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Fiche d’Information sur la Palestine (4/11) : Les Morts

Pendant l’Intifada d’Al-Aqsa, les forces israéliennes d’occupation et les colons ont tué au moins 1364 Palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), sans compter les Palestiniens tués alors qu’ils attaquaient des cibles israéliennes.[1] La majorité des Palestiniens tués étaient des personnes civiles non armées dont 245 (18%) étaient des enfants âgés de moins de 18 ans. Environ 19 000 Palestiniens ont été blessés.[2]

La plupart de ces homicides sont classés selon plusieurs catégories :

Manifestations et "Accrochages". Pendant les premiers mois de l’Intifada d’Al-Aqsa (du 29 septembre au 31 decembre 2000), les forces israéliennes ont tué environ 300 Palestiniens dont 70% lors de manifestations ou pendant des accrochages. Dans la plupart des cas, les manifestations étaient pacifiques, certaines impliquaient des jets de pierres contre les positions ultra-protégées des soldats israéliens qui se trouvaient à une distance considérable. Les soldats israéliens répliquent avec un usage excessif de la force : ils utilisent des armes mortelles, des balles réelles recouvertes de caoutchouc, sans préalablement utiliser d’autres moyens moins dangereux mis à leur disposition et ceci, alors même que leur vie ou celle d’autres personnes ne soit en danger. Dans la plupart des quelques cas impliquant des tirs palestiniens, les tireurs étaient séparés des manifestants et n’ouvraient le feu qu’aprés que les soldats israéliens aient usé d’armes mortelles contre les civils non armés qui defilaient.[3]

Les Incursions. Fin 2001, l’armée israélienne a commencé à lancer des raids massifs sur les zones qui relèvent de l’Autorité Nationale Palestinienne (ANP) incluant de grandes villes ainsi que des camps de réfugiés densément peuplés. En 2002, les incursions de l’armée israéliennes sont devenues chose quotidienne. Pendant la première moitié de l’année, environ 68% des assassinats étaient commis pendant les incursions de l’armée dans les zones controllées par l’ANP. Les chars, les véhicules blindés, les bulldozers appuyés par des avions de combat, encerclent et envahisent les lieux, écrasant ainsi toute résistance. Ces incursions consistent en : des tirs à l’aveuglette, des bombardements, des arrestations arbitraires en masse, des destructions massives de maisons ; les soldats se servent des civils comme boucliers humain, ils attaquent le personnel médical et les journalistes, ils détruisent les institutions sociales, interdisent l’entrée aux aides humanitaires, aux ambulances, aux observateurs indépendants et imposent des couvre-feux.

Tirs et Bombardements Aériens. Les villes palestiniennes et surtout celles situées à proximité des colonies et des bases militaires israéliennes font souvent l’objet de tirs et de bombardements "non-ciblés" sur les zones habitées ; dans certains endroits, les Palestiniens sont toutes les nuits confrontés à ces attaques : les chars tirent vers les villages et les camps de réfugiés alors que les hélicoptères Apache et les avions de combats F-16 bombardent les bureaux de l’ANP situés dans des zones habitées. L’usage excessif de la force, disproportionné et souvent sans cible précise, est la cause principale des morts, des dommages et des destructions de nombreuses maisons.

Les Assassinats. Avec ses hélicoptères de combat, ses unités d’infiltration et ses systèmes de mines explosives, l’armée israélienne d’occupation a tué plus de 100 Palestiniens lors des opérations destinées à éliminer les activistes palestiniens : les leaders politiques tout comme les militants. Ces assassinats constituent une forme d’exécution extra-judiciaire. Ils sont commis sans preuve, sans procès et sans possibilité d’appel. Dans tous les cas ou presque, des arrestations préalables n’ont pas lieu. De plus, les soldats israéliens tirent sans faire attention aux passants : environ 25% des personnes tuées dans de telles opérations étaient des passants et y compris des enfants. Ces assassinats entrent dans la catégorie des homicides volontaires et portent une grave atteinte à la Quatrième Convention de Genève, ils ont été considérés comme étant des crimes de guerre par le Droit International Humanitaire. La politique d’assassinat menée et encouragée par l’Etat d’Israël a été universellement condamnée par la communauté internationale.

Autres Homicides Volontaires. Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des circonstances de calme absolu : en marchant dans la rue ou en attendant de passer un checkpoint sans qu’il y ait aucune violence autour. Un certain nombre de Palestiniens, aprés avoir été arrêtés par les forces israéliennes, ont été exécutés d’une manière extra-judiciaire. De tels homicides volontaires constituent une grave atteinte à la Quatrième Convention de Genève et sont ainsi considérés comme des crimes de guerre par le Droit International Humanitaire.

Les Assassinats Commis par les Colons. Les colons israéliens qui vivent illégalement dans les TPO ont été, depuis 1967 étroitement liés à un certain nombre d’actes violents perpétrés contre les Palestiniens. Pendant l’Intifada d’Al-Aqsa, des dizaines de Palestiniens ont été tués par des colons israéliens, beaucoup d’autres ont été blessés ou battus. Les autorités israéliennes qui octroient aux colons de généreux avantages économiques et leur fournissent des armes automatiques pour assurer leur "protection", n’ont pas enquêté de manière adéquate sur de tels actes criminels et n’ont donc pas puni les responsables.

Dans les centaines de dossiers où il est question de Palestiniens tués par les forces israéliennes d’occupation ou par des colons depuis le debut de l’Intifada d’Al-Aqsa, le gouvernement israélien a systématiquement renoncé aux poursuites ou aux enquêtes sur les responsables des assassinats, il n’a fourni aucune indemnisation envers les familles des victimes palestiniennes. Ces circonstances ont créé et favorisé le climat d’impunité qui règne au sein des soldats israéliens, des colons, et de la police.

[1] Ce chiffre se rapporte à la période du 28 septembre 2000 au 16 mai 2002 et prend en compte les ressortissants étrangers.

[2] Le Croissant Rouge Palestinien, mai 2002.

[3]Voir, entre autres, Illusions of Restraint, B’Tselem, decembre 2000.

(source Palestian Centre for Human Rights à Gaza)

Le PCHR est une association palestinienne affiliée à la FIDH / Informations transférées par l’Association France Palestine Solidarité de Nantes ( 02 51 72 01 23 et amfp.erm@libertysurf.fr )

source : PCHR de Gaza

Le PCHR est une association palestinienne affiliée à la FIDH / Informations transférées par l’Association France Palestine Solidarité de Nantes (02-51-72-01-23 et amfp.erm@libertysurf.fr)


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