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Schéma : Peuple nation, peuple-classe, peuple social.

Schéma (Delarue @) : Peuple nation,peuple social,peuple-classe.

ANALYSE :

1 - La notion de peuple qui englobe le haut de la société mais pas les résidents étrangers.

Le peuple nation est formé des nationaux, qui sont ceux ainsi définis par l’Etat-nation dont il s’agit. Tout Etat est juridiquement contrait au plan international comme au plan national de définir sa communauté nationale. Même un Etat multinational (plus rare) a cette obligation.

Le peuple nation forme un ensemble proche du peuple démocratico-citoyen (les moins du 18 ans n’ayant pas le droit de vote).

Le peuple nation englobe le 1% d’en-haut et masque le rapport social de prédation sociale contre le reste de la population. Il est un masque de la critique sociale. Il l’est d’autant plus que lorsque l’on dit « peuple » sans précision c’est de peuple nation qu’implicitement on parle.

Pour se distinguer ce ce « peuple » trop englobant on évoque alors souvent des « couches populaires » qui peuvent être les ouvriers et employés de très modestes conditions. L’inconvénient de cette façon de parler est de placer les couches moyennes hors du peuple comme si elles étaient dominantes. Or les couches moyennes subissent aussi les effets de la mondialisation néolibérale. D’ou ce travail d’élaboration d’une autre conception du social qui combine « classisme » (rapport social de classes « en soi ») et stratificationnisme (couches sociales)

2 - Les deux notions qui n’englobent pas le haut de la société : soit le 1%, soit les 10%.

Il s’agit du peuple-classe (99%) et du peuple social (90%)

Le peuple social (90% d’en-bas) comme le peuple-classe (99% d’en-bas) concerne les couches sociales populaires y compris les non nationaux c’est à dire les résidents étrangers : les pauvres à moins du SMIC, les couches modestes au-dessus et les couches moyennes encore au-dessus. Les couches moyennes ne sont pas riches.

Entre le peuple-classe à 99% et l’oligarchie à 1% - ce chiffre de 1% est massivement évoqué par divers mouvements sociaux sur la planète et aussi par quelques auteurs mais ce n’est pas d’abord une question de chiffre - il y a un rapport de classe conflictuel du fait de la féroce lutte de classes menée par le 1% (classe sociale « en soi » et « pour soi » c’est à dire objectivement et subjectivement) sous le capitalisme financiarisé, sous le néolibéralisme. Mais entre le peuple social à 90% et le dernier décile d’en-haut (10%) il n’ y’a pas de rapport social mais, à suivre Thomas Picketty (1), simple différence de situation issue de la stratification sociale, de la hiérarchie sociale.

Les plus aisés du peuple social dispose d’une capacité d’épargne relativement réduite en fin de mois ; c’est pourquoi peuple social se définit largement comme ceux qui sont insolvables en fin de mois ou presque. Cela suppose de voir le rapport marchand hors du travail comme un rapport social de solvabilité.

Par contre les membres du décile supérieur bénéficient de façon très hétérogène des :
 avantages de situation en matière économique puisqu’ils sont aussi des possédants (immobiliers et mobiliers) en plus d’être nécessairement des travailleurs salariés ou indépendants (sauf le 1%) ;
 avantages de situation au plan démocratique puisqu’on retrouve nombre de membres du 10% d’en-haut sur les postes d’élus, de « grands élus » surtout. Ils « trustent » la démocratie délégataire.
 Enfin, c’est dans cette couche sociale aisée et riche que l’on trouve la « classe d’appui » d’expertise technocratique de la classe dominante.

Ce schéma a son utilité non seulement pour mobiliser les questions de justice sociale (redistribution avec plus pour ceux d’en-bas et moins pour ceux d’en-haut), de solidarité sociale dans le cadre national (importance de la sécurité sociale et des services publics pour le peuple social et même le peuple-classe) mais aussi d’alliance de classes au sein du peuple-classe et in fine d’alternative(s) politique(s).

Christian DELARUE

Altermondialiste

membre du Conseil d’Orientation de la Fondation Copernic

mardi 16 sept 2014

1) Oligarchie / peuple-classe : Le dernier Piketty (2013) confirme la distinction 1% / 99 %

Il précise la situation du 9% du décile supérieur (juste sous le 1%).

Source : http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article3739

Lire aussi :

Peuple social n’est pas peuple-classe

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/060714/peuple-social-nest-pas-peuple-classe

Le peuple social, celui qui épuise son revenu en fin de mois.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/010714/le-peuple-social-celui-qui-epuise-son-revenu-en-fin-de-mois

« Educ pop » I : Clarifier l’usage d’un mot valise : le peuple.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2808

« Educ pop » II : De peuple à classe(s) sociale(s).

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2838

Pour des développements plus amples lire sur Mouvements : « Classe dominante et oligarchie contre peuple souverain et peuple-classe ».

URL de cet article 27163
   
RÉVOLUTIONNAIRES, RÉFUGIÉS & RÉSISTANTS - Témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945)
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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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