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Hou, Hou, méfions-nous, l’Ornella-Guyettisme est partout !

Sur la non-violence platonique et les agressions musclées.

Intégré au vocabulaire bouddhique, l’ahimsa engage en effet très largement dans l’abstention de toute intention de nuire à autrui et à soi-même, fut-ce en intention ou en parole. Ainsi le mensonge, la calomnie ou la manipulation (la propagande) constituent des actes négatifs tout aussi préjudiciables, parfois plus, qu’une empoignade ou qu’une fessée.

Jean-Paul Ribes (bouddhiste). In « Une non-violence de l’intérieur ».

Le 16 avril 2011, LGS publiait un article qu’on peut relire par le lien
http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter.html

Nos lecteurs se souviennent peut-être que nous avions fait l’objet d’une attaque basée sur le mensonge et la manipulation sur un site où l’on nous prêtait avec assurance des opinions que nous réprouvons, des amitiés que nous n’avons pas et des publications d’articles ou d’auteurs qui jamais ne furent accueillis dans nos colonnes.

LGS posait alors la question : « Est-il possible de rédiger un article accusateur […] en fournissant des « sources » et des « documents » qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple ».

Il suffit en effet, disait LGS, de ne pas aller vérifier si ce dont parle l’accusateur existe.

Une critique de mon livre « Dalaï-lama. Pas si zen » (août 2011, éditions Max Milo) par Jean-Paul Ribes, nous donne l’occasion de montrer que le procédé est souvent utilisé par ceux qui aiment prêter à d’autres des propos qu’ils n’ont pas tenus.

Ornella Guyet prétendait étayer ses dires contre deux administrateurs du Grand Soir (nommément désignés à la vindicte et éventuellement aux adeptes de « la théorie du manche de pioche ») par des liens au bout desquels on ne trouvait rien de probant, parfois le contraire de ce qu’elle affirmait et parfois même, rien du tout.

Dans le cas que nous allons examiner, le détracteur, plus prudent, vous invite surtout à ne pas aller me lire. C’est mieux, en effet.

Il est bon de rappeler ce mot de la Bruyère qui épinglait en son temps ceux qui altèrent des textes d’autrui en y mettant du leur, les corrompent et les défigurent : « Ils les exposent à la censure, soutiennent qu’ils sont mauvais, et tout le monde convient qu’ils sont mauvais ; mais l’endroit de l’ouvrage que ces critiques croient citer, et qu’en effet ils ne citent point, n’en est pas pire. »

C’est exactement ce à quoi, nous allons assister ci-dessous. Le cas est édifiant en cela qu’il démontre, des siècles après les Croisades, les Inquisitions, les excommunications, les autodafés, les mises à l’index, les bûchers, que l’adhésion à une religion d’amour peut pâtir, par un bogue qui traverse les temps, d’une alchimie inversée que transmue l’or en plomb en prenant le contre-pied de tous les préceptes généreux des textes sacrés et de la parole divine. C’est du « Tu vas m’aimer ou je te crève », du « Tu vas plier le genou devant Sa Sainteté, sinon je lance une fatwa safran contre toi ».

Les tribunaux de l’inquisition ont souvent appliqué, en quelque sorte, la doctrine énoncée par le légat du Pape Innocent III, Arnaud Amaury lors du sac de Béziers, en 1209, : « Tuez-les tous ; Dieu reconnaîtra les siens ». L’ordre de percer les chairs n’est plus applicable, mais vous verrez comment, quiconque ose le blasphème (lequel est la non-dévotion aveugle) contre le dalaï-lama est promis à la curée, avec ses semblables (Elisabeth Martens me comprendra, qui est prise à partie ici pour ce qu’elle a dit ailleurs, un jour).

Je rapporte dans le chapitre II de mon livre comment des bouddhistes, fidèles du dalaï-lama jusqu’à avoir choisi de le suivre en exil en Inde, se voient brusquement interdire par lui l’accès aux magasins, aux temples, aux écoles, aux hôpitaux. Des affichettes sur des vitrines disent que l’entrée leur est interdite. Les photos de leurs leaders sont placardées sur les murs. Le dalaï-lama, le bon, le souriant, le démocrate, au terme d’une longue méditation privée, à décidé l’excommunication, c’est-à -dire, littéralement : "la mise hors de la communauté" des néo-parias, parce qu’ils vénèrent une déité qu’il a cessé de vénérer.

Mon contradicteur est dans cette mouvance intellectuelle ou la foi, la soumission au Maître autorisent tout, comme on va le voir.

Voici d’abord un florilège peu compassionnel de mots par lesquels Jean-Paul Ribes, prosélyte actif du bouddhisme, me désigne dans une attaque ad hominem qui ruine son credo non-violent et qui, dans son idolâtrerie du dalaï-lama, porte préjudice bien plus que je ne saurais (et ne veux) le faire au bouddhisme : « écrivain de circonstance », « journaliste peu professionnel », « scribe », « bonhomme [qui] hante les salles de rédaction » pour y tenir « des propos scandaleux » dictés par ses « mentors » « pour nourrir son tas de compost » dans le droit fil « d’une écriveuse Belge, Elisabeth Mertens » (sic).

Ayant un jour quitté Paris pour Toulouse, me voici implicitement désigné comme plouc vivant « dans le fin fond de la province française ». N’ayant pas eu les honneurs de TF1 (mais de dizaines d’autres médias, moins populaires) je suis « un illustre inconnu » (donc peu crédible) « qui accepte, par sottise ou par intérêt, de se faire le chantre de [l’]action civilisatrice [de la Chine] au Tibet » et qui colporte « les vilénies les plus basses, mais aussi les plus fausses, des bureaux de propagande chinois ».

Bref, vous me reconnaîtrez désormais n’importe où : un obscur bouseux idiot et vénal, un dilettante planté sur son fumier occitan d’où il scandalise sur ordre de Pékin les porteurs de vérité et d’amour qui vous offrent ce charitable portrait de moi.

Précisions pour ceux qui n’ont pas lu mon livre et qui ne le liront pas : celui-ci, est écrit essentiellement en s’appuyant sur des discours, conférences, mémoires, livres du dalaï-lama et sur des témoignages de ses proches et amis. Il n’est pas un éloge de la Chine : j’émets au contraire des réserves (1) ou des souhaits de changements à plusieurs reprises, en pages 12/13, 20, 35, 126, 127, 128 et alors même que j’ai écrit d’emblée que mon sujet, circonscrit en 126 pages, se bornait à décrire ce que fut le Tibet jusqu’en 1959 (très peu de choses sur le Tibet d’aujourd’hui, sauf pour en souligner des différences incontestables) et à analyser, documents pro-tibétains et dalaï-lamistes à l’appui, la vraie nature du 14 ème dalaï-lama .

Pas davantage, il ne s’agit d’une critique d’une religion (j’aurais dû alors les analyser toutes, mécréant que je suis), mais de sa composante politique représentée par le dalaï-lama.

Hélas ! cet objectif modeste franchit déjà la ligne de la bien-pensance fétichiste de ceux pour qui la vie est sans boussole en l’absence d’une divine réincarnation dans la peau d’un despote. Il en résulte que les nostalgiques des Inquisitions, loin de chercher dans mes écrits des inexactitudes, des inventions, des fausses citations, des exagérations, des erreurs (possibles) tirent à vue sur l’auteur, arrosent au passage toute la Chine en me naturalisant quasiment chinois (ce qui est savoureux, venant de Jean-Paul Ribes qui fut militant maoïste, ce que je n’ai jamais été).

Les adeptes de ces méthodes doivent savoir ceci : on ne peut aborder un sujet aussi complexe et controversé que le Tibet sans nourrir des doutes sur l’endroit où se situe la frontière de la vérité quand deux camps s’affrontent.

J’ai ressenti cela. Mais les attaques dont je fais l’objet, (finalement, elles me réjouissent ; que personne ne croit que j’en suis affecté. Ce sont de passionnants sujets d’études et de réflexion) éclairent plus que dix documents chinois sur le crédit à apporter au dalaï-lamisme (courant fanatique dans lequel ne se reconnaissent pas tous les bouddhistes, y compris en France).

Les dévots de la pensée religieuse unique s’alarment quand, au milieu de milliers de pétales de roses semés à travers le monde depuis des décennies sous les pas de leur idole itinérante, une fleur de chardon se pose, qui ne devrait pas être là , qui ne devrait pas même exister, qui n’a pu faire tache que portée par un vent pékinois et qui, par sa seule présence, même noyée dans le tapis floral, détruit une harmonie et cette unanimité qu’ils dénoncent ailleurs sous le terme de totalitarisme.

Mais peut-être le mieux est-il de donner à lire le texte de Jean-Paul Ribes sur Tibet-Info.

Nul doute (je plaisante) qu’il publiera en retour ma réponse sur le site où il m’attaque et où il a ses habitudes, comme je publie son billet.

Peut-être même (rêvons) se décidera-t-il à lire mon livre avant d’en parler encore. Ce qu’il dénonce est le fruit d’une lecture de ce qui a été écrit par d’autres autour du livre. Incapable d’en citer même un fragment de phrase, d’en contredire une idée, d’y relever une erreur, de contester un chiffre, il fustige ce qu’on n’y trouve pas et il s’acharne à discréditer l’auteur.

Jean-Paul Ribes est, entre autres, vice-président de l’« Université bouddhique européenne », président-fondateur du "Comité de défense du peuple tibétain", auteur de plusieurs livres débordant d’amour et de sagesse.

Lisons-le donc en toute quiétude :

« Restons zen

(Tibet-Info) Billet. Mardi 6 septembre 2011 par Jean-Paul Ribes.

« Alors qu’un chinois sur deux, peut-être deux sur trois, ou trois sur quatre, ne croient plus un mot des discours de leurs gouvernants, alors que la surveillance des médias, et notamment d’Internet est plus rigoureuse que jamais, alors que plusieurs voix autorisées parlent de prisons secrètes pour opposants, alors que des monastères sont cernés par la troupe au motif que des moines désespérés ont choisi de s’y immoler par le feu [1], alors que ceux qui cherchent à leur porter secours sont condamnés à de lourdes peines de prison (de 10 à à 13 ans pour les trois moines de Kirti [2]) entraînant la réprobation unanime de la communauté internationale, alors que la Chine n’a toujours pas dénoncé le pouvoir dictatorial de Kadhafi, à qui il proposait il y a quelques semaines encore de fournir des armes, ni celui de Bachar el Assad, pas plus qu’elle n’avait désapprouvé celui de Ben Ali ou de Moubarak, craignant la diffusion du parfum du Jasmin, voilà qu’elle semble avoir besoin de se chercher des appuis dans le fin fond de la province française, auprès d’un illustre inconnu qui accepte, par sottise ou par intérêt, de se faire le chantre de son action civilisatrice au Tibet.

Et cela de la pire manière : pour vanter les mérites du colonialisme, l’écrivain de circonstance, qui aurait mieux fait de continuer à porter les lettres, un noble métier, plutôt que de vouloir en écrire, ne trouve rien de mieux à faire que de s’accorder avec les vilénies les plus basses, mais aussi les plus fausses, des bureaux de propagande chinois.

Et à propos de qui ? D’un homme dont le monde entier reconnaît l’intégrité : le Dalaï Lama. Qui vient précisément de faire franchir à son peuple un pas historique vers la démocratie, en décidant de se retirer de toute fonction politique [3] tandis que les Tibétains, pour la première fois de leur histoire, élisaient au suffrage universel un dirigeant laïc, simple citoyen, mais universitaire de talent, Lobsang Sangay [4]. Ce détail, qui ruine le propos de notre journaliste bien peu professionnel, semble avoir échappé à sa vigilance. Il aurait pu, s’il s’intéressait un peu plus sérieusement à son sujet, voir venir le coup ; en effet, cette décision était prévisible, annoncée de longue date par le Dalaï Lama et souvent analysée ici même.

Pour nourrir son tas de compost, croyez-vous que le scribe se soit donné le temps ou le loisir de consulter, d’évaluer, de connaître l’histoire telle que l’écrivent les tibétologues les plus compétents ? [5]

Non, il lui a suffi de répondre à une généreuse invitation du gouvernement chinois à se rendre en "Région autonome du Tibet" et à y rencontrer les personnes que l’on avait choisi de lui faire rencontrer. Il les écoute, il prend des notes, il recopie les chiffres et les dates que lui fournissent ses mentors, et voilà , le livre est écrit.

Faut-il dépenser 16 euros pour le lire ? Inutile. L’ambassade de Chine se fera un plaisir de vous abonner gratuitement à son bulletin de propagande "Le Tibet chinois" et le site de l’agence de presse Chine nouvelle vous en dira encore plus, gratuitement !

Fort de son propos iconoclaste et de l’appui bruyant que lui donnent les médias chinois, et pour cause, le bonhomme hante les rédactions et arrive à gagner l’oreille d’un ou deux confrères en panne de propos scandaleux.

Un succès ? On ne peut pas dire que l’opinion française ait frémi. Mais le but est peut-être, selon les règles séculaires de la désinformation, d’utiliser ailleurs que ce qui a été écrit là , et de faire grossir une rumeur, aussi fausse, au fond, que ses prémisses.

Nous avions connu l’an passé les délires d’une écriveuse Belge,

Elisabeth Mertens dont nous avions pu constater, sur un plateau de télévision, la vanité des arguments, face à notre ami le sinologue Jean-Philippe Beja, à la tibétologue Katia Buffetrille et à votre serviteur.

Cette fois-ci, c’est plus au sud, un Français, dont les propos font presque de Jean-Luc Mélenchon [6], dont il se dit proche, un ami du Tibet. Il faut de tout pour faire sérieux, même si l’envie nous vient plutôt d’en rire.

Ah, je ne vous ai pas dit le nom de ce brave homme. Est-ce bien nécessaire ? Allez, il s’appelle Maxime Vivas. Oubliez-le vite.

Jean-Paul Ribes ».

Ce texte avec ses notes de bas de page (qui sont des liens auxquels il renvoie) est lisible sur http://www.tibet-info.net/www).


Répondre ?

Non, juste quelques remarques :

1- Le dialogue sera possible quand mon détracteur aura lu ce qu’il vous invite à ne surtout pas lire et quand il cessera de bafouer le titre de son article ("Restons zen") par ses grosses colères parfumées au fiel.

2- Jean-Paul Ribes exprime une regrettable condescendance à l’égard de « l’écriveuse Belge, Elisabeth Mertens » (Martens, en réalité), auteur de plusieurs ouvrages sur le Tibet dont : « Tibet : au-delà de l’illusion », aux Editions Aden. Diplômé es-sciences biologiques de l’université libre de Bruxelles, elle a suivi des cours de langue chinoise, s’est spécialisée en médecine traditionnelle chinoise. Elle est considérée à juste titre comme historienne du bouddhisme tibétain. Au Tibet, elle a constaté de visu la distorsion entre ce qu’en disent les tibetomaniques et la réalité. C’est un auteur à lire et à respecter.

« Ecriveuse », était-ce nécessaire et justifié ? En quoi la mention de sa nationalité est-elle utile au débat ? J-P Ribes mentionne-t-il habituellement la nationalité des personnes qu’il cite ? Non, mais « Belge », ça parle au peuple supérieur qui est le nôtre, surtout à celui du Café du Commerce et des amateurs de bonnes blagues xénophobes. De même, quand il décrète que j’aurais « mieux fait de continuer à porter les lettres », il faut comprendre là une allusion à un de mes anciens métiers, à la poste, où je n’ai jamais été facteur. Mais, en ravalant une contradictrice en « écriveuse » et moi en tâcheron des boîtes aux lettres, il souligne a contrario ce qu’il croit être sa supériorité intellectuelle, au risque de laisser percer une méconnaissance du talent d’Elisabeth Martens et un léger mépris pour quelques centaines de milliers de fonctionnaires exerçant ce qu’il appelle ironiquement « un noble métier » dont seule une exorbitante prétention expliquerait à ses yeux qu’on puisse un jour s’en déprendre.

3- Pratiquant autodidacte des enseignements bouddhistes et amoureux de la vérité, je me suis ci-dessus abstenu de termes péjoratifs à l’encontre de celui qui m’insulte. Je n’aurai garde par exemple de l’insulter en retour ni, puisqu’il me dit acheté par la Chine, de le soupçonner d’être payé par les USA. Je me vautre ainsi dans le pardon, la tolérance, la compassion, la compréhension, la non-violence, la patience, choses dont parle l’expert en bouddhisme J-P Ribes et que l’athée que je suis pratique spontanément, ainsi que démontré.

4- Un mot sur l’antienne récurrente de l’abandon de la vie politique par le dalaï-lama que d’aucuns découvrent comme s’il s’agissait d’une nouveauté. Elle est la resucée d’une annonce bidon datant de 1993 et répétée à intervalles réguliers, entre lesquels le d-l s’active sur la scène internationale comme le chef spirituel et temporel légitime du Tibet.
Regardons les déjà nombreux actes par lesquels le dalaï-lama dément sa plus récente promesse. Cet été, il fonce à Washington pour une visite privée à Obama. Puis il se prononce sur les émeutes en G-B, il donne son avis sur la démocratie et les médias en Chine (Le Monde du 2 août), il prévient qu’il ne jouera pas le rôle symbolique de la reine d’Angleterre, qu’il ne sera pas la marionnette d’un premier ministre qui tirerait les ficelles, qu’il se réserve le droit d’intervenir de sa propre initiative dans le « gouvernement » qui vient d’être élu. Et tout cela, peu après avoir juré qu’il ne faisait plus de politique.

Mon pourfendeur m’a lancé sur ce sujet une banderille : « … le pas historique » du retrait du dalaï-lama a « échappé à [m]a vigilance ». Auteur plus sérieux, j’aurais pu « voir venir le coup ».

La pique lui revient en boomerang car, s’il avait lu mon livre, il aurait remarqué que j’en parle à la fin du chapitre XII en ironisant sur une annonce de retrait : « Voila qui est clair : ni chef, ni impliqué dans le gouvernement « démocratique », mais au-dessus des communs des mortels et des Institutions, porte-parole autoproclamé, Dieu vivant, et guide suprême ».

5- Sur l’amour du d-l pour la démocratie. 27 000 Tibétains (c’est peu) en exil ont élu un premier ministre (élection contrôlée par qui ?) un demi-siècle après le début de l’exil. On mesure là la fougue impatiente du d-l pour la démocratie.
Au Journal télévisé 19/20 H de FR3-SUD, le 14 août, le dalaï-lama a affirmé qu’il pensait, dès l’âge de 13/14 ans, que la démocratie était le meilleur système et que, s’il a attendu si longtemps (il a 76 ans !) pour s’y résoudre, c’est qu’il est "un peu hypocrite". Dont acte.

***

Cela dit, la citation mise en exergue de cet article est excellente. On ne s’en lasse pas et je la recopie en conclusion afin de laisser, fair-play, le dernier mot au critique intuitif de ce que j’aurais dû écrire pour mériter d’être vilipendé et sali au passage.

« Intégré au vocabulaire bouddhique, l’ahimsa engage en effet très largement dans l’abstention de toute intention de nuire à autrui et à soi-même, fut-ce en intention ou en parole. Ainsi le mensonge, la calomnie ou la manipulation (la propagande) constituent des actes négatifs tout aussi préjudiciables, parfois plus, qu’une empoignade ou qu’une fessée ».

Jean-Paul Ribes. In « Une non-violence de l’intérieur  ».

Ci-dessus donc, le nom de ce brave homme. Ne l’oubliez pas trop vite.

Maxzen Vivas.


(1) Voici ce que j’écris par exemple en page 126 : « Qui pourrait être contre le droit de tous les Chinois, au Tibet et ailleurs, de vivre en paix, non pas dans un statu quo institutionnel qui s’accommoderait de l’état de la démocratie en Chine, mais en encourageant tout ce qui pourrait en accélérer les progrès (qui existent), en prohibant toute attitude qui encouragerait Pékin à un retour à un passé qui a gravé dans les consciences occidentales une image négative de la Chine, image qui n’est pas une caricature due à ses ennemis de l’extérieur, mais qui correspond à ce qu’elle fut, à ce qu’elle reste encore par certains aspects et à l’incapacité de nos médias d’en voir d’autres ? »
Attendons que les tibetomaniaques dalaï-lamistes donnent un avis similaire sur le Tibet des dalaï-lamas.

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