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l’ETA désarme

La seule solution au « problème basque » ne peut être que politique, avons-nous répété pendant des années. Depuis l’annonce unilatérale en octobre 2011, par l’ETA, de son renoncement à la violence, les choses ont beaucoup bougé au Pays basque espagnol.

La gauche « abertzale » (« nationaliste »), Bildu et d’autres formations de gauche, ont pris l’initiative politique ; elles se sont clairement prononcées pour la lutte politique, ont condamné sans ambiguïté « le terrorisme », et ont enjoint l’ETA de renoncer à ses méthodes.

De plus en plus isolée, y compris de sa propre mouvance, cette dernière, affaiblie, aurait enfin décidé de déposer les armes.

Si tel est le cas, tous les amis du Pays basque, tous ceux qui ont soutenu sous le franquisme la lutte sans répit des Basques contre la dictature et pour la reconnaissance de leurs droits, de leur identité en tant que nation, de leur langue, etc. s’en réjouissent.
L’ETA naît fondée par de jeunes marxistes et des chrétiens révolutionnaires pour mener la lutte armée contre le franquisme. Lorsqu’elle a tué « l’héritier » de Franco, l’amiral Carrero Blanco, nous avons sablé le champagne. Lorsqu’elle a basculé dans le terrorisme, nous l’avons condamnée, tout en affirmant que seule une négociation (à l’irlandaise ?) pouvait garantir la paix et le droit à l’autodétermination.

Mais les gouvernements espagnols successifs ont préféré se servir de l’ETA comme repoussoir et comme alibi. En jetant de l’huile sur le feu, ils ont joué le consensus « anti-terroriste » pour tirer quelques marrons politiciens du feu.

L’ETA serait donc sur le point d’annoncer, avant la manifestation du 11 à Bilbao, de soutien aux prisonniers, son « désarmement », et ce, à la demande du « Foro social » (organisations de la « société civile »), et d’accepter la « réinsertion individuelle des prisonniers politiques ». On se rapproche donc de la fin d’un long cauchemar, d’une lutte globalement fondée, mais défigurée par des méthodes criminelles.

L’organisation reconnaîtrait dans les jours qui viennent « les souffrances causées », mais sans demander pardon aux victimes et sans renier sa trajectoire politico-historique.

L’annonce d’un « désarmement » est l’une des clés principales de toute solution pacifique et négociée. Il reste à savoir désormais si le gouvernement Rajoy est prêt à saisir la balle au bond pour en finir avec la violence au Pays basque. La société basque crie depuis des années, mais plus fort que jamais depuis des mois : place à la lutte politique !

Jean Ortiz

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