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Algérie - Cinquante ans d’indépendance : la nécessité d’un devoir d’inventaire

« Il arrive que l’on aime les Algériens, mais certainement pas pour leur caractère. Plus sûrement pour leur douloureuse et glorieuse histoire, leur guerre de Libération nationale... » - René Naba

Après avoir décrit ce que fut l’invasion coloniale, nous allons présenter ci-dessous comment les cinquante ans d’indépendance ont été vécus par les Algériens. Souvenons-nous de l’épopée de la libération d’un peuple, tout était permis. Nous étions libres ! Le monde nous regardait avec envie et respect. L’aura de la Révolution fut planétaire, des thèses étaient soutenues aux Etats-Unis et l’Algérie faisait l’objet de toutes les sollicitudes. Alger vibrait au rythme de la décolonisation. Alger était la Mecque des révolutionnaires. Il n’était pas rare de croiser Nelson Mandela, Samora Matchell, Amilcar Cabral et même Le Che fut du voyage. Souvenons-nous les années soixante, la vague de décolonisation a donné l’illusion que les pays étaient réellement indépendants et que tout était permis, la misère morale et matérielle devait faire place à la liberté de parole, de travailler, bref, de donner la pleine mesure de son talent.

Cruelle erreur, les espoirs furent rapidement confisqués par des dirigeants qui jouèrent le même rôle que l’ancien occupant tout en s’éliminant mutuellement sous les regards harassés des peuples. Aimé Césaire, en son temps, jugeant d’un oeil très critique cet hold-up de la liberté, de la démocratie, eut cette formule lapidaire sans appel : « La lutte pour l’indépendance, c’est l’épopée ! L’indépendance acquise, c’est la tragédie. »

A l’Indépendance, nous étions tout feu, tout flamme et nous tirions notre légitimité internationale de l’aura de la glorieuse Révolution de Novembre. La flamme de la Révolution s’est refroidie en rites sans conviction, pour donner l’illusion de la continuité. L’Algérie actuelle, qu’est-ce- que c’est ? Un pays qui se cherche, qui n’a pas divorcé avec ses démons du régionalisme, du népotisme ? Qui peine à se déployer, qui prend du retard, qui vit sur une rente immorale car elle n’est pas celle de l’effort, de la sueur, de la créativité ? C’est tout cela en même temps ! Le pays s’enfonce inexorablement dans une espèce de farniente trompeur tant que le baril couvre notre gabegie. Après, ce sera le chaos.

Le pouvoir accaparé

Cinquante ans après l’Indépendance, nous n’avons plus le droit de continuer à diaboliser les autres et les rendre responsables de notre gabegie actuelle. Si le devoir d’inventaire est toujours d’actualité avec l’ancienne puissance coloniale, nous ne pouvons pas l’incriminer chaque fois que nous échouons dans la plus pure tradition de la théorie du complot. Pourtant, la guerre de Libération a été pour nous une source de ressourcement. Le grand tort est que nous n’avons pas su prendre les virages rendus nécessaires par l’évolution rapide du monde.

Il est impossible dans le cadre de cette contribution de décrire dans le détail comment le pouvoir fut accaparé par l’armée des frontières qui imposa outre Ben Bella et Boumediene, une Constitution sur mesure dénoncée par Ferhat Abbas dans une lettre de démission retentissante. Bref, le pouvoir personnel de Ben Bella, ses décisions erratiques lui valurent à son tour d’être hors jeu. Boumediene eut alors les coudées franches. Dans de nombreux écrits, nous avions décrit la lutte sourde pour deux projets de société aux antipodes l’un de l’autre.

A titre d’exemple, si pendant les premières années de l’indépendance la massification de l’éducation était légitime car elle permit à des millions d’Algériens d’aller à l’école, qui souffrit d’un manque d’enseignants ce qui a amené les pouvoirs successifs à puiser dans la source moyen-orientale. Les enseignants recrutés ne répondaient pas dans leur grande majorité aux critères attendus de la part de ceux qui avaient le lourd privilège de « formater » les futurs cadres du pays. Résultat des courses : malgré des moyens colossaux, l’école a été qualitativement un échec. Certes, nous disposons de 25.000 écoles, de 5000 CEM, de 2000 lycées, de 400.000 enseignants, d’un budget qui représente près de 5% du total. Les taux mirifiques de réussite au Bac ne doivent pas cacher la réalité. Le niveau est déplorable, nous le voyons dans le supérieur. Certes, nous délivrons des dizaines de milliers de diplômes mais que valent-ils réellement ? Justement, l’enseignement supérieur est analogue à un train fou que personne ne peut arrêter. Il délivre des diplômes qui correspondent bien souvent à des métiers qui n’existent pas. A quoi sert alors l’université si même les rares diplômés bien formés ne trouvent pas d’emplois du fait que les politiques post-Boumediene ont stérilisé la création de richesses, laminé les rares entreprises et ouvert l’Algérie au bazar. On comprend alors pourquoi la formation d’ingénieurs à été supprimée dans les universités au profit d’un LMD dont on découvre graduellement les errements et les limites.

La rente fut mise à profit

La période Boumediene vit une séquestration des libertés, les adversaires étaient réduits au silence. Sur le plan social et avec les moyens de l’époque, trois plans de développement eurent lieu et les trois révolutions culturelle, agraire et industrielle eurent des destins divers. Ce fut un échec pour la révolution agraire malgré la tentative de construction des mille villages agricoles pour sédentariser la paysannerie. La révolution culturelle, qui ignora la composante amazighe, fut aussi un échec patent. L’Algérie fut confiée corps et âme à une sphère moyen-orientale et on en paie le prix en termes d’errance. L’essentiel de l’outil de raffinage date de cette période. Des dizaines d’usines furent construites, l’Algérie tentait de se faire une place. La nationalisation des hydrocarbures, la construction de la transaharienne et aussi le Barrage vert dont on découvre les vertus trente ans après furent des réussites.

Après la mort de Boumediene, nous avons vécu la période « euphorique » du programme antipénurie (PAP). Du fait d’une conjoncture favorable, le baril était à 30 dollars et le dollar à cinq francs, l’Algérie découvrait la société de consommation. La rente fut mise à profit pour « une vie meilleure ». Les gouvernements successifs ont détricoté minutieusement tout ce qui a été construit. Ce fut un tournant ? Dès 1984, le retournement du marché amena l’Algérie à s’endetter pour se nourrir, la dette grimpa avec l’incurie. Ce qui amena d’abord les évènements de 1988 et là encore, l’ouverture proposée par le président Chadli fut de courte durée. Le parti du FLN fut laminé et l’ouverture au multipartisme vit arriver le FIS. Les élections propres et honnêtes de décembre 1992 lui donnèrent la majorité des sièges à l’Assemblée. Il n’y eut pas de second tour. Chadli fut démissionné.

L’arrivée de Boudiaf remobilisa la jeunesse qui découvrait que l’amour du pays pouvait transcender les partis. En vain. La parenthèse de l’espoir dura 165 jours. Elle donna ensuite lieu au chaos de la décennie rouge. 200.000 morts plus tard malgré encore la parenthèse aussi de Zeroual qui eut à se battre pour maintenir l’Etat debout et se battre contre le FMI qui nous a ajusté structurellement plusieurs fois... La dernière période à partir d’avril 1999 vit une baisse progressive du terrorisme, grâce notamment aux lois sur la Rahma proposées par Bouteflika aux indemnisations et aussi au fait qu’à l’échelle planétaire, le monde commençait à s’intéresser à l’Algérie et à son combat après l’attaque des WTC en septembre 2001

Pour cette dernière période à partir de 1999, une rente insolente a permis le lancement de grands travaux à mettre au crédit, l’autoroute Est-Ouest, le métro, l’autorail sont des réalités. Les centaines de milliers de logements sont un tonneau des danaïdes. Il est plus facile d’avoir un appartement en brûlant des pneus qu’en attendant en tant que cadre universitaire son tour depuis des lustres. Les constructions de milliers d’écoles, de lycées, voire d’amphis donnèrent à tort l’illusion de la performance. Les zerdas culturelles successives, l’indigence des médias lourds ne peuvent pas couvrir la gabegie qui fait que l’Algérie dépense sans compter et à importer pour 45 milliards de dollars en 2011 dont 8 milliards de dollars de nourriture. Elle se tient toujours le ventre et indexe son destin sur le prix d’un baril de pétrole en priant qu’il ne descende pas au-dessous de 80 dollars.

L’Algérien de 2012 importe tout, ne sait plus rien faire, perd ses cadres et vit au jour le jour n’ayant plus la foi ce feu sacré qui nous faisait espérer en l’avenir avec 100 fois moins de moyens actuellement. Le jeune Algérien de 2012 bavarde avec un portable vissé à l’oreille, il chausse des Nike, se met du gel, tchache sur Internet roule pour certains en 4x4, et pense que tout lui est dû. Il ne sait pas ce que c’est que l’effort, l’honnête, il pense que l’école et l’université ne servent à rien prenant l’exemple sur les troubadours et les footballeurs qui gagnent en une saison ce que gagne un enseignant en une vie... L’Algérien de 2012 pense que tout est pourri qu’il n’y a rien à faire, que l’horizon est bouché et que c’est le sauve-qui peut.

Notre indépendance a atteint l’âge de raison. Mais l’Algérie peine toujours à se redéployer dans un environnement mondial de plus en plus hostile. Est-ce parce qu’elle n’abrite pas en son sein les compétences à même de la faire sortir de l’ornière ? Est-ce qu’elle n’a pas les ressources qui lui permettraient de financer son développement ? Non ! Comment alors expliquer cette panne dans l’action qui fait que nous sommes encore à chercher un projet de société et à vivre au quotidien gaspillant une rente imméritée qui hypothèque lentement mais sûrement l’avenir de nos enfants.

Qu’est ce qu’être indépendant ?

Qu’est-ce qu’être indépendant au XXIe siècle avec une mondialisation dimensionnée à la taille des plus grands, des plus forts, des plus immoraux ? Qu’est-ce qu’être indépendant quand on est dépendant à 80% pour sa nourriture, à 100% pour sa construction, les transports, quand on est dépendant à 100% pour ses achats de tous les jours. Nous nous retrouvons, en 2012, en train de confier la construction de ce pays à des étrangers sans aucune sédimentation. C’est un scandale. Les barils de pétrole cachent notre indigence mentale et nos gabegies.

De 1962 à 1978, l’Algérie a engrangé 22 milliards de dollars, de 1979 à 1991ce fut près de 100 milliards de dollars, de 1992 à 1998, c’est encore 150 milliards de dollars, enfin pour la période 1999 à 2011, l’Algérie a engrangé 545 milliards de dollars. Qu’avons-nous fait de cette manne ?

80% de notre nourriture dépend de l’étranger,le taux d’intégration est à peine de 20%. Comme l’a souligné le Premier ministre clairement le 02 juin 2012, il y a échec collectif de cette politique entre 2000/2012. Les réformes à venir seront douloureuses, l’Etat est artificiellement riche, un tissu productif délabré en régression et une population en majorité de plus en plus pauvre prête toujours à l’émeute, du fait de l’inexistence de canaux de dialogue, l’Ugta au même titre que la famille révolutionnaire ayant mis le pays en coupe réglée Qu’est-ce qu’être indépendant quand nous ne pouvons plus défendre notre territoire qu’avec des arbalètes face aux drones, aux fusils laser, aux avions F16 et autres foudres ? Chacun sait que le Service national a été institué en 1969 par le président Boumediene a été le creuset de la nation. Le peu de cadres dont disposait l’Algérie devait faire le Service national et il n’y avait pas de passe-droit. Qu’est-ce qu’être indépendant quand notre système éducatif est en miettes et que l’on casse les dernières défenses immunitaires que sont les formations technologiques (ingéniorat) jetant dans le désarroi, à titre d’exemple, la plus vieille institution du pays - l’Ecole Polytechnique d’Alger-, presque centenaire et qui a formé des Algériennes et des Algériens avec un niveau respectable ?

Jeunesse en panne d’espérance

Qu’est-ce qu’être indépendant quand on a stérilisé toute velléité de fierté des Algériens à telle enseigne que cet événement majeur est vécu dans la clandestinité la plus totale pour 99% de la population, notamment la jeunesse. Le monde a profondément changé ; en 18 mois, le Monde arabe a été bouleversé de fond en comble pour un dessein qui n’est malheureusement pas au bénéfice des peuples arabes. Des alliances se nouent, d’autres se dénouent. Quoi qu’on dise, les regards sont braqués sur l’Algérie.

Nous ne sommes pas à l’abri d’un tsunami, nos frontières sont de plus en plus vulnérables et nous donnons l’impression de nous installer dans les temps morts avec des slogans du siècle précédent. Il ne faut pas croire que nous sommes invulnérables. Le démon du régionalisme, l’échec du vivre-ensemble par le mépris de l’identité amazighe originelle, la soif du pouvoir, l’appât du gain et pour notre malheur, l’étendue du pays, sa richesse en hydrocarbures et en terres agricoles, sont autant de critères de vulnérabilité.

Ce mimétisme que nous avons de l’Occident en tentant de lui ressembler dans la dimension consommation et non dans celle du travail, de l’effort, de l’intelligence et de l’endurance est encore plus tragique au sein des pays arabes car aucun d’eux ne crée de la richesse, ils vivent en satrapes sur le fonds de commerce de la nature, tel que le pétrole, le gaz. Nicolas Sarkis déclarait récemment : « L’Algérie va devenir un importateur de pétrole. L’Algérie est le premier pays producteur qui risque de devenir un pays importateur de pétrole. L’Algérie n’a pas joué la prudence dans l’exploitation de ses richesses, l’Algérie peut se réveiller un jour sur une situation très douloureuse. »

C’est d’autant plus vrai que le prix du pétrole étant devenu erratique, l’Algérie devra-t-elle continuer à se tenir le ventre ? et avoir peur du lendemain ? Quand pour fêter 50 ans d’indépendance on confie l’événement à la culture, entendons par là des troubadours, il y a péril en la demeure. Cette sous-culture endort les jeunes par les soporifiques achetés en milliers de barils de pétrole qui auraient pu être laissés dans le sous-sol pour les générations futures, cette culture de l’éphémère flatte à l’envi les pulsions premières des jeunes sans mettre à contribution leurs neurones.

L’Algérie est devenue un immense tube digestif, décervelé, l’Algérien veut, sans effort, tout et tout de suite et par un mimétisme ravageur, il n’emprunte à l’Occident que ce qu’il ne produit pas, mais qu’il peut pour le moment encore acheter avec les barils de la rente. Cependant, les Algériens sont capables aussi du meilleur, je viens d’apprendre qu’un Algérien est l’un des concepteurs du robot de l’espace à la Nasa. Bravo ! Des pays se créent ou sont défaits sous nos yeux, au gré de la volonté des puissants. Il ne faut pas croire ou laisser croire que nous sommes immunisés, notre tour viendra, c’est inéluctable.

On ne laissera pas tranquille un pays de 2387 642 km² - le premier pays d’Afrique après la partition du Soudan- avec sa profondeur stratégique, son potentiel énergétique, ses différents climats... son potentiel archéologique et touristique- Elle deviendra une Terre promise pour les seigneurs dans ce XXIe siècle de tous les dangers. Pendant plus de vingt ans, pouvoir et partis politiques dont on peut douter de la valeur ajoutée, ont amené à la situation d’anomie actuelle Le moment est venu, de faire émerger les nouvelles légitimités du XXIe siècle. Chacun devra être jugé sur sa valeur ajoutée en tant que scientifique. La transition inéluctable doit se faire sans douleur et que l’on mette enfin le peuple algérien au travail. La situation du pays impose de donner l’exemple et de parler vrai à cette jeunesse en panne d’espérance.

Professeur émérite Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

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