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Le sport palestinien dans la ligne de mire israélienne

L’autorité nationale palestinienne (ANP) avait demandé au début du mois, par la voix de son président Mahmoud Abbas, son adhésion à quinze agences et traités internationaux. La réponse ne se fit pas attendre. Courroucée par la hardiesse de cette démarche, l’entité sioniste a annoncé récemment des sanctions financières contre les autorités de Ramallah.

Le reversement des taxes collectées par les Palestiniens est gelé jusqu’à nouvel ordre. Parmi les autres sanctions d’ordre économique, Israël a suspendu sa participation au développement d’un champ gazier au large de Gaza et va dans le même temps plafonner les dépôts bancaires palestiniens dans ses établissements financiers. De sombres perspectives qui inquiètent peut-être les dirigeants de l’ANP mais qui n’épouvantent pas le peuple palestinien, puni tous les jours par l’occupation israélienne dans tous les aspects de la vie courante.

Le 11 avril se déroulait le marathon de Palestine, dont le départ était donné de l’église de la Nativité à Bethléem. Le parcours longeait le mur de sinistre mémoire et passait notamment par les camps de réfugiés d’Al Ayda et de Dheisheh. Le sport devrait en principe rapprocher les hommes. C’était sans compter sur les autorités israéliennes qui, comme l’an dernier, ont empêché les athlètes gazaouis de participer à la fête. Pour se dédouaner, la juge Daphné Barek-Erez a simplement avancé que « le pouvoir judiciaire n’avait pas à intervenir dans les décisions prises par le ministère de la défense ».

Parmi les athlètes victimes du blocus figure Nader al-Masri. Ce n’est pas un inconnu dans le milieu des sports d’endurance. Il a participé à plus de quarante compétitions internationales parmi lesquelles les Jeux olympiques de Pékin, en 2008. Gisha, une association qui milite pour la liberté de mouvement des Palestiniens, a tenté de contester le refus en arguant qu’un document du ministère autorisait les habitants de Gaza à se rendre en Cisjordanie pour « participer à des conférences ou des événements organisés par l’autorité palestinienne ». Une pétition a même été lancée pour l’occasion. En vain.

Nader al-Masri est bien évidemment déçu. « Cela fait trois mois que je m’entraîne pour cette épreuve et je pouvais logiquement viser la première place. Et au dernier moment, on m’interdit sans raison d’en prendre le départ. Cette décision est inique. Je suis un athlète. Je ne fais que pratiquer mon sport. Je n’ai rien fait de mal ». Comme des milliers d’autres Palestiniens, l’athlète a été touché de plein fouet par les décisions arbitraires des autorités d’occupation.

Aux restrictions imposées par Israël s’ajoutent également celles qu’a prises l’Égypte à l’encontre de la population de Gaza. Bahaa al-Farra, un compagnon de course de Nader al-Masri, en sait quelque chose. Il a participé en août 2012 aux Jeux olympiques de Londres. C’était sa dernière sortie à l’étranger. L’athlète est retenu depuis à Gaza. Les Égyptiens ne le laissent pas sortir par Rafah ; les Israéliens lui ont interdit quant à eux la sortie par Erez. Bahaa n’a pourtant pas perdu la foi ; il espère être présent en 2016 à Rio de Janeiro pour la XXXIème olympiade.

La carrière sportive de Jawhar Nasser (19 ans) et d’Adam Habaliya (17 ans) est en revanche déjà arrêtée. Les deux petites perles du football palestinien ont été tirées comme des lapins à un check-point par des soldats israéliens. Selon les militaires, leur position menaçait d’être attaquée par les deux garçons. Les deux victimes prétendent qu’on a délibérément visé le bas du corps sans sommation alors qu’ils se rendaient au stade Faisal al-Husseini. Jawhar a reçu en tout onze projectiles : sept dans le pied gauche, trois dans le pied droit et un dans la main. Halabiya a été touché par deux balles : une dans chaque pied. Ils ne pourront plus jamais jouer au football en compétition.

Capitaine Martin

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