TEVA est un groupe pharmaceutique, leader mondial de la fabrication des médicaments génériques. La société développe, produit et commercialise les génériques, elle a également mis sur le marché des médicaments innovants. Actuellement, Teva est active dans environ 60 pays avec près de 45 000 employés dans le monde.
Teva est la plus grande entreprise commerciale (et industrielle) sur le marché israélien en termes de fonds propres, de bénéfice net, de bénéfice d’exploitation et de valeur marchande. La société est également le plus important fournisseur de produits et de services de santé pour le marché israélien, en terme de volume de ventes.
Teva propose des produits et services de santé, elle distribue les fournitures pour les hôpitaux, les appareils de dialyse et les consommables, elle propose des outils de diagnostic et des services de soins à domicile. Une filiale israélienne - Salomon, Levin et Elstein - apporte un soutien logistique à Teva pour ses activités de distribution et de ventes en Israël, y compris la distribution pour des tiers en relation avec plusieurs multinationales pharmaceutiques.
En tant que membre dominant de l’industrie pharmaceutique israélienne, Teva profite des avantages que crée l’occupation des terres palestiniennes par Israël, permettant ainsi à cette entreprise d’exploiter le marché palestinien. En plus des raisons économiques et politiques, « les raisons de qualité et de sécurité » créent un marché palestinien captif des sociétés israéliennes et multinationales.
Le protocole de Paris, annexé aux accords d’Oslo, régule les relations financières entre Israël et le futur état palestinien avec une même enveloppe douanière qui englobe les 2 entités. Il en résulte que les Palestiniens continuent de dépendre de la politique, des lois douanières et des services d’import et d’export des marchandises d’Israël. Cette dépendance a provoqué des effets très néfastes économiquement pour l’industrie pharmaceutique palestinienne.
D’autre part, il y a différents obstacles qui génèrent des surcoûts qui nuisent au développement de l’industrie locale : la charge de la licence annuelle pour l’importation des matières premières, le doublement [pour les Palestiniens] du coût des livraisons vers et depuis la Cisjordanie, les coûts d’expédition des médicaments vers la Jordanie, l’exclusion des grands marchés arabes y compris en Israël, et l’incapacité de l’industrie de Gaza de se développer et de s’élargir à cause de l’interdiction d’exportation.
Teva ainsi que d’autres entreprises israéliennes et multinationales profitent de la situation décrite ci-dessus de plusieurs façons. La société profite d’un accès au marché palestinien, libéré des taxes douanières et des contrôles, comme par exemple lors des changements de véhicules au niveau des postes de contrôle des cargaisons. Les agents de Teva n’ont pas besoin de modifier leurs produits pour pouvoir les vendre dans les territoires palestiniens occupés.
En effet, l’entreprise peut vendre des médicaments qui ne sont pas étiquetés en arabe. Teva rencontre peu, voire pas du tout de concurrence de la part de l’industrie des génériques moins coûteux, suite aux restrictions du ministère israélien de la santé sur l’enregistrement des médicaments en Israël et leur mise à disposition sur le marché palestinien.
Pour plus de détails, lire le rapport portant sur l’industrie pharmaceutique « captive economy » .
22 juillet 2012 - Whoprofits.org [1]
Traduction : Info-Palestine.eu - Fadhma Nsoumer