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Municipales : les raisons d’espérer

Le député des Hauts de Seine et Secrétaire national du Parti socialiste au travail et à l’emploi Jean-Marc Germain était parmi les personnalités invitées par Pierre Laurent au stand du Comité central du PCF à la Fête de l’Humanité. Il a réagi aux critiques du Secrétaire national du PCF à l’encontre de la politique économique et sociale du gouvernement.

Certes, pour le PCF, faire liste commune avec le PS aux prochaines élections municipales ce n’est pas encore participer au Gouvernement.

Cependant les promoteurs les plus ardents de cette option en son sein et les suiveurs sont ceux qui dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle auraient voulu que l’éventualité ne fût pas écartée.

Si l’on veut avoir autant qu’eux de la suite dans les idées, il faut donc considérer que, leur déconvenue de 2012 passée, ils ont remis le pied à l’étrier ; qu’il ne s’agit que d’une étape précédant un remaniement ministériel qui viendra bien un jour, dans lequel ils n’auront que la place qu’ils méritent, mais toute cette place.

L’argument massif avancé pour justifier le choix des listes communes, à savoir que le peuple a besoin de ses élus communistes pour que ses intérêts puissent être défendus, pourra resservir ensuite à l’échelon gouvernemental.

Parce que si l’autre choix avait été fait, celui d’aller courageusement à la bataille du premier tour en tant que Front de Gauche, (à propos, où est-il donc passé le FdG pour ces élections, sur quelles affiches figurera-t-il ?) quitte à s’arranger entre les deux tours pour aboutir quand même à des listes communes face à la droite labellisée, il aurait été difficile de caresser les mêmes espérances d’obtenir le moment venu quelques strapontins pour des communistes au gouvernement.

Il s’agit donc simultanément de se garder de toute outrance verbale à l’égard des responsables socialistes et, en allant un tout petit peu plus loin, de toute outrance tout court et, avec un petit effort supplémentaire qui a déjà été fourni, d’avancer que la gauche se présente unie à ces élections.

Ce qui aboutit à un paradoxe peu banal : pour certaines municipalités, cette union de la gauche reconstituée mais qui n’avoue ni son nom ni les desseins de certains, aura à compter avec la liste du Parti de gauche comme rivale. Tout devant s’arranger entre les deux tours par quelques incorporations d’éléments de ce Parti, afin de ne pas perdre de voix... avec reconstitution du Front de gauche dans le Conseil des dites (et rares) Municipalités où cela se produira.

Dans ce cas, il y aura donc la nouvelle union de la gauche et le Parti de Gauche siégeant dans le même conseil avec des élus appartenant à chacune des deux principales forces du Front de Gauche. Tout ce beau monde pourra certainement s’entendre sur les questions de gestion municipale, mais quel Front de Gauche se reconstituera-t-il après ces retrouvailles forcées par les circonstances ? Certainement qu’il le fera, car nécessité oblige, mais à quel prix aux yeux de l’électorat ? Et au prix de quelle bifurcation sur l’attitude à adopter devant le problème posé par le PS ? La question se trouvera-t-elle pour autant réglée ?

Comme il ne s’agit pas de lire dans le marc de café, quels seront les résultats ici ou là de ces scrutins municipaux et d’en tirer des prévisions aventureuses sur la suite, il suffira en conclusion de s’arrêter sur deux phrases cueillies au vol et par hasard sur les lèvres de deux responsables, lors de la Fête de L’Humanité en ne les citant que de mémoire.

Le Secrétaire national du Parti de gauche, François Delapierre :

« Le Front de gauche est dans un entre-deux. »

Le Secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent (qui n’aime pas les outrances verbales) :

« Il ne s’agit pas d’écrabouiller le PS... »

... Peuchère !

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1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse (…)
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