RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Iran : après la déconfiture du « printemps »

Le " printemps " des arabes et assimilés a déjà coûté cher, voire très cher aux États-Unis et par ricochet à leurs satellites. Portés par un enthousiasme débridé et des certitudes, que seul, le délire de la voracité peut donner l’alliance atlantiste, était persuadé que ses relais, patentés " démocrates ", droitdelhommistes ou les Frères musulmans, allaient lui faire gagner la partie. Il n’en fut rien, bien au contraire. Ce sont les peuples qui ont tout de suite compris que derrière les dictatures, il y avait la ploutocratie mondiale, qui était aussi derrière les Frères et les chantres de la " démocratie de marché ". Nulle part, ainsi, même en Libye détruite, les intérêts des multinationales et des spéculateurs ne connaissent de situation favorable. En Egypte et en Tunisie, c’est l’hostilité ouverte qui empêchera tout prétendant au pouvoir de s’accoquiner, outre mesure, avec la Maison-Blanche ou l’Union européenne. Encore moins de prêter allégeance aux puissances de l’argent. Et la dynamique n’est pas au bout de ses conclusions. En Syrie, le scénario comme nous le savons, a connu de même un flop magistral. Au point que soit pudiquement remisé l’arrogance et que soient discrètement rangés les tambours de guerre. C’est en référence à ce processus qu’il faut approcher les actuelles négociations avec l’Iran. Où l’on tente de nous faire accroire il y aurait eu un " changement ", par le simple miracle de l’élection d’un nouveau président à la place de Ahmadinedjad. La réalité est plus prosaïque et l’attitude plus sordide qu’il n’y paraît. Tout simplement parce qu’il s’avère qu’il n’est plus possible pour les pays de l’OTAN de maintenir le cap initié en 2011. Les cartes ont été brouillées et il faut d’urgence " revenir à d’autres sentiments " moins risqués. L’Iran est et demeure un immense marché et des milliards de dollars et d’euros ont été perdus par le monde occidental des affaires. L’investissement dans un effondrement du pays des Mollah, n’est plus d’actualité, est trop élevé et peut l’être beaucoup plus, pour un échec annoncé. La désillusion " printanière " a d’ailleurs atteint un seuil tel que les entreprises s’apprêtent à ne plus respecter les décisions de boycott de leurs gouvernements. Certaines sont en train de négocier leur retour, impatientes de reprendre leur place et paniquées à l’idée de se faire devancer. De plus, des craquements se font sentir dans le camp atlantiste. A la réunion du 10 novembre, la France officielle, oublieuse du revers syrien, a encore fait dans la surenchère, en suscitant la colère de ses alliés, au point de les pousser à faire part de leur agacement. Le 20 novembre prochain, les oreilles auront été probablement tirées et Laurent Fabius se fera moins voir, car John Kerry a salué " les progrès accomplis " et a assuré l’entité sioniste que l’Iran ne fabriquera pas une bombe atomique, chose dont il peut être sûr, puisqu’il est le premier à savoir que le projet de cette bombe n’existe que sur le ridicule dessin présenté par Netanyahu à l’ONU. Donc nous pouvons avancer sans trop de probabilité d’erreur, que le dossier iranien est en voie de clôture.

Ahmed Halfaoui

URL de cet article 23304
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Salim LAMRANI
Début du chapitre IV Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les contrevenants à la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je n’accepte plus ce que je ne peux pas changer. Je change ce que je ne peux pas accepter.

Angela Davis

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.