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La Libye s’enfonce dans la guerre civile mais le pompage du pétrole continue

D’une défense de la patrie à une défense des puits de pétrole

« En terme de préhistoire, on parle de l’âge de pierre, de l’âge du fer, de l’âge du bronze. En survolant toute l’histoire de l’humanité, ne devrait-on pas parler de l’âge du bois, du charbon, du pétrole ou de l’atome ? » Roger Molinier

2011, la Libye était un pays riche et les Libyens avaient le meilleur niveau de vie du continent. Il n’y avait pas de migrants sahéliens qui trouvaient à travailler en Libye. La manne pétrolière a également servi à l’émergence de l’Afrique notamment sur le plan monétaire et des infrastructures. Cependant, Kadhafi, autocrate au pouvoir depuis 1969, dérangeait en interne par l’absence de libertés et le refus de l’alternance. Il dérangeait surtout en externe par le fait que son pays avait d’immenses réserves de pétrole (48 milliards de barils, 4 fois celles de l’Algérie) et de gaz du même ordre. Mais aussi les promesses du gaz et de pétrole de schiste en grande quantité et ceci aux portes de l’Europe.

La tentation occidentale était (est) forte. Une coalition hétéroclite (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France) se constitua sur la base d’une résolution votée à la hussarde. Avec le sésame interprété par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis comme un permis de tuer, elle a commencé à démolir méthodiquement la Libye. Kadhafi connaîtra un sort atroce. Un jour la vérité éclatera sur le déroulement de cet assassinat. Le rôle trouble de Bernard-Henry Levy sera alors connu. « We came, we saw, he died. » « Je suis venu, j’ai vu, il est mort », s’est exclamée Hillary Clinton parodiant César « Veni, Vidi, Vici », venue en Libye après la mort de Kadhafi. Nous saurons enfin, pourquoi l’acharnement ; la situation actuelle aurait pu durer mille ans tant que le pétrole aurait coulé. L’hypocrisie de la communauté occidentale, et même de la Russie, est que rien ne doit changer ; le fait qu’on parle d’une quarantaine de morts alors que le problème est ailleurs.

L’ascension et le double jeu du maréchal Haftar

D’une défense de la patrie à une défense des puits de pétrole, c’est en gros le sacerdoce du marechal Haftar, l’homme fort de Benghazi. Jusque-là, écrit Mourad Sellami d’El Watan, le maréchal Haftar a régulièrement considéré que l’armée était au-dessus des mêlées politiques inter-libyennes et qu’elle intervenait juste pour protéger les richesses du peuple. Il est donc clair que Haftar veut maintenant donner son avis sur la distribution de cet argent du pétrole. Ce qui a donc changé, selon le politologue Ezzeddine Aguil, c’est que dans le passé, en 2015 et 2016, Haftar était encore en quête de reconnaissance, comme élément à prendre en considération sur la scène libyenne. Il avait remis la gestion du pétrole à l’Entreprise nationale de pétrole, basée à Tripoli, malgré son allégeance aux Frères musulmans. Maintenant, ajoute le politologue, Haftar est un élément incontournable sur le terrain libyen, voire l’élément le plus important dans la lutte contre les terroristes, il peut donc imposer ses joueurs dans la gestion du pétrole. » (1)

Le vice-président du Conseil présidentiel, Ahmed Myitigue, a condamné la décision de Haftar et a publié un communiqué appelant à l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU : « Toute exportation de pétrole est illégale en dehors des réseaux de l’Entreprise nationale de pétrole. » Mustapha Sanaâllah, le président de ladite entreprise, a assimilé Haftar à Jadhrane et l’a accusé de détournement du pétrole libyen. Pour sa part, l’autre vice-président du Conseil présidentiel, Fathi Majbri, a dit « comprendre la réaction de l’armée de remettre la gestion du pétrole à la section de Benghazi de l’Entreprise nationale du pétrole ». C’est donc un bras de fer qui s’installe en Libye concernant l’avenir de ce pays. » (1)

La situation actuelle

Depuis huit ans, le peuple libyen n’a pas connu la paix. Mais le pétrole coule toujours à flots. Après un Conseil national de transition adoubé par la France, d’autres « formules » verront le jour et il serait fastidieux de toutes les énoncer. La situation actuelle est constituée par deux blocs. Le gouvernement de Tripoli dont on dit qu’il est reconnu par la communauté internationale (en l’absence des faiseurs de rois que sont l’Empire (Etats-Unis) et ses vassaux (France et Grande-Bretagne) qui, eux, reconnaissent le pouvoir de Benghazi avec le maréchal Haftar soutenu par l’Egypte et par la finance des Émirats.

La guerre a repris

Le maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, a lancé l’assaut sur Tripoli le 4 avril. Le dialogue inter-libyen que l’ONU compte maintenir à mi-avril aura bien du mal à se tenir dans ce contexte guerrier. La conférence nationale de dialogue inter-libyen, censée se tenir du 14 au 16 avril à Ghadamès dans le sud du pays, est maintenue, a déclaré le 6 avril le représentant spécial de l’ONU, Ghassan Salamé. Trois jours auparavant, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de Cyrénaïque, la grande région de l’Est, a clamé que « l’heure a sonné » en lançant ses troupes – 20 000 à 25 000 hommes – de l’autoproclamé armée nationale libyenne (ANL), à l’assaut de la capitale, Tripoli. C’était sans compter sur la mobilisation des milices de la Force de protection de Tripoli et de certaines milices de Misrata, liées au gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Serrag, installé dans la capitale. » (2)

Pour Frederic Bobin, « Les capitales occidentales ont feint de croire que les déclarations martiales du maréchal libyen Khalifa Haftar sur la « libération de Tripoli » relevaient de la simple posture rhétorique. L’assaut lancé jeudi 4 avril par son Armée nationale libyenne (ANL) contre la capitale, et qui ruine tous les efforts de paix en Libye, vient de prouver que le maréchal était bel et bien habité par ce plan qui relève chez lui d’une forme de messianisme. Le tournant s’est produit en septembre 2016 quand ses forces ont enlevé le Croissant pétrolier, la principale plate-forme d’exportation du brut libyen située en bordure du golfe de Syrte. Jusqu’à cette date, mais à partir de la prise du Croissant pétrolier, la perception de Haftar dans les chancelleries change du tout au tout. Les partisans de la main tendue à Haftar, qui rappellent qu’il avait eu le courage d’orchestrer la résistance à Benghazi dans les années 2013 et 2014 contre une vague d’assassinats déchaînée par les djihadistes d’Ansar al-Charia, s’imposent désormais aux sceptiques le soupçonnant de fomenter une restauration autoritaire à l’égyptienne. (...) L’idée était de refaire une place au maréchal Haftar, que l’accord de Skhirat visait à mettre sur la touche. Cette tentative de renégociation donne la mesure du retournement d’attitude de la communauté internationale à l’égard du maréchal. » (3)

L’hypocrisie de l’Occident

La subite offensive de M. Haftar autour de Tripoli a aussitôt déclenché la fébrilité des chancelleries occidentales, inquiètes de l’impact qu’une escalade militaire pourrait avoir sur la solution politique laborieusement explorée par les Nations unies. La délégation de l’Union européenne pour la Libye a diffusé un communiqué conjoint avec les ambassades des Etats membres exprimant leur « profonde préoccupation » et rappelant, selon la formule rituelle, qu’« il n’y a pas de solution militaire en Libye ».Initiative plus singulière, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et les Emirats arabes unis (EAU) ont publié une déclaration commune exprimant leur préoccupation dans des termes similaires : « Dix-huit mille hommes de l’ANL vont progressivement resserrer le cordon autour de Tripoli ». Plus à l’est, l’ANL s’était rapprochée ces dernières semaines de Syrte qui, depuis la chute, fin 2016, du sanctuaire de l’organisation Etat islamique (EI), était la chasse gardée de la puissante cité militaire de Misrata, alliée du gouvernement de Tripoli.

La bataille du pétrole en Libye

En fait, tout se ramène au vol des richesses pétrolières et gazières du peuple libyen. Ce hold-up sera de plus en plus brutal. Voilà ce que nous écrivions il y a un an. Le 29 et le 30 mai s’est tenue à Paris une énième conférence pour ramener le calme et la sérénité en Libye. On sait que depuis l’attaque en 2011 par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis de la Libye, le chaos a suivi la révolution de 2011. La Libye s’enfonce dans une spirale destructrice ayant des conséquences en Afrique du Nord, dans le Sahel et toute la Méditerranée. Le conflit a fait près de 30 000 victimes. Naturellement, on ne parle pas de ceux qui ont créé le chaos, à savoir les deux acolytes dans les mauvais coups qu’ont été dans l’histoire, l’Angleterre et la France et ceci depuis plus de 160 ans. L’impunité de ces producteurs de chaos n’est pas pour demain. Au contraire, d’une façon tout à fait hypocrite et non dénuée d’intérêt on s’apitoie sur le sort du peuple libyen auquel on a laissé en prime la mise en place de Daech et consorts qui se sont repliés à partir de la Syrie. Des seigneurs de la guerre se partagent les puits de pétrole et contrôlent parfois des portions entières de territoire et se livrent au trafic de drogue, d’armes et de migrants. » (5)

La guerre civile s’installe dans la durée ?

Le journaliste Cheikh Dieng, dans une analyse sans concession, explique d’une façon didactique comment le pétrole structure la guerre. La prochaine guerre civile que nous prépare l’Occident en Libye est déjà en cours. (...) L’Occident nous avait promis une Libye libre, démocratique et prospère après Kadhafi. Il n’en est rien. Ce pays est devenu une poudrière où des milices islamistes règnent en maîtres et imposent leurs lois. Pourquoi Khalifa Haftar veut-il prendre le contrôle de tout le pays au risque de déclencher une guerre civile ? Si Haftar a le courage de marcher sur Tripoli pour renverser un gouvernement reconnu par l’ONU, c’est qu’il a obtenu le soutien de puissances étrangères. Oui, il est le chouchou de la France, des Etats-Unis, des Emirats arabes unis et de l’Egypte. Khalifa Haftar était un général de l’Armée libyenne sous Mouammar Kadhafi. Il avait fui le pays vers la fin des années 80 pour se réfugier aux Etats-Unis, dans l’État de Virginie plus précisément. (...) » (6)

« Pour atteindre son objectif, poursuit Cheikh Dieng, Haftar adopte une stratégie très subtile : éliminer la menace terroriste qui plane sur la Libye, mais aussi sur la région. Une stratégie qui a trouvé un preneur : l’Occident. En effet, d’après le New York Times, la France a fourni du matériel à Haftar pour défaire les milices terroristes, mais aussi pour juguler la vague migratoire. Le gouvernement libyen accuse la France d’avoir donné le feu vert à Haftar pour prendre le contrôle de la capitale. Les Etats-Unis ont retiré leurs troupes (Africom) de la Libye. Pour le moment, le gouvernement libyen de Tripoli, de plus en plus isolé. Il n’a pas compris que les dés étaient déjà jetés et que Haftar prendra à coup sûr le contrôle du pays. Nous allons devoir, malheureusement, assister à une nouvelle guerre civile meurtrière et à une nouvelle crise migratoire parfaitement orchestrée par l’Occident (la France et les Etats-Unis) pour un seul et unique objectif : le pétrole. » (6)

Publiquement, la Russie ne prend pas position comme la Chine. Il semble qu’elle a choisi son camp et mise, sur le maréchal Khalifa Haftar. « La Libye, c’est le pétrole. » Haftar est idéologiquement proche de la Russie bien qu’il soit « américain ». Quant à l’Italie elle est présente aussi en Libye par l’ENI au même titre que Total, BP, Exxon.

Haftar semble gagner la partie

L’ancien général Khalifa Haftar avait tenté de s’insérer dans le chaos en tant que nouveau dirigeant de la Libye. Il avait participé au coup d’État qui avait porté Kadhafi au pouvoir, mais il s’était ensuite brouillé avec lui et avait changé de camp. La CIA l’avait parrainé pour lancer un coup d’État contre Kadhafi. Le coup d’État avait échoué et depuis 1990, Haftar vivait en Virginie. Il est également devenu citoyen des États-Unis. (..) Haftar, avec l’aide de l’argent des EAU, a acheté les forces du sud-ouest et a ainsi ouvert la route vers Tripoli. Il a également pris le contrôle de Syrte, au nord, et des champs pétroliers d’El Sharara près de Wasi al Hayaa au sud. Le gisement produit environ 300 000 barils de pétrole par jour, qui peuvent être exportés via le port de Syrte. Le contrôle de ces ressources a donné à Haftar un énorme coup de pouce. (...) Haftar et ses troupes semblent avoir presque tous les avantages de leur côté. Leur route de ravitaillement de Benghazi vers Tripoli en passant par le sud est trop longue, mais la France contribue à la protéger en contrôlant les rebelles venus du Tchad et du Mali dans le sud de la Libye. (...) Un homme fort pour diriger la Libye depuis Tripoli est certainement meilleur pour son peuple que le long chaos qui a suivi la guerre menée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre ce pays. En se donnant un peu de temps, Haftar pourrait bien y arriver. Mais il ne représente pas une solution à long terme. Le mieux que l’on puisse espérer, c’est qu’il gagne assez de temps pour que la Libye revienne à la raison et que la guerre civile s’arrête. » (8)

En définitive, l’offensive du maréchal Haftar n’a pas pu se faire sans avoir reçu l’imprimatur des décideurs. Dans le cadre de la stratégie mondiale de partage du monde, nous sommes en face de deux hypothèses : consacrer l’échec de la réunion du 16 avril sous l’égide des Nations unies et arrêter le maréchal Haftar en lui demandant de mettre fin à son offensive ou carrément consacrer la partition de la Libye entre deux grands ensembles. Dans tous les cas, le pétrole devra continuer à couler, les approvisionnements aussi. Il reste que le peuple devra continuer à souffrir. Ainsi va le monde.

1.https://www.elwatan.com/edition/international/la-guerre-pour-le-petrole-sexacerbe-en-libye-27-06-2018
2. Marie Verdier, https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/guerre-reprend-Libye-2019-04-07-1201014068
3.Frédéric Bobin https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/07/en-libye-le-pari-perdu-des-diplomaties-europeennes-sur-le-marechal-khalifa-haftar_5447014_3212.html
4.Frédéric Bobin https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/05/en-libye-le-marechal-haftar-intensifie-la-pression-sur-tripoli_5446168_3212.html
5.https://blogs.mediapart.fr/semcheddine/blog/310518/alors-que-le-petrole-coule-flots-libye-le-chaos-en-heritage
6.https://lecourrier-du-soir.com/petrole-voici-comment-la-france-et-les-usa-preparent-la-prochaine-guerre-civile-en-libye/
7.https://fr.euronews.com/2019/04/09/en-libye-la-russie-mise-sur-haftar-mais-menage-ses-interets
8.https://www.investigaction.net/fr/la-libye-de-kadhafi-a-haftar-en-passant-par-le-chaos/ 09 Avr 2019

11 Avril 2019

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COMMENTAIRES  

03/05/2019 12:14 par Mazig

Article très éclairant avec le courage de mettre en évidence les non dits et les transactions occultes des principales puissances occidentales..Ceci dit , la seule vérité qui vaille , c’est que les USA , la France et la Grande Bretagne ne cesseront leurs agressions que lorsque le monde arabe aura été complètement dévasté , détruit et morcelé en petits émirats corrompus et sanguinaires à l’instar des pétro-monarchies. Il y a des massacres et de la souffrance en perspective pour ces contrées et pour un temps certain.

03/05/2019 13:48 par ozerfil

Le pétrole et le refus de vassalisation d’un dirigeant valent bien une guerre puis une guerre civile, non ?!!

Ainsi va le Monde, certes...

Mais j’en veux beaucoup à la Chine et à la Russie d’avoir laissé l’OTAN outrepasser le mandat de l’ONU en Libye !!

Une réunion en urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, Droits de Veto, et c’en était fini de l’illégale, hasardeuse et sanglante aventure libyenne !

03/05/2019 22:23 par depassage

Cependant, Kadhafi, autocrate au pouvoir depuis 1969, dérangeait en interne par l’absence de libertés et le refus de l’alternance.

De quelle liberté parlez-vous ? La seule liberté qui est défendue et dont on parle, c’est la liberté des riches et de leur entreprenariat. S’ agissant des autres libertés, elles sont étouffées par les islamistes qui ont pénétré tous les méandres de la société musulmane, et ne laissent personne respirer, ce dont tout le monde s’en moque. La liberté des riches et de leur entreprenariat est défendue tant qu’ils sont en position de force, mais dès qu’ils ont un concurrent comme la Chine qui les contrarie, ils commencent à serrer les vis et proclamer la protection de leur économie. Le ministre de la défense de l’Angleterre vient d’en être une victime du fait qu’il a autorisé la société Chinoise Huawei à participer au développement du réseau G5 en Angleterre. Réseau civil, pourtant !

Quant à dire que Kadhafi est un autocrate, cela reste à prouver. Je ne dis pas cela pour le défendre, mais pour expliquer qu’un pays nouveau et peu développé sur les deux plans sociétal et économique, avec beaucoup de richesses qui attirent les convoitises, il n’est pas simple à personne de trouver ses aises quoique Kadhafi s’était nommé guide de la révolution et avait laissé la gouvernance courante à un gouvernement plus ou moins d’union nationale, où même un frère musulman notoire avait un poste de ministre de la justice tout en étant considéré comme le numéro deux du pouvoir, à savoir le premier président du conseil national de transition, Abdel Jalil.

Si de l’Occident qui défend ses intérêts, il n’y a rien à attendre, car cela fait partie de la logique de l’histoire, il y a par contre à dénoncer le rôle des islamistes et de leurs connivences avec les intérêts occidentaux et aussi celui du Qatar qui doit être à vos yeux une superbe démocratie.

Abasse Madani l’ex-numéro un(1) de l’ex-fis algérien, dans une de ses allocutions, il était allé jusqu’à remercier la France pour son intervention en Libye et à glorifier ses hautes valeurs humaines poussées jusqu’au sacré. Et ce, sans parler de Youssef Al Qaradâwî, le père spirituel des frères musulmans qui, lui, a fait une fatwa qui rendait licite l’assassinat de Kadhafi à qui on avait refusé même une sépulture allant jusqu’à nier son humanité.

Pour maintenant, ce qui compte, c’est de stabiliser la Libye et de faire barrage au terrorisme et ses actes innommables, que continuent à financer ou à aider le Qatar et la Turquie, alors que l’Arabie Saoudite et les Emirates Arabes les avaient abandonnés. Raison de la guéguerre entre ces quatre pays (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, Emirates Arabes). Guéguerre qui reflète un peu la guéguerre interne des États-Unis.

Pour maintenant, ce qui compte, c’est de stabiliser la Libye et de faire barrage au terrorisme et ses actes innommables que continuent à financer ou à aider le Qatar et la Turquie, alors que l’Arabie Saoudite et les Emirates Arabes les avaient abandonné. Raison de la guéguerre entre ces quatre pays (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, Emirates Arabes). Guéguerre qui reflète un peu la guéguerre interne des États-Unis. Hafar ou le djinn, pourvu que la société libyenne trouve un répit

Youssef Al Qaradâwî : https://www.youtube.com/watch?v=t1GcGD3SpmM
Abasse Madani : https://www.youtube.com/watch?v=_UpeO47Gp9w
À partir de 15mn et 18s et se termine à 18 mn environ.

Ces mêmes gens sont en oeuvre en Algérie à l’heure qu’il est. Quand, on est soumis à un état de guerre permanent, de quelle démocratie et alternance osions-nous parler ? Là où la mort règne, la parole cesse. L’homme de la préhistoire est le même que celui d’aujourd’hui. Ce qui le couvre, c’est sa domination sur la nature que rien ne dit qu’elle ne se retournera pas contre lui un jour.

21/09/2023 09:56 par CAZA

Le Monde trace sans relâche son imperturbable sillage de propagande .
Derna c’est la faute à Kadhafi .
Sarkozy connais pas

1ères leçons à l’école de la propagande :
Savoir commencer et arrêter l ’histoire où il faut .
Passer sous silence les faits compromettants .
Choisir le bon titre même s’il ne reflète pas l’article .

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/20/en-libye-le-drame-de-derna-revele-les-legs-explosifs-du-regne-de-kadhafi_6190136_3232.html

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