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COP 22 et Investissement en Tunisie

Suite à la participation de la Tunisie, à la COP 22 qui se déroule ces-jours-ci à Marrakech, avec une importante délégation, conduite par le Chef de la Primature, composé de 120 membres, soit plus que la délégation chinoise ?! Je me suis dit qu’ils sont certainement porteurs d’un message universel et pas seulement tunisien et qu’ils vont le crier Urbi et Orbi !

Ainsi s’agit-t-il de ce grandiose projet d’éco-développement en matière d’énergie durable que j’appelais de mes veux depuis fort longtemps.

Il y est question de la mise en valeur de notre gisement solaire à ciel ouvert de 2000 kWh /an/m², dans son volet exportation d’électricité verte PV produite à zéro émission de GES, question qui intéresserait au plut haut point le sommet de Marrakech !
En effet il s’agirait de la production d’électricité verte et durable de 100 TWh (100 milliards de kWh, sachant que notre consommation annuelle est de l’ordre de 15 TWh), en vue de leur exportation vers les pays de l’Union Européenne.
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1 – Le contour du projet se déployant sur 360 km² de terre non arables, ni réservées aux parcours ou aux forêts :

a) Zone d’implantation ; le sud et l’ouest du pays, là où la quête de l’emploi de nos jeunes n’a pas de réponse structurelle mais épisodique et très précaire

b) Exportation en FOB, en courant continu , avec des pertes de l’ordre 3/1000 , ( à titre d’exemple les pertes réseau de la STEG pour 2015 sont de 17,63 %) avec les points de sortie naturels et disponibles suivants :

 Centrale STEG de Bouchemma , Gabes, pour 50TWh, qui seront récolté de son arrière pays, jusqu’aux frontières sud et ouest du pays, où seront déployés pas moins de 6 000 centrales PV au sol, de 5 MW c +/- 10 % chacune , avec une capacité de stockage de 5 MWh... L’emplois direct généré serait au minimum de 60 000 permanant
 Centrale STEG de Skhira , pour les 50 TWh restants, récoltés de l’arrière pays, à l’intérieur de nos terres jusqu‘aux frontières ouest....C’est aussi la réation de 60 000 autres postes de travail dans les régions dites défavorisées par les politiques de développement menées à ce jour, alors qu’ils étaient toujours favorisées par le Soleil qui les gavait , sans parcimonie, d’au moins 2000 kWh /an /m² !

c) La STEG, avec sa filiale pour l’énergie renouvelable et celle à l’Internationale, seront les partenaires pivots à l’échelle locale et l’interface vis-à-vis des importateurs d’outre mer. C’est un statut nouveau qu’on lui souhaite, pour ne pas rester recroqueviller sur un rôle désuet ...Les opérateurs internationaux similaires se muaient pour s’adapter à l’intégration de l’électricité intermittente, à la voiture électrique et sa batterie liée au réseau et chargée du PV ménager....c’est de SMART Grid qu’il s’agit ...

2 – Ses retombées écologiques :

a) Sachant que l’électricité verte à zéro CO2, est sensée chasser la grise à au moins 1 kg de CO2/kWh ! Notre projet va épargner à notre habitacle commun pour tous les vivants, l’injection de 100 millions de tonnes de CO2 /an. Sur la base d’un cours de la tonne carbone à 22 euros pour 2016 en UE , on engrangerait ainsi la bagatelle somme de 2 200 M² d’Euro environ par an !

b) L’effet sur le climat équivaudrait à augmenter la puissance de résorption du CO2 par les forets comme si on a couvert nos 50 000 km² de désert et nos 50 000 km² de parcours par une dense forêt de 4 milliards d’arbres !

c) Quant à l’eau déminée, flambée dans la géhenne des centrales à combustion par kWh consommé, qui est en moyenne de 2 litres, l’économie d’eau escomptée est de l’ordre de 200 millions de m3/an , qui viendront renflouer les réserves de l’Europe pour faire face à la sécheresse menaçante sur son flanc sud sous l’effet directe du changement climatique !

d) Combustible économisé par les clients de la rive Nord :

Volume : pour produire nos 100 TWh, équivalent 8,6 millions de tep , et avec des rendements pour l’énergie primaire utilisée de l’ordre d’1/3 , c’est 26 millions de tep épargnées par nos heureux récipiendaires

3- Aspect financier :

a) Investissement : Le coût du projet, sur la base de ce qui se traite actuellement sur le marché international, 1000 $ / kW c monté dans des centrales au sol de la taille de 5 MW c. Ce qui nécessiterait un budget de 60 milliards de $

b) Financement : les sources de financements, complémentaires et multiples, sont disponibles dans des fonds dédiés chez la Banque de Développement BRICS, le PNUD ; les budgets de l’UE réservés à la transition énergétique, aussi bien que de certain de ses Etats, tel que par exemple l’Allemagne, plombé par le charbon abhorré par l’environnement, et le nucléaire à grand risque, elle a réservé à sa transition des fonds de l’ordre de 1 000 milliards d’Euros !

c) Valeur Ajouté à l’économie Tunisienne : 5 milliards d’Euros par an minimum... en plus de la valorisation du CO2 évité ici et négociable selon les accords de Kyoto...
d) Non dépense en combustible pour les clients du nord.

Les 26 millions de tep sauvé de la griffe des géhennes des centrales à combustion, aux prix de ce jours, valaient plus 9 milliards d’Euros / an

Ainsi avec ces éléments en mains, j’espère que notre Délégation à la COP 22 puisse convaincre la justesse de notre point de vue pour aider le climat, et pas seulement en plantant un arbre mais une ‘ forêt amazonienne ’ de 100 000 km² !

Les retombés écologique sont incommensurables, et réjouiraient tous les participants à la COP , et nos 120 représentants écologues à la petite semaine vont défendre becs et ongles notre approche pour le co-développement durable avec nos amis de la rive nord ! L’emploi de nos 120 000 jeunes nécessiterait un effort partagé : 1 délégué pour 1000 chômeurs à sauver de l’oisiveté, mère des vices, ce n’est pas trop dépensé ! Ils fourbiront ainsi leurs armes pour convaincre les investisseurs lors de leur joute de fin novembre à Tunis, lors du Congrès International dédié à l’Investissement dans notre Start-up Démocratie ! Même s’ils ne sont pas au parfum des fins détails, je leur ai établi ci-dessus, à toutes fins utiles, une énumération somme toute sommaire des bienfaits de notre pionnier projet dans le cadre d’une coopération gagnante-gagnante et qui respecte l’environnement ....

Comme l’a si bien dit Nietzsche, lors d’une envolée lyrique de son Zarathustra : « J’ai appris cela du soleil, quand il descend, lui qui déborde de richesse, alors il déverse l’or dans la mer à profusion, inépuisable ; de sorte que le pêcheur le plus pauvre même, rame avec une rame d’or. » Amen !

Mohamed CHEIKHALIFA

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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