RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
16 
Le livre omniprésent dans nos médias (non, c’est pour rire).

HUGO CHÁVEZ, ma première vie. Conversations avec IGNACIO RAMONET

Qui est Ignacio Ramonet ? Je pose la question pour ceux qui ne s’informent que sur TF1 et qui ne connaissent même pas Wikipedia. C’est un sémiologue du cinéma, l’ancien directeur du Monde diplomatique. Il est actuellement directeur de l’édition espagnole du Monde diplomatique1 et président de l’Association Mémoire des luttes (dont LGS publie des articles).

Il est également éditorialiste de politique internationale à l’agence Kyodo News (Tokyo), à l’agence Inter Press Service (IPS)3, à Radio Nederland(Amsterdam), au quotidien Eleftherotypía (Athènes) et au journal d’information numérique Hintergrund en Allemagne.

A l’origine de la création d’Attac, il a été un des promoteurs du Forum social mondial de Porto Alegre, fondateur de l’Observatoire français des médias, il a été parmi les premiers à définir le concept de Pensée unique, il est auteur de nombreux livres, il est primé dans plusieurs pays pour ses écrits, il est titulaire d’un doctorat, docteur honoris causa de plusieurs universités. Il ne lui manque même pas la mère de toutes les médailles : la haine de Reporters sans frontières.

La première fois que j’ai rencontré Ignacio Ramonet, c’était en 2006, dans son bureau du Diplo. J’étais avec Viktor Dedaj et on était venu lui demander des conseils et une aide pour un projet que nous nourrissions depuis quelques mois. Le conseil fut limpide : « Laissez tomber ! ». C’est ainsi qu’il nous a aidés (rire) car notre projet (une sorte de GS en version papier) n’était pas viable. Puis, j’ai participé à des débats à ses côtés à la fête de l’Huma, ce qui m’a permis de ressentir le « syndrome de l’imposteur » qui me taraude quand j’ai l’impression d’avoir été posé trois marches trop haut. N’essayez pas d’expliquer ça à François Hollande (il se prend pour le président de la République). N’en parlez pas d’avantage à David Pujadas (il croit vraiment faire du journalisme).

Il y a quelques semaines, Ignacio Ramonet était à Toulouse et je lui ai dit que j’allais faire exploser les ventes de son livre grâce au GS (rire de l’imposteur) puisque Ruquier, Ardisson, Busnel ne s’y collaient pas.

Car ce livre considérable, véritable vivier pour les journalistes, pour les chercheurs, les historiens, fait l’objet d’une censure de fait par nos grands médias qui savent populariser les pauvres gribouillis de nos sportifs, vedettes de cinéma, politiciens, maîtresses de politiciens (pas vrai, Valérie T. ?).

Pourtant, (le croirez-vous ?) ce livre est grand public, bourré d’anecdotes et d’humour. De plus, on vibre, on reprend espoir en l’homme et en la politique, on rit, on se sent meilleur de l’avoir lu.

L’Université Ouvrière (UOG) présente le livre comme suit à l’occasion d’un débat organisé par le « Collectif Amérique Latine RÉSISTANCES ! » en avril avec Ignacio Ramonet.

« … Comment comprendre le président Hugo Chávez, sans s’intéresser à sa vie et à son rapport avec le peuple vénézuélien ? Comment s’expliquer la haine que l’oligarchie soutenue par les États-Unis voue à son héritage ? Cette personnalité, en démocrate convaincu, n’a pas interdit les médias qui impulsent le coup d’état contre lui en 2002 et il leur permet de poursuivre leur travail. Ces médias qui n’ont eu de cesse de conspirer contre le gouvernement démocratiquement élu jusqu’aujourd’hui. Ils sont tous violemment contre le processus bolivarien que le président a mis en route ».

Quant à l’éditeur, il écrit :
« Rares sont les personnalités contemporaines qui ont eu, sur l’histoire de leur pays, un impact aussi décisif que celui provoqué par Hugo Chavez (1954-2013). Elu président du Venezuela en 1999, Il a réveillé l’ensemble de l’Amérique latine par la puissance de son verbe, la modernité de ses idées et l’exemple des avancées de sa Révolution bolivarienne. L’impuissance des castes latino-américaines traditionnelles à répondre aux aspirations de « ceux d’en bas » a ouvert le chemin à une génération de dirigeants néoprogressistes venus du monde syndical, du militantisme social, des luttes indigènes et même de la guérilla : Lula et Dilma au Brésil, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Equateur, Nestor Kirchner et Cristina Fernandez en Argentine, Tabaré Vazquez et José Mujica en Uruguay, et tant d’autres. Mais le premier d’entre eux fut Chavez.

Dans ce livre gorgé de révélations, résultat de cinq ans de travail et de plus de deux cents heures de conversations avec Hugo Chavez, Ignacio Ramonet dresse un passionnant portrait du leader vénézuélien qui raconte sa vie avec ses propres mots.
Qui était Chavez avant de devenir une célébrité politique universellement connue ? Quelle fut son enfance ? Quelle éducation a-t-il reçu ? Quand commença-t-il à s’intéresser à la politique ? Quels livres lisait-il ? Par qui a-t-il été influencé ? Quelle était sa vision géopolitique ? De quels courants idéologiques se réclamait-il ?

Ces mémoires dialogués, centrés sur la première étape de la vie du commandant vénézuélien, apportent des clés indispensables pour comprendre son destin politique. C’est un indispensable livre d’histoire pour celles et ceux que veulent comprendre la première étape du XXIe siècle en Amérique latine et dans le monde ».

A voir absolument, sur le site de notre collaborateur Bernard Gensane, ces vidéos (http://bernard-gensane.over-blog.com/2015/04/bernard-cassen-evoque-le-...) où Ignacio Ramonet, Bernard Cassen et Régis Debray évoquent Hugo Chavez.

« HUGO CHÁVEZ, ma première vie. Conversations avec IGNACIO RAMONET », Editions Galilée, mars 2015, 656 pages, 32 euros.

Le livre est en vente dans les bonnes et les moyennes librairies ; les adeptes des achats en ligne peuvent le commander ici : http://www.librairie-renaissance.fr/

Maxime Vivas

URL de cet article 28456
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Auteur
Victor Hugo à La Havane
Maxime VIVAS
Victor Hugo a pris parti pour Cuba, dans des textes admirables en faveur des femmes cubaines et pour fustiger l’armée d’occupation espagnole pendant qu’en Europe il portait le fer rouge de ses vers au front de l’injustice. Le poète a su associer son talent d’écriture, ses dons de visionnaire et ses penchants humanistes pour bâtir, dans cette complétude humaine, une oeuvre par cela frappée du sceau du génie. On découvrira ici qu’avec lui, des dizaines d’autres Français glorieux ont tissé des liens (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.

Lénine

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.