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De l’acier dans les corps au poison dans les cerveaux, les USA sont en guerre

Barbarie contre barbarie

Une guerre médiatique d’un nouveau genre vient d’être déclarée par les Etats-Unis. Elle va défrayer la chronique et elle va être à armes égales. C’est la responsable du département d’Etat, Hillary Clinton, qui l’a annoncée. Il va donc y avoir de l’animation sur les réseaux sociaux d’Internet, parce que c’est le champ de bataille qui a été choisi.

Une « cellule opérationnelle au sein du département d’Etat a commencé à tenter de répondre à Al-Qaida et à d’autres propagandes djihadistes », nous dit la dame. L’objectif étant de rendre coup pour coup, de répondre image contre image. Si les communicateurs des Islamistes « diffusent une vidéo qui montre à quel point les Américains sont épouvantables », les services étatsuniens diffuseront « une vidéo montrant à quel point ils sont épouvantables ». Barbarie versus barbarie (c’est dans le texte !).

Une barbarie qui est reconnue sans ambages. Madame Clinton, sachant que ses troupes n’ont rien à envier aux « fous de dieu », ne parle pas de démentir ce qui est montré sur la toile en termes d’exactions et de crimes, mais de les mettre en parallèle avec ceux de ses adversaires. Une concurrence entre les atrocités est mise en place « à travers les canaux médiatiques par lesquels ils (les groupes islamistes) communiquent avec les gens ». La grande défenderesse de la cyber-liberté au profit des blogueurs et autres cyberactivistes du « printemps » dit arabe, va en user à son tour. Du moins son successeur, puisqu’elle va rentrer dans le rang après avoir connu une palpitante épopée, jalonnée de drames humains, de tragédies et de cadavres. Sa dernière guerre, elle n’en prendra pas les commandes personnellement, elle se contentera de l’avoir lancée, en fin de mandat. Elle en aurait eu l’idée en se souvenant d’un « défi similaire », « même si le monde est différent ». Il s’agit de « la lutte contre le communisme international et l’Union soviétique durant la guerre froide », dit-elle, au cours de laquelle les propagandistes étatsuniens communiquaient « avec les amoureux de la liberté derrière le rideau de fer, via les médias ».

Ce disant, elle omet de parler de ces autres « amoureux de la liberté », en Afghanistan, dont les médias et le cinéma étatsuniens ont fait des héros et promu au rang de modèles au sein de la jeunesse des pays dits musulmans et auprès des populations occidentales. A moins qu’elle ne s’en souvienne pas. Elle devrait pourtant. Cela lui aurait donné l’idée, peut-être, de commencer par engager le démontage de tous les mensonges servis et d’informer sur les techniques qui ont été mises en oeuvre pour fabriquer tous ces « miracles » qui ont subjugué les aînés de ceux qu’elle veut combattre aujourd’hui.

C’était aussi une guerre médiatique, comme celle, ne l’oublions pas, qui s’est menée contre la Libye et se mène encore contre la Syrie, où ce que la dame appelle « djihadistes » sont considérés comme étant du bon côté, soutenus et armés. Mais, pour le moment, il faudra se contenter de comparer la barbarie des Etats-Unis avec la barbarie des groupes armés islamistes qui ne travaillent pas dans le bon sens, comme au Mali, en Irak ou en Somalie.

Ahmed Halfaoui

Article publié sur Les Débats http://www.lesdebats.com

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