RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Sarkozy, Hollande, Valls, même combat...

Dans l'après-midi du mercredi 24 septembre 2014, le premier ministre Manuel Valls a déclaré ceci devant l'Assemblée nationale réunie en session extraordinaire : "Un péril mortel s'étend au Moyen-Orient. La stabilité de la région et, au-delà la sécurité du monde, est menacée par le groupe terroriste Daech. La France est une grande puissance. Elle assume ses responsabilités, parce qu'elle est membre permanent du Conseil de Sécurité, parce que la sécurité de l'Europe est menacée, parce que notre sécurité nationale est en jeu comme elle ne l'a jamais été au cours de ces dernières années. Le président de la république a donc décidé d'employer la force en Irak à la demande expresse des autorités de Bagdad." ... comme si l'ONU n'existait pas. Attitude qui n'est pas sans rappeler celle des Etats-Unis dans différentes occasions antérieures, et cette fois-ci encore...

Que signifie ce comportement de la France, comportement dont Sarkozy a donné le premier exemple en attaquant la Libye ? Il annonce une nouvelle époque : celle de la mise en oeuvre de ce qui se trouve développé, jusque dans le détail, par le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale élaboré, en 2008, sur décision du président de la république d’alors : le futur assassin de Muammar Gaddhafi.

Ce document annonce les années prochaines de la France : une guerre après l’autre... C’est-à-dire la permanence de la guerre... Il est assez connu que c’est le rôle qu’ont tenu les Etats-Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Pour sa part, et sur intervention directe de De Gaulle, la France s’est trouvée embarquée dans des guerres coloniales en Indochine (1945-1954) et en Algérie (1954-1962), puis, épuisée dans son sang et dans son économie, elle a dû revenir à la paix américaine.

Désormais, nous changeons d’époque : pour échapper à toutes les humiliations que lui réserve l’Europe allemande, la France redevient guerrière. Comme nous le constatons ces jours-ci, la quasi-totalité du personnel politique et journalistique nous le répète à satiété : nous sommes en guerre !...

C’est justement ce qu’a prévu le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale, dont on ne soulignera jamais assez par quel genre de personnages il a été élaboré en 2008.

Tout d’abord, il faut rappeler qu’il est dû au travail d’une Commission désignée par le décret n° 2007-1144 du 30 juillet 2007 pris sous la signature du président de la république, Nicolas Sarkozy, et contresigné par son premier ministre, François Fillon.

Le tout début de ce décret nous apprend que cette Commission est constituée de deux catégories de personnes : celles qui sont présentes sur titre (18) et celles qui le sont pour leur compétence personnelle (18).

Sur ce total de trente-six membres, il y a quatre parlementaires (Assemblée nationale : 2 ; Sénat : 2), c’est-à-dire quatre personnes issues du suffrage universel, qui ne vaut donc que pour un peu plus de 10 %, dans une affaire – la guerre – qui n’est tout de même pas peu de chose...

Mais c’est encore trop sans doute.

En effet, le 7 avril 2008 Patricia Adam, députée socialiste, et Didier Boulaud, sénateur socialiste se fâchent tout rouge et donnent leur démission au motif que : "En sept mois de travaux, nous avons constaté que cette commission ne servait que de chambre d’enregistrement des décisions du président de la République."

Comment aurait-il pu en être autrement, puisque, hormis nos quatre parlementaires, si les personnalités choisies pour leur compétence le sont du seul avis du président de la république, celles qui le sont pour leur titre se trouvent être des hauts fonctionnaires civils ou militaires qui, pour leur quasi-totalité, doivent justement ce titre à une nomination décidée par ce même président de la république :

... conseiller d’Etat, secrétaire général de la défense nationale, directeur général de la police nationale, directeur général de la gendarmerie nationale, directeur général des affaires politiques et de sécurité, directeur général du trésor et de la politique économique, directeur de la stratégie à la direction générale de la recherche et de l’innovation, chef d’état-major des armées, délégué général pour l’armement, secrétaire général pour l’administration, directeur général de la sécurité extérieure, directeur chargé des affaires stratégiques, etc.

Nous voici donc sous l’Empire... Qui pourrait croire que cela ait changé depuis deux siècles ?...

Dans ce contexte particulier, il fallait impérativement briser la structure économique et politique de base de l’Afrique du Nord des quarante dernières années : la Libye de Muammar Gaddhafi. Pour le mesurer, on se reportera à :
http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr

Quant au Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale de 2008, il est en cours d’analyse ici.

»» http://www.micheljcunysitegeneral.sitew.fr
URL de cet article 27022
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à nous « cerner ». (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.