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Les invictus évindés

ÉVIDER. A.− Creuser l’intérieur d’un objet en laissant le pourtour intact. Évider une flûte, une clarinette (Ac.1878-1932).Évider le tronc [d’arbre] qui deviendra une pirogue (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 128).La radiographie révèle (...) de grandes bulles évidant tout l’intérieur d’une phalange et ne laissant à la périphérie qu’une mince pellicule osseuse (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 569). (dicto)

 «  Nos machines au souffle de feu, aux membres d’acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accomplissent docilement d’elles-mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l’humanité, le Dieu qui rachètera l’homme des «  sordidoe artes » et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté.  »

Paul Lafargue : Le droit à la paresse, 1880.

***

Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible »

INVICTUS

Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent une âme
A la fois, noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.

En ce lieu d’opprobre et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres.
Les années s’annoncent sombres,
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme ;
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

William Ernest Henley

***

robot

Le mythe du bonheur est incarné dans les sociétés modernes par le mythe de l’égalité. Le bonheur doit être quantifiable. Le bien-être doit être mesurable par des objets et des signes, du confort. Source  

En anglais, la dernière phrase est : «  I AM THE CAPTAIN OF MY SOUL. Ce qui, littéralement, est : Je suis le capitaine de mon âme.

Dans les années 50, on percevait un âge d’or vers l’an 2000. A l’école, ado, les profs tenaient le discours d’alors : préparez-vous à la société des loisirs ! Qu’allez-vous faire quand viendra ce temps où les machines prendront la relève de votre travail ? Le grand rêve a tourné au cauchemar.

L’humain n’est non seulement plus le «  capitaine de son âme », puisqu’il l’a vendue aux grandes corporations, incluant les pays qui sont également des méga-corporations, il est devenu l’éternel mousse du Titanic.

 mafia

ô Merda !

La plus grande mafia du monde est actuellement entre les pays du G8. États-Unis, Canada, Allemagne, Russie, etc. En s’unissant à travers de méga organisations, ces pays contrôlent les citoyens par le pouvoir devenu mafieux en provenance de de l’argent sale des lobbyistes affairés. La guerre sainte de la démocratie…

Alors, pour demeurer le capitaine de son âme, il faut avoir un bien et non pas une dette, un pays, une terre, des richesses, mais, surtout, la capacité de pouvoir garder l’esprit critique. La politique et la finance sont le fast-food de l’âme écrasée sous la masse de propagande présentée dans une assiette d’or.

L’invaincu est désormais un rameur qui sue sang et eau pour maintenir à flot les grands projets des psychopathes au pouvoir.

L’être humain est matérialisé, vendu au matérialisme, fiché, surveillé, contrôlé, et traité de bandit, de parasite, de paresseux, maltraité, fouetté au travail par des kapos formatés, obligés eux également de faire le sale boulot pour «  vivre ». Pour beaucoup, des aspirants au Calife à la place du Calife.

 «  L’American Nightmare » est arrivé. La culture des Lucifers à cravate, qu’on ne peut piéger, puisqu’ils sont les nerfs du système qui s’est implanté, mondialisé, et qui maintenant déchiquète la créature humaine dans son essence en ayant le pouvoir de canaliser toutes les énergies.

Le vampirisme a un «  dieu » aux dents bien longues…

Tout est mécanique, explicable, traitable, réparable… Mais il faut de l’argent. Le problème a besoin d’argent pour créer plus de problèmes.

 Eiinstein

Bref, si on utilise un modèle qui ne fonctionne plus, mais que l’on insiste et persiste en le grossissant, rien ne sera changé.

Les meilleures ficelles de contrôle des Pinocchio de bois sont la peur de manquer de nourriture, la peur de n’être pas «  à la hauteur », la foi qu’il existe des êtres supérieurs. La peur de perdre ce que l’on a. La peur de ne pas être quelqu’un quand on n’a rien, etc. La peur de l’ennemi… Créé ou pas.

La peur et l’agenouillement.

Il y a maintenant trop de veaux d’or qui vivent aux dépends de la laine des moutons alignés en troupeaux.

Vous avez aimé la phrase d’Einstein ?

Elle a été «  volée » par le monde des élucubrés de l’éducation dans une formule qui a fait le tour des écoles de tous les pays.

«  …Plus de la même chose » n’est pas bon. Il faut changer votre manière d’enseigner.

La formule était là , dans les livres, mais elle ne fut pas appliquée. Le résultat fut que le conseiller pédagogique qui fit la trouvaille reçut bien des considérations, un bon salaire, mais il n’avait jamais mis les pieds dans une école. Il avait investi toute sa «  tête » dans les livres.

Le meilleur livre est camouflé dans une bibliothèque vivante : vous.

Sans âme, sans cette reconnaissance de la dualité du dieu et du diable intérieur, le dinosaure aura raison de «  l’invictus ».

Mais le dinosaure, lui aussi disparaîtra.

Gaëtan Pelletier

03 mars 2013

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/01/25/le-sdf-mondial-gaetan-pelletier-la-vidure/

http://gaetanpelletier.wordpress.com/2013/03/03/les-invictus-evides/

URL de cet article 19578
   
Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, (…)
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Nos sociétés sont des bidonvilles intellectuels. Nos croyances sur le monde et les autres ont été créées par le même système qui nous a dupés dans des guerres successives qui ont tué des millions de personnes.

Julian Assange

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