Depuis décembre 2012, les violations « israéliennes » de la trêve conclue s’accumulent sans pour autant provoquer la moindre dénonciation de la part des États-Uniens et leurs alliés va-t-en-guerre occidentaux.
Les informations en provenance de Palestine font état de plus de 1300 violations : bombardements, attaques aériennes, assassinats, arrestations des pêcheurs, réduction de la zone de pêche et remise en place de la zone tampon qui sépare Ghaza du reste de la Palestine occupée, etc. En dépit des mises en garde de la résistance, le régime sioniste a quand même poursuivi ses exactions sans la moindre remontrance. A la suite de ce mépris, la résistance a riposté par le lancement de 130 fusées, histoire de « briser le silence » de la « communauté internationale ». Celle-ci, sans doute trop occupée par la déstabilisation de la crise ukrainienne ne semble pas concernée par le massacre des Palestiniens. Et pourtant, comme le souligne le journaliste israélien Gidéon Lévy dans un récent article : « Les raisons pour lesquelles la Russie a annexé la Crimée sont plus convaincantes que l’annexion de facto des territoires occupés par Israël (...) Mais, alors que la plupart des habitants de Crimée sont russes, la plupart des habitants des territoires sont palestiniens – la différence est minime, voire insignifiante... ».
Cela, les Occidentaux feignent de l’ignorer et persistent dans leur politique à double standard. Après Saddam et Ben Laden, Kadhafi, Assad, le nouveau « fou » à abattre serait donc Poutine. Le bonhomme est déjà diabolisé depuis quelque temps à cause de ses prises de positions contre l’homosexualité, alors que les États-Unis demeurent la « superpuissance responsable du pire carnage commis depuis la Seconde Guerre mondiale, ajoute l’auteur de l’article. Les victimes ensanglantées nous implorent, enfouies sous la terre de Corée, du Vietnam, du Cambodge et du Laos, de l’Iraq, du Pakistan et de l’Afghanistan. Pendant des années, Washington s’est ingéré dans les affaires internes de l’Amérique latine, comme si c’étaient les siennes, installant et renversant les régimes, bon gré mal gré.
Qui plus est, le nombre de détenus dans les prisons américaines et leur proportion par rapport à la population, est la plus élevée du monde, y compris la Chine et la Russie. Depuis 1977, 1.246 personnes, dont certaines étaient innocentes des accusations portées contre elles, ont été exécutées aux États-Unis. Huit états des USA restreignent la liberté d’expression contre l’homosexualité par des moyens qui ressemblent beaucoup à la loi anti-gay promulguée par Poutine. C’est cette superpuissance qui, avec ses alliés et ses états vassaux, crie haro sur le nouveau diable. ». Quels faux dévots !
Article publié par La Nouvelle République. http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=32533