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Thème : Russie

Le président Trump peut-il être un cobelligérant ?

Djamel LABIDI

12 mars 2025. Trump ne vient-il pas de faire une erreur ? Il a rétabli le soutien américain au régime ukrainien. Il redevient donc un cobelligérant. Va-t-il persister dans cette position ?

Il n'aura plus alors le rôle de médiateur entre l'Ukraine et la Russie, qui lui donne une image d'homme de la paix et qui commençait à le rendre populaire dans le monde. La trêve proposée, par l'Ukraine, a d'évidence pour but d'éviter l'effondrement annoncé de l'armée ukrainienne. La débâcle semble avoir commencé à Koursk. Les pertes ukrainiennes sont énormes. L'armée ukrainienne est en danger d'y être encerclée. Des milliers de soldats risquent d'être prisonniers. En tentant son coup de poker dans la région de Koursk en août 2024, le pouvoir ukrainien n'imaginait pas que c'est de là que pourrait s'annoncer une défaite. Le prix politique qu'il risque de payer alors sera considérable, celui du désaveu de la population ukrainienne qui à l'Ouest, l'a jusqu'à présent apparemment soutenu : désaveu d'une opération militaire aventureuse, désaveu pour avoir ainsi sacrifié des milliers de soldats en les envoyant, pour des calculs politiques, dans une opération sans issue. La manière (…) Lire la suite »

Le Figaro informe deux ans après Le Monde Diplomatique qui dénonçait dès 2023 "les discours dominants"

John MEARSHEIMER

https://www.lefigaro.fr/international/si-l-ukraine-avait-suivi-mon-conseil-le-pays-serait-intact-aujourd-hui-les-confidences-de-john-mearsheimer-l-homme-qui-avait-predit-la-guerre-20250313

Une analyse censurée par les médias européens Pourquoi les grandes puissances se font la guerre À en croire les discours dominants, la politique étrangère occidentale consisterait à exporter la démocratie libérale et le droit dans le reste du monde. Or les rapports entre puissances obéissent moins aux idéaux qu’à des considérations stratégiques. Il y a trente ans, nombre d’experts occidentaux assuraient que l’histoire avait pris fin et que l’affrontement entre grandes puissances relevait du passé. Cette illusion a mal résisté à l’épreuve du temps. Aujourd’hui, deux des conflits opposant des grandes puissances menacent de dégénérer en guerre ouverte : les États-Unis contre la Russie en Europe de l’Est à propos de l’Ukraine, les États-Unis contre la Chine en Asie orientale à propos de Taïwan. Les changements intervenus dans la politique internationale ces dernières années ont marqué une dégradation de la position de l’Occident. Que s’est-il passé ? Où va-t-on ? Répondre à ces (…) Lire la suite »

Après l’effondrement de l’UE, nous supplierons la Russie de venir sauver la France et l’Europe ! L’actu en quelques vidéos

Dominique MUSELET
« Nous assistons à la fin de l’Union européenne. L’oligarchie corrompue, représentée par des politiciens comme Ursula von der Leyen, est à l’origine de l’escroquerie COVID-19, ainsi que du « changement climatique » et de la guerre en Ukraine. Tout cela a été fait dans le but de finaliser une « Fédération européenne ». Ce qui est impossible – nous avons 27 pays. Le Royaume-Uni a déjà quitté l’UE. La Hongrie est largement positive à l’égard de la Russie et ne veut pas vivre sous le diktat de la Commission européenne. Ils essaient de faire de l’Union européenne un État totalitaire, le Quatrième Reich. Le nouveau chancelier allemand était auparavant l’un des principaux dirigeants de Black Rock, un énorme fonds financier américain (...) Après l’effondrement de l’UE, nous supplierons la Russie de venir sauver la France et l’Europe ». Bernard Monot John Helmer - Que va faire Poutine de la proposition de cessez-le-feu rédigée par le donneur d'ordre étasunien et son mandataire ukrainien (…) Lire la suite »

Trump propose à la Russie une capitulation honteuse : "maintenant, la balle est dans son camp"

Karine BECHET-GOLOVKO
Hier, s'est tenue une parodie de négociations "pour la paix" entre les Etats-Unis et l'Ukraine, suite à laquelle, ô grande surprise, l'Ukraine signe tout, est d'accord pour que la Russie cesse les combats et l'union sacrée des élites globalistes peut être reconstituée (elle, qui n'a jamais cessé d'exister) autour du grand-maître Trump : Macron félicite Trump pour cette "paix". Reste à la Russie de choisir et le choix est simple : elle peut accepter et capituler ou elle peut continuer et le monde global se trouve dans une situation difficile, car il n'a pas les moyens, ni humains, ni politiques, ni industriels, d'une véritable guerre de haute intensité. En effet, la balle est dans le camp de la Russie : aura-t-elle réellement le courage de gagner cette guerre, existentielle pour elle et pour tous ceux, qui ont choisi la liberté contre la soumission globaliste ? Ou bien les élites "libérales" dirigeantes, vont-elles trahir, comme elles ont déjà trahi lors de la Révolution de (…) Lire la suite »

Historique ! Le danger de guerre nucléaire s’éloigne.

Djamel LABIDI

Il y a un engrenage de la paix comme il y a un engrenage de la guerre. Le 19 février 2025, une image apparait sur tous les écrans du monde. C'est celle des négociateurs étasuniens et russes à Riadh. Les Saoudiens ont bien fait les choses : la salle est majestueuse, le décor est élégant, des fleurs aux couleurs des trois drapeaux. Ça a de la gueule.

Quant aux négociateurs étasuniens et russes, "c'est du lourd ". Rien à voir avec ceux des sempiternelles réunions de l'Union européenne où on vient se congratuler, dans une atmosphère de Garden party. L'évènement est d'évidence considérable. A lui seul il induit déjà une dynamique de paix. On entend des choses qui auraient été impensables il y a quelques mois : les discussions doivent porter, outre l'Ukraine, sur le rétablissement de l'ensemble des relations entre les Etats-Unis et la Russie. Et surtout, le danger d'une guerre nucléaire s'éloigne. C'est énorme. Peu en font la remarque. Et pourtant là est l'essentiel, la réponse apportée ainsi à la question de la guerre et de la paix dans le monde, en suspens dramatiquement depuis trois ans. S'il y a bien une question existentielle, c'est celle-là. Au-delà de ce qu'on peut penser de Trump, de Poutine, et du résultat des négociations, c'est ce qui fait intrinsèquement de cet évènement une grande victoire pour le monde entier. (…) Lire la suite »

Auschwitz et la manipulation de l’histoire

Jean-Pierre PAGE

Le 27 janvier 1945, il y a exactement 80 ans, la 100e division de la 60e armée de Voronej de l’Armée Rouge, s’emparait du camp d’Auschwitz au prix de 66 tués et libérait les 7000 survivants qui s’y trouvaient. Un débat du Centre Valdai à Moscou. Intervention de Jean Pierre Page.

Aujourd’hui tout à leur russophobie, les négationnistes contestent le terme de « libération », avec l’argument que la prise d’Auschwitz n’était pas un objectif militaire, voir pire qu’il s’agissait d’un hasard et de la découverte imprévue de ce qui fût plus le grand camp de la mort conçu par les nazis. Ces arguments scandaleux ne résistent pas aux faits et cela d’autant qu’après la libération de l’Union soviétique, l’armée rouge accomplissait celle de toute la Pologne. Elle le fit avant de porter le coup mortel au nazisme libérant ainsi toute l’Europe. L’URSS mis ainsi un terme à des années de guerre qui auront entrainé des destructions innombrables et plus de 60 millions de morts. En simplifiant des faits complexes pour renforcer leur vision idéologique, de nombreux leaders occidentaux, leurs experts, leurs historiens de circonstance, leurs journalistes réécrivent l'histoire pour servir des intérêts politiques à court terme. Ce 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz (…) Lire la suite »
Comme à la suite de nos victoires sur Napoléon et Hitler...

Briser l’échine de l’Europe, telle devrait être la politique de la Russie envers l’Occident

Sergueï KARAGANOV

L'élection de Trump a temporairement mis en pause le développement de notre politique envers l'Occident, y compris envers la guerre qu'il mène en Ukraine. Nous n'avons pas réagi trop vivement (à juste titre) aux provocations d'arrière-garde de la clique de Biden, mais nos guerriers ont poursuivi leurs opérations offensives et le broyage des forces mercenaires occidentales en Ukraine. Aujourd'hui, de tous côtés, on parle de la possibilité d'un compromis, de ses contours. Et même chez nous, au moins dans les médias, on s'est mis commencé à discuter de ces options.

22.01.2025 Traduit par Valerik » Hier, 19:07 Karaganov.jpg Avec mes collègues, nous préparons actuellement une étude à grande échelle et une analyse de la situation consacrées à l'élaboration de recommandations concernant la politique russienne en direction de l'Ouest. Sans anticiper les résultats de la discussion, je vais présenter ici quelques réflexions préliminaires. Elles peuvent être utiles pendant la préparation du rapport et visent à ouvrir la voie à une discussion plus large. L'administration Trump n'a aucune raison sérieuse, à l'heure actuelle, de négocier avec nous dans les conditions que nous avons fixées. La guerre est économiquement bénéfique pour les États-Unis, car elle leur permet de piller leurs alliés avec une vigueur redoublée, de renouveler leur complexe militaro-industriel et d'imposer leurs intérêts économiques par le biais de sanctions systémiques à des dizaines de pays dans le monde. Et, bien entendu, de continuer à endommager la Russie dans l'espoir (…) Lire la suite »
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Assassinat d’un général russe de haut rang

Ron UNZ

La semaine dernière, un général russe de haut rang, Igor Kirillov, a été assassiné devant son domicile à Moscou. Le lieutenant-général Kirillov occupait depuis 2017 le poste de chef des troupes russes de défense chimique, biologique et nucléaire, manifestement un poste de grande importance, et avec un assistant, il a été tué par un engin explosif, le gouvernement ukrainien s’attribuant immédiatement tout le mérite de sa mort. Les principaux journaux britanniques, étroitement liés aux services de renseignement de ce pays, ont rapidement déclaré que l’assassinat était totalement justifié et ont célébré le puissant coup qui avait été porté à leur adversaire russe.

Bien qu’aucune implication des Etats-Unis ou de leurs alliés de l’OTAN n’ait été reconnue, il semble très improbable qu’une opération aussi dangereuse, voire insensée, ait été entreprise par les Ukrainiens sans la connaissance préalable et l’approbation de leurs puissants alliés et mentors. Depuis que la guerre contre la Russie a éclaté en février 2022, les États-Unis ont à eux seuls contribué à l’effort de guerre de l’Ukraine à hauteur de quelque 175 milliards de dollars et les Européens à hauteur de 135 milliards de dollars supplémentaires. De larges portions de ces sommes colossales ont entièrement financé le coût de fonctionnement de l’État ukrainien et de ses forces armées, tout en contribuant au flux continu d’équipements, de munitions et d’informations de reconnaissance sans lesquels les opérations de combat ukrainiennes s’effondreraient presque immédiatement. En temps de guerre, il est évidemment légitime de cibler les commandants ennemis qui contrôlent les troupes sur le (…) Lire la suite »
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Leçons syriennes pour la Russie

Ben FOFANA

Le scénario le plus pessimiste concernant l’évolution de la situation dans le nord de la Syrie, où Alep, qui compte plusieurs millions d’habitants, est tombée littéralement aux mains des terroristes en trois jours seulement, nécessite une analyse minutieuse. Mais nous pouvons déjà en tirer les premières conclusions, qui sont des leçons importantes pour la Russie.

Première leçon : on ne peut pas laisser une affaire inachevée. L’enclave terroriste inachevée d’Idlib sous l’aile de la Turquie, après plusieurs années de réarmement et de préparation, est passée à l’offensive contre la ville la plus importante de Syrie. Le résultat est évident. C’est la meilleure preuve qu’il est impossible de geler la guerre en Ukraine sans la terminer victorieusement. Sinon, le scénario ultérieur pourrait être le même. Le conflit ukrainien doit être définitivement résolu – y compris le reformatage de la zone de sécurité en Eurasie avec la prise en compte obligatoire des intérêts de la Russie. Deuxième leçon : si vous voulez faire quelque chose de bien, faites-le vous-même. Vous ne pouvez pas compter sur des alliés et des partenaires circonstanciés. Les alliés iraniens de la Russie étaient trop occupés par la situation au Liban et en Palestine. Et son partenaire circonstancié Recep Erdogan l’a poignardée dans le dos et, soit dit en passant, ce n’était pas la (…) Lire la suite »

L’idéologie mortifère des faiseurs de guerres

Claude JANVIER

En cette fin d’année 2024, le spectre d’une Troisième Guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l'aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total. 

Ajoutons à cela que les principaux dirigeants européens ne peuvent pas, et ne pourront jamais, admettre qu’ils se sont fourvoyés dans une guerre insensée, il est à craindre qu’ils aillent jusqu’au-boutisme, à savoir, la destruction de l’UE sur le plan économique et industriel. Car, en remettant constamment, les clés de la France et des autres pays de l’UE aux EU et à l’oligarchie financière internationale, force est de constater que la paupérisation de nos pays devient de plus en plus flagrante. Le pillage a encore de beaux jours devant lui à moins que des gens sensés n’y mettent un terme rapidement. La victoire de Donald Trump n’était pas prévue au programme par les dirigeants européens. Kamala Harris aurait assuré la pérennité du soutien de l’OTAN à Kiev. Avec Donald Trump, rien n’est moins sûr. “ Curieusement ”, depuis la victoire électorale de ce dernier, nous sommes témoins d’une véritable escalade de provocations diverses envers la Fédération de Russie, et d’une attaque de (…) Lire la suite »