Toi, le révolutionnaire avant l’heure, le patriote, le tribun,
Je suis sans voix devant la lâcheté de tes assassins,
Et de nos gouvernants qui leur ont donné un blanc-seing
Par leur laxisme, leur discours et leur déclaré funeste dessein.
Pour deviner leurs commanditaires, pas besoin de dessin
Ils appartiennent à l’autre pôle de notre monde confirmé manichéen
Celui des ténèbres, des double-discours, des tartuffes et des malsains
Création de l’Oncle Sam, de ses alliés et leurs pétro-machins.
Ils ont commis leur forfait en ce mois sacré, en ce mois saint
En ce jour anniversaire de notre régime républicain,
Ignorant que ton sort n’est pas celui du commun des défunts :
Tu n’es pas mort, Mohamed, tu es vivant dans nos cœurs, hier comme demain.
Puisse ton sacrifice, après celui de Lotfi et Chokri, sonner, enfin, le tocsin
Des ambitions personnelles de nos démocrates et des projets de ces miliciens
Qui t’ont abattu, froidement, ce jeudi, devant les tiens
Nos démocrates dont la division, par le passé, nous a mis dans ce pétrin
Et qui, aujourd’hui, par leur égo et leurs projets politiciens
Risquent de faire sombrer le pays dans un cauchemar sans fin
Salah HORCHANI