RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Le président de l’Union africaine (UA) a rappelé ce qu’il fallait à qui il fallait.

La CPI, cet acronyme bien à propos

Son prédécesseur avait déjà signalé qu’« on a l’impression que la Cour pénale internationale ne vise que les Africains. Cela signifie-t-il que rien ne se passe par exemple au Pakistan, en Afghanistan, à Ghaza, en Tchétchénie ? Ce n’est pas seulement en Afrique qu’il y a des problèmes. Alors pourquoi n’y a-t-il que des Africains qui sont jugés par cette Cour ? »

C’est une toute petite chose, eu égard à ce qui doit être fait et aux turpitudes africaines, mais c’est déjà ça. Le fait d’accuser de racisme la Cour pénale internationale (CPI) est d’une audace certaine. Non pas que les Africains ne commettent pas de crimes, mais parce qu’à les traduire seuls devant des tribunaux est un peu trop de la moitié. Du moins, si cette réaction est due à l’assurance d’avoir beaucoup donné par ailleurs, pour mériter plus d’égards, elle a le mérite de mettre fin à un silence coupable.

La CPI n’a jusqu’ici, depuis sa création, poursuivi et inculpé que des Africains, soit une trentaine de personnalités. Et ce, sous divers chefs d’accusation. Ce qui lui a valu, ici dans de précédentes chroniques, de figurer sous l’appellation non usurpée de Cour pour indigènes, sous le même acronyme. Le président de l’UA n’a pas été plus loin. Il ne peut manifestement pas aller au-delà de ce qu’il a osé faire. On peut lire dans « la chasse raciale », les mots qu’il a utilisés, la suggestion qu’il existe des criminels d’une autre envergure et dans des continents autres que l’Afrique. Surtout chez ceux qui se sont érigés en conscience surarmée du monde.

Officiellement, la CPI est chargée de promouvoir le droit international, de juger les individus coupables de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de crimes d’agressions. Dans ces missions, il n’est pas spécifié la nationalité des justiciables. Il n’est pas précisé que les dirigeants étatsuniens, européens ou ceux qui font partie de leur monde devraient bénéficier d’une quelconque immunité. Du coup, les arguments ne doivent pas manquer aux Africains pour exiger que la CPI ne s’occupe plus de leurs affaires. Ils n’ont qu’à se baisser pour en ramasser à la pelle.

Ils pourraient commencer par demander des explications sur la différence de traitement qu’il y a entre Omar El-Béchir, le président soudanais sous le coup de poursuites, et Barack Obama, le président des États-Unis, qui ne se cache pourtant pas de faire des cartons, avec ses drones, sur des populations sans défense. Il dit même que « le recours aux drones est sévèrement encadré », preuve que les centaines d’enfants déchiquetés en Afghanistan ou au Pakistan sont ses victimes directes, sans que la CPI ne pipe mot. Alors que MM. Uhuru Kenyatta et William Ruto, président et vice-président du Kenya, sont passibles d’être jugés pour leur présumé rôle dans les violences consécutives aux présidentielles kényanes de décembre 2007. La CPI a tout de même apporté une réponse : elle ne réagira pas aux résolutions de l’Union africaine. Elle a tout dit. Devrait-elle-même se sentir obligée de répondre ?

»» http://www.lesdebats.com/editions/290513/les%20debats.htm
URL de cet article 20777
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Cuba sous embargo - paroles cubaines sur le blocus
Viktor DEDAJ
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.