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Au Venezuela, une nouvelle société se prépare

Pourquoi tout ce qui se passe au Venezuela est toujours dénigré par les grands médias ? Pourquoi cette Révolution bolivarienne qui prend forme dans ce pays est-elle constamment décriée dans nos contrées, si elle n’est tout simplement pas occultée ?

Demandez à vos connaissances ce qu’ils pensent de la Révolution bolivarienne. La plupart du temps vous aurez droit à une réponse évasive et les plus honnêtes vous demanderons ce que c’est. Quant au pays lui-même, ils vous parleront de violence, d’inflation, de dictature, etc. Bref uniquement ce que nos médias veulent que nous retenions.

Pourtant, là-bas, se prépare quelque chose d’extraordinaire : une nouvelle société plus juste, plus humaine, qui peut nous inspirer.

Pour beaucoup de pays dans le monde, les informations officielles qui sont reçues annoncent une version qui est complètement démentie par la réalité.

Des gens, de plus en plus nombreux, qui cherchent la vérité n’allument plus leur télévision. Car l’opinion des gens bien informés est complètement différente ! Or ces gens qui ne sont pas stupides examinent les évènements à partir de faits réels, concrets, à partir de statistiques.

Ainsi, par exemple, pour le Venezuela, ils examinent le niveau d’instruction, car la base pour une dictature consiste à éviter d’éduquer son peuple afin qu’il reste stupide et qu’il soit facile à manipuler.

Depuis que Hugo Chavez a pris le pouvoir en 1999, l’analphabétisme, qui concernait la majorité de la population, a maintenant pratiquement disparu, et le niveau général d’instruction a considérablement augmenté. A ce sujet les statistiques ne peuvent mentir, pas plus que les vénézuéliens qui le vivent au quotidien.

Ils peuvent aussi constater que tous les soins de santé sont totalement gratuits y compris les soins dentaires.

Et cela aussi n’est pas le fait d’une dictature ! Une dictature ne sacrifie pas de l’argent pour la bonne santé de son peuple ! C’est une autre preuve que la réalité est à l’opposé de la version officielle des médias.

On nous fait croire, à nous européens que nous vivons comme des riches, que nous sommes privilégiés, quand c’est le contraire. Et que certains pays présentés comme "attardés" sont en réalité plus avancés que ce que l’on veut bien nous faire croire.

Un autre point de vue sur le Venezuela concerne le danger qu’il représente pour l’hégémonie américaine. Qu’avait fait Hugo Chavez ? Il s’est libéré du FMI, des banques centrales et de la banque mondiale pour être autonome et aide économiquement d’autres pays d’ Amérique du sud à en faire autant. Et le résultat est que maintenant d’autres pays d’Amérique latine commencent à en faire autant : Ils rejettent les multinationales qui contrôlaient leur économie et nationalisent pour que les richesses du pays profitent au peuple.

Le Venezuela fait partie de ces opposants à cette emprise étasunienne et de leurs affidés qui s’étend sur toute la planète.

Nous, en Europe, fonctionnons complètement à l’opposé : nos gouvernants sont là pour ruiner nos pays. Ils nous pressionnent en nous faisant tout payer plus cher grâce aux privatisations. Ainsi, d’un côté, il y a les pays qui se libèrent des américains en nationalisant pour enrichir leur peuple, tandis que dans nos pays, nos gouvernements bradent tous nos biens en les privatisant, ce qui nous fait payer tout plus cher. C’est ce qui se passe avec l’eau, le gaz, l’électricité, l’essence, etc.

Cela nous oblige à se poser des questions toutes simples ! Par exemple, si on demande à une famille vénézuélienne combien ils payent leur facture d’électricité, ils répondront "entre 5 et 12 euros" par mois, parfois un peu plus pour les régions les plus chaudes où l’on doit faire marcher les climatiseurs à fond.

Mais les grands médias évitent soigneusement les comparaisons.

En utilisant abondamment la désinformation, en mentant ouvertement, les détracteurs de cette Révolution se trouvent être également les ardents défenseurs de l’idéologie libérale. Ils sont effrayés, parce que cette nouvelle société qui se prépare est en opposition au système capitaliste. Et surtout qu’il s’agit d’une société beaucoup plus démocratique.

Ainsi, tous les gens "éveillés", ceux qui cherchent les vraies informations, considèrent qu’il est très important qu’il reste sur cette terre quelques bastions de résistance, et le Venezuela en est un symbole.

En prenant la peine de regarder objectivement ce qui se passe au Venezuela, on s’apercevra que ce pays nous donne des exemples de démocratie.

En voici quelques-uns (1) :

Une assemblée constituante a été convoquée, destinée à jeter les bases de la Révolution Bolivarienne. La nouvelle constitution a été débattue dans tous le pays et elle a fait l’objet d’un référendum, largement approuvé à 74%. Chaque vénézuéliens en possède un exemplaire.

Le Venezuela est un des pays où la démocratie participative est la plus aboutie. Les "conseils communaux", assemblées de démocratie participative y disposent non seulement d’un budget autonome, mais surtout de la possibilité de s’opposer aux projets des échelons supérieurs (commune, état régional, gouvernement fédéral par exemple).

La démocratie participative se joue à un échelon très bas de la population, puisqu’un conseil municipal de démocratie participative concerne 200 familles en zone urbaine, 50 familles en zone rurale, 15 familles en zone indigène.

La constitution bolivarienne du Venezuela prévoit deux référendums d’initiatives populaires :

Le référendum révocatoire : à l’initiative de 20% du corps électoral concerné, un référendum peut être organisé pour révoquer tout élu ou fonctionnaire (maire, administrateur public, gouverneur, député ou même le président de la république) à mi-mandat.

Le référendum abrogatif : A l’initiative d’au moins 10% des électeurs, un référendum peut être organisé pour demander l’abrogation d’une loi.

Le gouvernement est accusé d’abuser des chaînes d’Etat pour sa propagande. Il faut savoir que seulement 10% des chaînes radios et 12% des chaînes TV sont publiques, ce qui laisse une grande liberté de choix aux citoyens. Près de 300 radios et 30 chaînes TV privées se sont ainsi crées entre 1998 et 2010.

Aussi faut-il appuyer cette Révolution bolivarienne. Tout ce qui est en train de se faire en l’Amérique latine représente donc une sorte d’issue de secours face au neo-libéralisme, face au pouvoir absolu des banques et des multinationales qui sont en train de détruire la planète...au point qu’il ne restera rien à nos enfants.

Pour l’instant, notre futur à tous se trouve dans des pays comme le Venezuela !

Pensons-y.

Bernard Tornare

(1) Pour une information plus compète sur ce sujet.

»» http://b-tornare.overblog.com/2014/...
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En transformant les violences de l’extrême droite vénézuélienne en "révolte populaire", en rhabillant en "combattants de la liberté" des jeunes issus des classes aisées et nostalgiques de l’apartheid des années 90, c’est d’abord contre les citoyens européens que l’uniformisation médiatique a sévi : la majorité des auditeurs, lecteurs et téléspectateurs ont accepté sans le savoir une agression visant à annuler le choix des électeurs et à renverser un gouvernement démocratiquement élu. Sans démocratisation en profondeur de la propriété des médias occidentaux, la prophétie orwellienne devient timide. L’Amérique Latine est assez forte et solidaire pour empêcher un coup d’État comme celui qui mit fin à l’Unité Populaire de Salvador Allende mais la coupure croissante de la population occidentale avec le monde risque un jour de se retourner contre elle-même.

Thierry Deronne, mars 2014

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