... comme la marche du sel de Gandhi a sonné le glas de l’occupation britannique de l’Inde ?
Ukraine / Gaza, deux poids deux mesures. La duplicité de l'Occident se dévoile au grand jour. Plus personne dans le Sud global ne croient au discours occidental sur la démocratie, le droit de l'homme et le droit international. Le roi est nu.
Le 23 Aout à Kiev, le sénateur Lyndsay Graham, retenons bien son nom pour la postérité, déclare , que "les États-Unis avaient dépensé moins de 3 % de leur budget militaire annuel pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie". Puis il s'écrie "c'est le meilleur investissement jamais réalisé pour la sécurité américaine, l'Ukraine est un partenaire fantastique". Et le premier Octobre, dans un interview à CBS news, il parlera de 5% du budget militaire des États Unis consacré à la guerre en Ukraine et que tout cela s'est fait "sans perdre un seul soldat (américain)".
Si dans l’antiquité le terme « cynisme » était directement associé à l’école philosophique grecque d’Antisthène qui prônait des valeurs telles que l’humilité, la vertu et la sagesse - soit parfaitement saines - notre époque n’a rien retenu du passé et a transformé ce noble terme qu’en mépris profond et qu’en absence de morale. Le mépris et l’immoralité, jumelés à une profonde hypocrisie, devenus des normes dans le monde politique actuel - on les retrouve pleinement aujourd’hui dans le cadre de l'une des plus importantes machinations de la dernière décennie organisée par les décideurs du monde Occidental : « l’Initiative pour le transport sécuritaire des céréales et des aliments à partir des ports ukrainiens », plus communément connue comme « l'Initiative céréalière de la mer Noire » ou « l’Accord céréalier ».
Cette proposition a été formulée par : — Peter Brandt, fils aîné de l’ancien chancelier allemand, le socialiste Willy Brandt, artisan de l’Ostpolitik. — Hajo Funke, politologue, spécialiste de l’extrême-droite et de l’antisémitisme. — Général Harald Kujat (retraité), ancien inspecteur général de la Bundeswehr, président du Comité militaire de l’OTAN de 2002 à 2005. — Horst Teltschik, ancien conseiller du chancelier chrétien-démocrate Helmut Kohl et ancien dirigeant de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Á l’heure même où la contre-offensive ukrainienne s’achemine vers le triomphe, il est étrange que nous soyons si chichement informés de ses progrès. Bien sûr, cela fait chaud au cœur d’apprendre que les frappes ukrainiennes continuent de décimer avec succès les populations civiles, mais qu’en est-il de la percée victorieuse de nos forces sur la ligne de front ? Comment se fait-il que nos médias, qui jusqu’ici nous briefaient au quotidien sur la débandade des troupes de Poutine, aient basculé depuis début juin dans une sorte d’apathie, voire de mutisme ?
Entretien avec le général Fabio Mini. La guerre en Ukraine se poursuit sans qu'aucune fin ne soit en vue. Mais depuis février 2022, date du début de cette dernière phase sanglante, beaucoup de choses ont changé, sur les lieux de la guerre et dans le scénario international. Il existe, à cet égard, des analyses critiques même au sein des forces armées déployées dans les combats. Notamment aux États-Unis, mais pas seulement. Parmi d'autres, celle qui se distingue en Italie est celle de Fabio Mini, général de corps d'armée à la retraite, ancien chef d'état-major du Commandement de l'OTAN pour l'Europe du Sud et, d'octobre 2002 à octobre 2003, commandant des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de la mission de la KFOR (Force pour le Kosovo). Mini intervient dans le débat public depuis vingt ans (son premier livre, La guerra dopo la guerra. Soldati, burocrati e mercenari nell'epoca della pace virtuale, publié par Einaudi) et collabore avec divers journaux, dont Limes, la Repubblica et il Fatto Quotidiano. Plus récemment, il a publié Europe en Guerre pour Paper First. Giorgio Monestarolo l'a interviewé sur la situation en Ukraine pour Volere la Luna.
Barbara Spinelli, fille d'Altiero Spinelli (auteur du Manifeste de Ventotene), a longtemps été journaliste au deuxième journal italien, La Repubblica. Le journal a longtemps suivi une ligne libérale-socialiste, et lorsqu'il a viré vers une ligne libérale-conservatrice il y a une dizaine d'années, Spinelli a quitté le journal. En 2014, elle a été élue au Parlement européen pour la liste L'autre Europe avec Tsipras, qui rassemblait plusieurs partis et mouvements de gauche et communistes. Elle écrit régulièrement des articles pour Il Fatto Quotidiano. Ses articles sont contre la guerre en Ukraine.