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A propos de la Corée populaire…

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) serait en pleine crise paranoïaque. Elle voudrait la guerre, nous dit-on. Pourtant, chaque année, les États-Unis et ses auxiliaires sud-coréens font des manoeuvres militaires aux abords de la RPDC. Cette année, début mars, elles ont été d’une ampleur exceptionnelle, avec porte-avions, bombardiers B 52, dits « stratégiques » (c’est-à -dire avec bombes atomiques), et avions furtifs F 22. Plus de 200.000 militaires ont été mobilisés à cette occasion. A quoi peut servir un tel déploiement de force, sinon à l’intimidation !

On peut donc se poser la question : qui menace qui ? La RPDC menacerait-elle les États-Unis ? Avec son budget militaire, paraît-il énorme, mais qui représente moins de 1 % du budget militaire étasunien, lui-même équivalant à peu de choses près à la moitié de toutes les dépenses militaires du monde !

Prenez une feuille de papier et écrivez d’un coté « Corée populaire ». En-dessous, dressez la liste de tous les pays qu’elle a agressés depuis 1945. De l’autre coté, écrivez « États-Unis », et faites la liste de tous les pays qu’ils ont agressés dans la même période. Alors, qui est l’agresseur et qui est l’agressé ?

De plus, l’expérience montre qu’aucune conciliation n’est possible avec les États-Unis. Regardez ce qui s’est passé en Irak. Saddam Hussein a dit : « Je n’ai pas d’arme de destruction massive, venez chez moi pour inspecter ». Ce geste de bonne volonté n’a servi à rien, il est mort et son pays est détruit. L’Iran a signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires parce qu’il souhaitait être aidé pour développer le nucléaire civil. Il est en permanence menacé. Mouammar Kadhafi a été jusqu’à indemniser les victimes de l’attentat de Lockerbie, alors que sa responsabilité n’y était pas engagée. Il a été assassiné et son pays est détruit.

Essayer d’avoir des rapports cordiaux avec les États-Unis est vain. Ils portent l’hégémonie dans leurs gènes ! L’historien américain Howard Zinn explique que, durant les guerres indiennes, génocide fondateur des États-Unis, les gouvernements de l’Oncle Sam ont signé plus de 400 traités avec les tribus indiennes, et que tous ont été violés, sans exception !

Connaissant tout cela, on voit bien que la question n’est pas d’essayer d’amadouer les États-Unis par des sourires et des gentillesses, mais uniquement de savoir s’ils s’apprêtent ou non à une agression contre la RPDC. Il semble bien que la réponse soit oui !

Selon certains analystes, leur stratégie de contrôle du Proche-Orient a fait faillite. De plus, leurs besoins en pétrole importé sont moins criants, depuis qu’ils exploitent, sur leur sol, et dans des conditions environnementales épouvantables, les gaz de schiste. Ils se prépareraient donc à se recentrer sur l’Asie pour contenir la Chine. La RPDC est pour eux un objectif en soi. Mieux, elle est leur entrée sur la Chine ! Ils ont déjà fait le coup en 1950 ! Le risque d’une agression est donc bien réel.

Face à cette situation, faut-il faire des sourires ? Raconter que tout cela n’est pas si grave ? Ce n’est pas le choix que fait la RPDC. Elle dit : « si vous nous attaquez, on se défendra en y mettant tout notre coeur ! » La Corée ne baisse pas les yeux. Comment lui donner tort ?

D.R.

http://www.resistance-politique.fr/article-a-propos-de-la-coree-populaire-117228602.html

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Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « A l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment (…)
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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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