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L’ingérence assumée

Il est pour le moins étonnant, pour ne pas dire incompréhensible, que lorsque les Etats-Unis assument ouvertement et publiquement leurs actions en direction des jeunes du monde entier et arabes, en particulier, il y ait des voix qui les dénient. On en arrive à la suspicion de connivence, lorsque qu’au vu et au su du monde entier des associations ayant pignon sur rue et de larges espaces médiatiques reçoivent des subventions soigneusement publiées par les Freedom House et autre National Endowment for Democracy (NED), qui ne cachent pas leurs intentions de former des militants et d’aider au « changement de régime ».

La seule NED écrit fièrement sur son site : « chaque année, la NED distribue plus de 1.000 subventions pour soutenir les projets de groupes non gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des objectifs démocratiques dans plus de 90 pays ». On peut aussi lire que « son statut de fondation non gouvernementale lui donne une flexibilité qui permet de travailler lors des circonstances les plus critiques de la planète et de répondre rapidement lorsqu’il y existe une chance d’évolution politique ». Chose qui est absolument interdite aux Etats-Unis. En passant, ne cherchez pas s’il y a, dans le tas, une ONG de militants pour les droits des Palestiniens. Les propos de Louisa Hanoune sur le sujet sont presque dénoncés ou décrétés blasphématoires, déclarés exagérés, au moins classés dans les rubriques réservées aux anecdotes.

Par contre, les faits avérés et pour le moins scandaleux, qui doivent relever de l’ingérence, sont ignorés ou sciemment dissimulés quand on sait la vigilance de certains organes de presse férus de conspiration. Un exemple entre tous, un document public du département d’Etat des Etats-Unis démontre la volonté de ce pays d’impulser et de diriger des insurrections aux fins de « démocratiser » certains pays. Ce document porte une intervention d’Hillary Clinton, en vidéo-conférence, avec une assistance composée de 50 nationalités, à travers son réseau d’ambassades, dont celle en Algérie. C’était le 11 février 2011. La dame ne se cache de rien, quand elle déclarait : « We have a broad cross-section of global civil society here today, and we have thousands of others who are participating via interactive videoconferences at 50 of our embassies around the world.  » Comme dans son droit, Mme Clinton est même fière de l’étendue de son influence. Elle s’adresse en maîtresse des lieux à des citoyens étrangers qui lui font allégeance en se soumettant à ses orientations… à son pouvoir. Plus claire que jamais, il y a cette phrase : « J’ai demandé à chaque ambassadeur américain de s’engager avec la société civile en tant que pierre angulaire de notre diplomatie. » Cette outrecuidance aurait dû soulever une tempête d’indignation. Il n’en a rien été. La chose devait couler de source et être acceptée, soit en tant que fatalité soit en tant qu’ordre naturel auquel il est impératif de se plier. Alors qu’il s’agit d’un casus belli, les représentations diplomatiques étatsuniennes outrepassent leur statut pour mener au grand jour des entreprises de subversion.

Ahmed Halfaoui

http://www.lesdebats.com/editions/300313/les%20debats.htm

URL de cet article 19963
  
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