur la Russie n’est guère plus qu’une suite d’affirmations. Je comprends qu’on protège les sources/procédures, mais le rapport est faible.
Julia Ioffe (The Atlantic) :
Il est difficile de dire si la minceur du rapport sur le #hacking vient de ce que la preuve est classifiée ou qu’elle n’existe pas.
@JeffreyGoldberg Je dois dire, cependant, que beaucoup d’observateurs russes que je connais sont très sceptiques à propos du rapport. Aucun d’eux n’aime Poutine/Trump.
Lorsque vous avez perdu jusqu’à Julia Loffe dans votre guéguerre contre les Russes ...
Clapper, le directeur du Renseignement national, et Brennan, celui de la CIA, auraient dû être licenciés il y a des années. Ils seront tous les deux partis le 20 janvier. La communauté du Renseignement se souviendra d’eux comme les principaux responsables de cet échec ravageur.
Moon of Alabama
Traduction : Dominique Muselet