Pourquoi la Russie a-t-elle choisi d'envahir l'Ukraine en 2022 ? Robert H. Wade estime que le conflit ne peut être compris que dans le contexte de la politique des États-Unis à l'égard de la Russie depuis la chute de l'Union soviétique.
Ces dernières semaines, le débat public et politique sur le conflit en Ukraine semble s'être concentré presque exclusivement sur une seule question : la demande ukrainienne de recevoir l'autorisation des pays de l'OTAN de frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles déjà fournis par les alliés et, mieux encore, avec d'autres modèles d'une portée encore plus grande.
Le 6 septembre, lors de sa prise de parole à la 66e réunion hebdomadaire de la Coalition internationale pour la paix (IPC), l’ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou de 1987 à 1991, Jack Matlock a expliqué comment les Occidentaux ont trahi leurs engagements envers la Russie. En tant que diplomate de haut rang et fin connaisseur de la Russie, il a eu à gérer les années les plus tumultueuses de la guerre froide, notamment lors de la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS.
SI ON VOUS LE DIT. La guerre voulue par l’occident pour tenter de maintenir sa position hégémonique ne se limite pas aux opérations militaires dans une économie mondialisée elle atteint tous les échanges et a des conséquences tant dans les parts de marché perdus que dans les effets inflationnistes. On le mesure en matière d’énergie mais les implications peuvent atteindre d’autres ressources nécessaires et nul doute que la concertation des BRICS se fera en tenant compte d’un tel contexte alors que le citoyens ne sont pas consultés simplement invités à subir les effets en terme d’emploi, de niveau de vie et de services publics sacrifiés. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
La guerre en Ukraine se poursuit, mais l'appétit pour cette guerre, même en Ukraine, a diminué. L'Europe ne sera pas éternellement le paillasson de la politique américaine, si cela signifie que les besoins européens doivent être subordonnés à ceux des États-Unis. Il n'est pas certain qu'une nouvelle volonté politique puisse se développer en Europe.
Les bénéfices immédiats sont multiples, en termes de campagne, d'injections d'argent et de revenus des oligarchies de l'armement et de l'énergie. La déstabilisation de régions du monde, qu'il s'agisse de la frontière orientale de l'Europe ou du Moyen-Orient, est une fin en soi. Elle n'implique pas d'approfondissement à long terme. Koursk, c'est bien, quel que soit le résultat final. Les victimes, on le sait, ont toujours eu leur utilité dans l'histoire.
Bien que les autorités de Kiev réfutent catégoriquement leur moindre implication dans l'organisation de l'attaque terroriste des séparatistes Touareg contre un convoi de l'armée malienne et les effectifs russes de la compagnie « Wagner » les accompagnant à la fin de juillet 2024 au nord du Mali, de plus en plus de faits semblent confirmer le contraire.
Au-delà des considérations politiques et stratégiques plus larges, l'un des aspects les plus intéressants de l'offensive que les troupes ukrainiennes mènent dans la région russe de Koursk concerne le personnel militaire impliqué. Nous savons qu'il s'agit d'environ 10 000 hommes, et les vidéos provenant de la zone de combat témoignent du fait qu'il s'agit en grande partie d'unités d'élite, équipées des meilleures armes parmi les nombreuses fournies par les pays occidentaux. La question qui se pose alors est la suivante : comment et où les commandants ukrainiens ont-ils obtenu une force de frappe aussi importante et massive ? Et quels espoirs les Ukrainiens placent-ils dans cette expédition ?