Le MRAP exprime sa vive indignation à l’annonce du verdict de " trois ans
avec sursis " que viennent d’annoncer les Assises du Nord à Douai, à l’issue
du procès du policier Andolina pour homicide volontaire sur la personne du
jeune Riad Hamlaoui.
Le MRAP éprouve une profonde préoccupation face à au message qu’envoie cette
décision de justice à des policiers que la nouvelle politique
gouvernementale dresse en artisans quotidiens d’un " tout sécuritaire ",
érigé en système. A la force de la loi égale pour tous et au droit
fondamental à la sûreté, va-t-il se substituer l’impunité tolérée de ceux
dont la mission est de faire respecter la loi ?
Un tel message ne peut que creuser plus gravement encore le fossé entre des
jeunes en souffrance et les institutions de la République. Il porte
gravement atteinte au tissu social tout entier, car du sentiment d’injustice
et de discrimination ne peuvent naître que l’incompréhension et la révolte.
Le MRAP en appelle solennellement aux plus hautes autorités de l’État afin
qu’en aucun cas ce verdict ne consacre le " permis de tuer ". Il en va de
l’avenir de la citoyenneté en France.
Jeudi 4 juillet 2002